Concert à la pagode

Concert à la pagode

La pagode bouddhiste Phô-Hien accueillait un concert du festival « les Sacrées journées », vendredi 2 février. Au-delà des « musiques des religions du monde », thème du festival, la plupart des spectateurs découvraient ce lieu robertsauvien encore méconnu.

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La pagode bouddhiste Phô-Hien accueillait un concert du festival « les Sacrées journées », vendredi 2 février. Au-delà des « musiques des religions du monde », thème du festival, la plupart des spectateurs découvraient ce lieu robertsauvien encore méconnu.

La grande salle de la pagode Phô-Hien

Après s’être déchaussés, les nombreux spectateurs prenaient place sur des coussins posés à-même le beau plancher de la grande salle de la pagode. Quelques chaises étaient à la disposition des auditeurs les moins souples. Le spectacle a débuté avec Kinan Alzouhir, originaire de Syrie, qui interprète a capella des hymnes chrétiens en langues arabe, araméenne, syriaque et française. Il dédie son concert aux victimes d’un récent bombardement et la salle observe une minute de silence, qui permet de songer que le slogan du festival « Osons la fraternité » reste bien un défi.

Kinan Alzouir, de Syrie

Ensuite, les quatre membres du groupe grec Anima Graeca ont interprété des chants religieux juifs en ladino. Cette langue, mélange d’hébreu et de castillan, unissait la diaspora des Juifs expulsés d’Espagne à la fin du XVe siècle, qui se sont réfugiés tout autour de la Méditerranée.

Anima Graeca

Évidemment, des chants bouddhistes s’imposaient en ce lieu. Cinq moines du monastère Rabten Choeling (au bord du lac Léman, en Suisse !) ont chanté des prières tibétaines, et on a pu avoir un aperçu du fameux « chant de gorge » grave si caractéristique.

Les moines du monastère Rabten Choeling

Fraternité sous haute surveillance

C’est désolant, mais compréhensible: pour organiser aujourd’hui un festival où se côtoient harmonieusement les religions, il faut sécuriser les lieux avec des moyens considérables. Pas moins d’une dizaine de fourgons de CRS étaient garés le long de la route de la Wantzenau.

Déploiement de forces de l’ordre insolite dans ce secteur si calme

On a aussi remarqué, comme souvent dans la capitale autoproclamée du vélo, que rien n’est prévu pour garer les bicyclettes. Les forces de l’ordre interdisaient pour des raisons de sécurité de les poser devant la grille de la pagode. Alors, tous les poteaux du secteur ont été pris d’assaut…

Comme toujours, c’est le sauve-qui-peut pour attacher les vélos.

 

Visiblement, certains spectateurs n’avaient pas anticipé et se retrouvaient en chaussettes trouées !

Photos: A. Kempf

 

 

 

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