Un prêtre pédophile à la Robertsau ?

Publicité

Dans la dernière émission Cash Investigation « Pédophilie dans l’Église : le poids du silence », les journalistes d’investigation de France 2 se sont penchés sur la manière dont l’Église catholique « gère » les affaires de pédophilie. 

Parmi les affaires évoquées, celle du père Rivoire, un missionnaire chez les Inuits au Canada qui aurait abusé de plusieurs enfants. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt du Canada. Les journalistes de France 2 et Médiapart l’ont retrouvé à la Robertsau dans la maison des pères oblats aisément reconnaissable à l’écran. 

La rencontre filmée en caméra cachée est sidérante quand on pense qu’il s’agit d’une personne qui aurait abusé sexuellement d’enfants dont une mineure de moins de 14 ans. Rappelons que le Canada a déposé un mandat d’arrêt en 1998.

Les journalistes dévoilaient les méthodes d’extradition de l’Église catholique dans les affaires de pédophilie. 

Dans un article des Dernières Nouvelles d’Alsace sous la plume de Myriam Ait Sydhoum : 

Vincent Gruber, actuel supérieur des OMI, de la province de France, nous a répondu hier que des « mesures conservatoires ont été prises » et signale une enquête canonique ainsi « qu’un signalement en 2013 au niveau mondial de la congrégation des oblats et à la Doctrine de la foi au Vatican. » Il ajoute : « En 2014, conformément à la réponse de la congrégation romaine pour la doctrine de la foi, mon prédécesseur s’est assuré qu’il n’avait aucun ministère ni aucune activité pouvant le mettre en contact avec des mineurs et l’a assigné à résidence dans une communauté dans le Vaucluse. Laquelle communauté d’ainés a été redistribuée, pour cause de restructuration, dans d’autres lieux de soins en France d’où la présence du père à Strasbourg depuis 2015. » Vincent Gruber se dit dans une impasse : « Vis-à-vis de la justice, nous n’avons pas connaissance de demande d’extradition à ce jour. Nous avons eu un dialogue approfondi avec lui mais nous n’avons aucun moyen de le contraindre à se présenter au Canada sinon du point de vue moral. Ce qui a été fait.»

Sidérant… quand on pense que ces personnes font la morale à tout bout de champ et qu’ils peuvent échapper à la justice pour des crimes ignobles. Question, qui sont les complices ?