L’état de droit du Conseil de l’Europe s’arrête-t-il sur les trottoirs strasbourgeois ?

L’état de droit du Conseil de l’Europe s’arrête-t-il sur les trottoirs strasbourgeois ?

À l’occasion de la dernière session parlementaire du Conseil de l’Europe, les Robertsauviens ont pu se rendre compte que l’état de droit semblait s’arrêter aux abords du Conseil de l’Europe. 

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On va tout de suite le dire en préambule, cela nous évitera une avalanche de commentaires qui n’ont rien à voir avec le sujet : NOUS AIMONS LE CONSEIL DE L’EUROPE ! L’institution européenne qui tente de faire respecter et avancer le droit est la véritable Europe de Strasbourg. Plus proche des citoyens et de leur vie de tous les jours qu’on ne le pense. On vous invite par exemple à participer aux mercredis du Conseil de l’Europe régulièrement annoncés sur le Blog de la Robertsau. 

Cela dit, quelques agents de l’institution ont visiblement du mal avec le concept du respect du droit. Parmi le droit de tous et chacun, il y en a un qui s’appelle le code de la route. Il dit par exemple qu’il est interdit de stationner un véhicule sur un trottoir.  Nous avons déjà largement parlé du sentiment d’impunité de certaines plaques vertes ou des problèmes de vue d’automobiliste qui ne savent pas reconnaitre un panneau stationnement interdit. On en voit encore beaucoup trop, mais on n’allait pas passer notre vie à en parler. 

Nos droits, nos libertés, notre Europe

Mais voilà, le Conseil de l’Europe fête ses 70 ans et s’affiche un peu partout. Si vous prenez le train, vous verrez sur la verrière de la gare de Strasbourg un affichage géant à la gloire de l’institution. Et très franchement, on a pris l’effronterie de certains comme une provocation de trop. 

Une très belle idée d’enfin mettre en avant une institution mal connue par les Strasbourgeois eux-mêmes. Sauf que l’affiche rappelle les grands principes : nos droits, nos libertés, notre Europe !

Il y avait même une affiche à côté du conseil de l’Europe… à côté d’une voiture (plaque verte) garée comme une merde pour qui le droit de se garer est plus important que la liberté des piétons et des cyclistes à avoir un espace sans voiture. On ne vous parle pas non plus des usagers automobilistes qui vont voir manœuvrer une berline n’importe comment. Un peu plus loin un con-génère reproduit bêtement le message : « le droit c’est pour vous, pas pour nous !  »

Et puis tant qu’on y est, allons-y gaiement… c’est un florilège de voitures garées comme des merdes…. Entre deux arbres, à côté d’un arrêt de bus… devant, derrière. 

Les taxis sont aussi les victimes de ce stationnement anarchique, leur espace est occupé par des voitures de diplomates…

Allez, pour finir, on vous propose un petit calcul :

Sachant que pour promouvoir le Conseil de l’Europe, il y a une grande affiche sur la verrière de la gare composée de 68 panneaux (au minimum), combien faut-il de contraventions à 135 € (pour un stationnement très gênant) pour payer sa conception, sa fabrication, sa pose et sa dépose ? 

Et une question subsidiaire : 

Entre les deux, qui fait vraiment la promotion des valeurs de l’Europe ? Les voitures garées comme des merdes ou l’affichage place de la gare ? 

Prenez votre temps…

MAJ : Un charmant lecteur nous signalait qu’apparement il s’agissait de voitures consulaires (dépendant d’un consulat) et qu’elles ne pouvaient pas être verbalisés. Outre le fait que même les consulats ne sont pas au-dessus des lois, voici une photo pour « rétablir » l’équilibre. On voit bien des voitures garées sous un panneau stationnement interdit (un rappel en plus) et deux véhicules sur le trottoir dans la zone que le préfet veux bunkériser….

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