Nicole Dreyer adjointe : la Robertsau punie…
La nouvelle est tombée mardi 8 avril en fin de matinée, lapidaire : Nicole Dreyer a été reconduite par Roland Ries dans ses fonctions d’adjointe de quartier à la Robertsau.
D’après nos informations, elle était pourtant « carbonisée* » et la partie se jouait plutôt entre Christel Koehler et Alain Fontanel. Il faut croire qu’elle a su trouver les « arguments » pour que le maire fraichement réélu la reconduise.
Pourtant, son bilan n’est pas bon : le très très très très mauvais score de Roland Ries sur le quartier est quand même le signe d’un rejet de la politique municipale et de sa représentante. Elle a réussi à faire l’unanimité contre elle, et les différents acteurs sur le terrain (toujours en off bien sûr) ne trouvaient rien pour la sauver, y compris ses collègues au conseil municipal…
Roland Ries manque là une occasion de renouer les liens avec le quartier qui ne lui est certes pas favorable. Mais on peut remarquer que sur le Quartier des XV, sociologiquement proche, Olivier Bitz fait mieux. L’a-t-il nommée car, en lui « arrachant » l’Education, cela aurait fait trop ? A-t-il pensé aux milliers d’habitants de la Robertsau qui ont besoin d’être écoutés, représentés et compris ?
Alors, qui va défendre le quartier sur les très gros dossiers structurants : le PEX, le quartier d’affaires, le PPRT, le tram, le nouveau quartier Pourtales…? L’a-t-on nommée car ce mandat va être « dur » pour la Robertsau et que l’on va nous faire avaler toutes sortes de couleuvres ?
Enfin, sa longévité « politique » étonne. Par exemple, on sait que Martine Jung est au conseil municipal pour avoir le soutien d’Armand Jung, mais pourquoi Nicole Dreyer est-elle, malgré les critiques qui semblent unanimes, toujours en activité ? Poser la question, c’est déjà un peu y répondre…
Réaction de Luc Werhung, président de l’ASSER :
Roland Ries a choisi la continuité… Nicole Dreyer connait les dossiers même si elle s’est emmêlée les pinceaux avec le conseil de quartier sur certains. Elle devra modifier son positionnement sur certains dossier… par exemple sur le tram.
Si un chantier devait devenir prioritaire pour elle, c’est le réaménagement de la rue Boecklin, cela devient urgent.
Réaction de Jacques Gratecos, président de l’ADIR :
Pour la Robertsau, il n’avait pas forcement la bonne personne sous la main. Un adjoint représente la municipalité, et pas la population… Elle va faire l’interface entre le quartier et la ville. Mais la politique est bien décidée Place de l’Etoile et elle est là pour l’appliquer… hélas. Nous comptons vraiment sur elle pour faire remonter tous les avis des habitants et d’en tenir compte. Cela dit, je me félicite d’avoir enfin une adjointe plus disponible pour le quartier.
Je souhaiterais que les conditions dans lesquelles nous avons été écoutés diffèrent du premier mandat ; nous sommes des partenaires, pas que des électeurs. L’élection est légitime mais dans le quartier, les réactions ont été nombreuses sur des dossiers qui n’ont pas été traités avec la vigilance nécessaire. Comme par exemple le Lieu d’Europe où l’on a cherché à créer un lieu symbolique plus qu’un moyen orignal et nouveau de faire percevoir l’idée d’Europe. Enfin, je suis inquiet du brouillage des compétences et des dossiers inter-adjoints… Cela ne me semble pas clair.
* l’expression est de l’un de ses collègues… pas de nous !
C’est une manière effectivement de punir les « vilains » habitants de la Robertsau qui n’ont pas voter pour ce personnage. Cela ne fait pas longtemps que nous habitons Strasbourg mais ce Roland Ries me ressort par le nez. Aucune écoute, des décisions sans concertations. C’est un cumulard, ami de Hollande au moment de l’élection présidentielle, il ne fait plus référence à cette proximité, Bizarre. Une certaine forme de lâcheté.
La Robertsau « punie » pour n’avoir pas « bien » voté aux municipales ? C’est aussi ce que j’ai pensé un instant. Mais les « sales gosses » n’apprennent pas forcément des punitions, achtung ! Ou R.Ries de fiche complètement du quartier, sachant qu’il n’y sera jamais majoritaire, et il se permet donc d’y nommer une adjointe « carbonisée » ??
Il fallait une adjointe à même d’aller au charbon !
Roland Ries se fout pas mal de la Robertsau, il n’y est pas majoritaire, et de plus il effectue son dernier mandat -enfin, je le suppose-…
Reconduire une adjointe rejetée par une grande majorité de la population, c’est soit afficher clairement son mépris pour les citoyens, soit être un peu autiste…
M.Gratecos, si Mme Dreyer était capable de fare remonter quoi que ce soit au maire, d’abord ça se saurait et ensuite ça n’y changerait rien. La conception qu’ont ces gens-là de la démocratie c’est : nous sommes élus et donc nous faisons ce que nous voulons; quant à l’avis des citoyens, il n’a d’importance que dans la mesure où il abonde dans notre sens.