Garés comme des merdes : même en décembre on ne croit plus au Père Noël

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Voici un petit florilège de notre série « Garés comme des merdes » à la Robertsau, du mois de décembre 2014.

Mais tout d’abord, il faut que je vous raconte la petite discussion que j’ai eue à ce propos avec l’un de mes amis. On se croise à la gare de Strasbourg et il me dit « Le blog de la Robertsau c’est vachement bien, mais je n’aime pas ta rubrique « Garés comme des merdes » : ça fait vieux, ça fait délation ». C’est l’occasion de préciser pourquoi je la fais.

Utilisateur depuis de nombreuses années de l’espace public, je ne peux que constater l’effronterie des utilisateurs de voitures vis à vis de la règle commune dont ils s’affranchissent avec une mauvaise fois sans nom. Ce sont pourtant des personnes douées de raison, intelligentes et certainement très aimables. Mais, allez savoir pourquoi, la voiture peut rendre con. Très honnêtement, si ce non-respect se faisait sur l’espace déjà dédié aux voitures, cela ne me dérangerait presque pas. Mais non, il se fait sur les trottoirs, les pistes cyclables, les passages piétons, les places handicapés.

Garés comme des merdes par blogrobertsau

Il est des pays où ce type de comportement est très sévèrement sanctionné ; en France, on semble avoir une tolérance bienveillante. À travers cette rubrique, je démontre que ce n’est pas pour une urgence ou de manière exceptionnelle, c’est un comportement quotidien et récurent ! C’est notre « vivre ensemble » que nous mettons collectivement à mal. Si des personnes ont jugé bon de mettre un panneau interdit de stationner, c’est qu’il y a une raison ! Alors pourquoi ne pas faire l’effort de faire 20 m pour trouver une place qui ne gène personne ? Car on la trouve toujours.

La signalisation, ce sont des frais, des impôts. Si elle ne sert à rien, il faut l’enlever ; si elle a une raison, il faut la faire respecter.

A travers cette rubrique, il s’agit de dénoncer l’attitude, pas les gens. Il ne s’agit pas de se substituer à la justice mais de nous interroger sur notre aptitude à vivre ensemble et à nous respecter les uns les autres.

Ceci étant dit, voici notre grande sélection du mois de décembre :

Trottoir + passage piéton, l’automobiliste au volant de cette voiture rue Boecklin m’a même gratifiés de magnifiques noms d’oiseaux. Je lui ai souhaité de passer de belles fêtes !

Le marché est un appeau pour des comportements « Garés comme des merdes »

Devant la Banque Populaire, un trottoir et deux passages piétons.

Heureusement qu’il n’y a pas de piétons pour empêcher de se garer comme des merdes !

Faut-il offrir une consultation d’ophtalmologiste à cet automobiliste ? Un trottoir et deux passages piétons…

Maintenant nous recevons des photos de véhicules « Garés comme des merdes ». Ici devant l’école maternelle de la Niederau. Ça doit être sympa à la maison quand les parents expliquent aux enfants qu’il faut respecter les règles.

CRS, Conseil de l’Europe, Lieu d’Europe et CUS : des panneaux ? Pourquoi faire ?

Particulièrement succulent, cette camionnette de la Ville de Strasbourg devant la caserne des CRS rue du Doernel. Pour fêter l’anniversaire de la création des CRS, ce véhicule se gare sur un trottoir avec un panneau stationnement interdit, un rappel et une mise en fourrière. Un micro-climat certainement.

Derrière le Conseil de l’Europe, c’est un repaire, un nid.  À mon avis, ils ont créé un club « Garés comme des merdes » et s’entrainent tous les jours. Ici les véhicules, après avoir utilisé tous les trottoirs, se garent… au milieu de la route ! Du grand art !

Une soirée au Lieu d’Europe ? Une bonne occasion de se garer comme une merde.

Enfin, notre vainqueur de décembre : il s’agit de la camionnette d’une célèbre société spécialisée dans les services multi-techniques dans les domaines de l’énergie et des communications (elle se reconnaitra). À noter que ce professionnel intervenait pour le compte de la CUS.  En ce jour de neige, pas facile de circuler sur les trottoirs pour les piétons et les pistes pour les cyclistes. Ce monsieur nous a assuré qu’il pouvait sans problème stationner car « on ne voyait pas la couleur du sol (sic) » et il m’a montré un papier qui l’autorisait effectivement pour ses interventions à stationner… mais « sans gêner la circulation des cyclistes et des piétons« . Je crois qu’il ne l’avait jamais lu, ça m’a fait beaucoup rire. Pas lui.

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