Barrières tram / vélos : elles en disent long de la manière d’envisager la ville et la démocratie

Barrières tram / vélos : elles en disent long de la manière d’envisager la ville et la démocratie

Au-delà de l’anecdote (récurrente) du cafouillage sur la gestion de la cohabitation entre la CTS et le reste du monde, l’installation des barrières est particulièrement symptomatique d’une manière de voir et de gérer la ville. 

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Comme le soulignait Jacques Gratecos, le président de l’ADIR, dans son denier éditorial :  

Aujourd’hui, dépourvus d’une vision claire concernant le développement de nos quartiers, nos élus se réfugient derrière des recettes simples dictées par des technocrates dépourvus de toute sensibilité associative et collective.

Regardons la définition du dictionnaire :

« Barrière : Assemblage de pièces de bois, de métal qui ferme un passage ».

On peut le prendre au sens littéral ou figuré.

Car pour fermer des passages sur la concertation, la collectivité est championne du monde. Alors oui, on fait bonne figure, et on annonce des grands tralala à la Chantal Cutajar histoire de raconter de belles histoires et de choisir la couleur des pots de géraniums, mais la réalité et les faits sont têtus. 

Le tram arrive, on discute de sa cohabitation avec les Robertsauviens après

L’arrivée du tram dans la Robertsau n’est pas exempte de critiques et nous en avons souvent fait écho ici. On rappellera son coût important (plus de 30 millions d’euros), son impact important sur le réseau bus, la rupture de charge pour aller à la Gare ou au centre ville, le passage par la place de la République (archi saturée) ou le Wacken (il sera doublé par un BHNS), son terminus à l’Escale plutôt qu’à Ste Anne etc. Ces critiques ont été exprimées dans les enquêtes publiques, on sait ce que la CTS, son président Alain Fontanel, et l’Eurométropole en ont fait. 

C’est que l’intervention des citoyens ou des associations dans le débat public gène des mastodontes comme la CTS ou l’Eurométropole, qui seraient obligés de se mettre à niveau ou de changer leurs plans. 

Cédez le passage

On peut se demander si la pose de barrières, au-delà de l’absurdité de la non compréhension de ce qu’est un trajet à vélo, n’était pas là pour protéger le tram et sa vitesse de croisière plutôt que les cyclistes ? Car dans les faits, c’est uniquement aux transports doux que l’on met des barrières : les vélos doivent céder le passage aux voitures

Les tergiversations sur cet aménagement montre bien que les grosses têtes ne comprennent plus le quotidien des Robertsauviens. Il aura fallu de nombreux articles du Blog de la Robertsau, des manifestations de parents d’élèves, des réunions, une interpellation de Jean-Baptiste Gernet pour que l’on arrive à un aménagement « raisonnable ». Combien de temps perdu, d’allers-retours, de matériel posés puis déposés… pour finalement quelque chose qui aurait pu se faire largement en amont ? Et combien cela a coûté ? 

Pourquoi est-il impossible d’arriver à un consensus avant d’imposer les choses ? 

Si on peut attendre un changement pour les prochaines municipales, c’est que les services de la collectivités soient réellement au service des Strasbourgeois. Pas sûr que l’on soit entendus.

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