Modification N°1 du PLUi : la position de Zona

Modification N°1 du PLUi : la position de Zona

L’association Zona en collaboration avec Col’Schilk mobilisent leurs réseaux pour tenter de peser sur l’enquête publique de la première modification du PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal)

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Chers amis, 

nous vous invitons à participer à l’enquête publique sur la modification numéro 1 du PLU de Strasbourg. 
Vous trouverez en pièce jointe les remarques de l’association Colschick de Schiltigheim (PDF), ainsi que nos propres remarques concernant les points spécifiques de la Ceinture Verte.

Sans surprise, cette modification est demandée pour permettre à Schiltigheim l’urbanisation des friches industrielles de manière particulièrement dense et sans tenir aucun compte de la nécessité d’espaces de nature ne serait-ce que pour lutter contre la pollution de l’air et l’effet d’îlots de chaleur dont nous ressentons tous les effets chaque jour de canicule.

Nous soutenons entièrement et sans réserve les remarques déposées dans cette enquête par l’association Colschick de Schiltigheim concernant notamment l’intérêt de maintenir des parcelles en non aedificandi, soit en espace naturel soit en espaces agricoles, et d’y favoriser la plantation d’arbres de haute tige et de milliers de plantes pour lutter contre la pollution et les îlots de chaleur.

C’est ce  que propose le fameux architecte italien Stefano Boeri dans ses projets d’urbanisme entièrement tournés vers le développement durable, notamment à la demande expresse du gouvernement chinois afin d’atténuer la pollution dans les grandes métropoles de Chine et de créer à Liuzhou une ville de 30.000 habitants où les espaces de nature seront précisément à la base de la lutte contre la pollution aérienne et contre le phénomène de l’îlot de chaleur.

Nous pensons que Strasbourg peut et doit bénéficier sur les terrains des zones non aedificandi d’une telle politique de plantation massive d’arbres et de plantes, afin de créer ce que les lois des glacis de 1922, 1927 et 1990 présentent comme un objectif législatif nécessaire «dans l’intérêt de l’hygiène et de la salubrité publique». Ce concept et le maintien de cette immense réserve foncière est un élément visionnaire en 1922  que nos gestionnaires de l’urbanisme en 2017 n’ont absolument pas compris, dont ils ignorent l’importance pour les populations, réservant ces immenses réserves foncières à des promoteurs immobiliers et des groupes financiers pour des constructions sans fin dans un urbanisme qui aggrave au contraire les problèmes de pollution et d’ îlots de chaleur au lieu d’en réduire les effets.

Nous souscrivons donc totalement aux remarques de l’association Colschick déposées par ailleurs dans le cadre de cette enquête publique.

Ceinture verte attaquée aux Deux Rives

Dans la Ceinture Verte, la modification n°1 du PLU vise au niveau des Deux Rives (point 18.8) à poursuivre l’urbanisation intensive sur le même mode qu’actuellement, sans aucune réflexion sur le rôle que doit jouer la Ceinture Verte dans la lutte contre la pollution et l’effet de canicule en ville.

L’administration reprend encore et toujours le même mode de calcul qui lui assure plus d’un million de mètres carrés de SHOB à construire dans la Ceinture Verte, ce qui assure en réalité à la promotion privée pour 450 ans (oui vous avez bien lu: près d’un demi millénaire) de droits à construire sur les quelques hectares encore non bétonnés de la Ceinture Verte. Ce calcul au résultat surréaliste et effrayant, dénué de tout lien avec la réalité ne fait rire que les promoteurs. Pour construire ces bâtiments auxquels la Ville prétend avoir droit, il faudrait plus de 300 hectares de terrain libre, or il en reste à peine une dizaine, et c’est précisément sur ces terrains-là que portent les modifications proposées dans cette enquête publique:

A la Musau

A la Musau (point 18.5), urbanisation des terrains de la Ceinture Verte loi de 1927 pollués par des installations industrielles illégales en zone totalement inconstructible, aux Deux Rives (point 18.8) poursuite de l’urbanisation de tous les terrains de la zone non aedificandi de 1922 des môles Citadelle et Starlette, quelles que soient les conséquences des pollutions industrielles du sous-sol. 

Enfin le dernier point n°22 «seuils d’ouverture à l’urbanisation» vise des terrains de la Ceinture Verte qui ont été placés en attente d’urbanisation et dont cette modification vise précisément à déclencher l’urbanisation immédiatement sans se préoccuper de conserver des réserves foncières pour l’avenir.

Vous pouvez contribuer par mail avant le 27 juillet 2017 : 

ProspectivePlanificationTerritoriale@strasbourg.eu

ou directement sur le site de la Ville dans la rubrique « envoyer une observation » sur : 

http://www.strasbourg.eu/fr/developpement-rayonnement/urbanisme-logement-amenagement/planification-territoriale/procedures-en-cours/la-premiere-modification-du-plu

Dites au minimum que vous soutenez les observations de ZONA et Colschick par un simple courriel, au mieux écrivez à la Ville pour présenter vos propres arguments.

Participer, être acteur de sa vie de citoyen et de l’avenir de notre Ville est important. Mobilisons-nous pour conserver son rôle à notre Ceinture Verte, pour un urbanisme réfléchi et une ville libérée du profit immobilier immédiat, pour au contraire le bénéfice de l’avenir de nos enfants et  de leur santé.

 

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