Opération immobilière des Pères Oblats – ça va être grand, très grand. Les riverains déposent un recours.
Comme nous vous en parlions le 24 octobre dernier, le siège des pères Oblats route de la Wantzenau va être détruit au profit de la construction d’un ensemble de 7 bâtiments neufs. Les riverains viennent d’envoyer un recours gracieux au Maire de Strasbourg, et sont d’ores et déjà prêt à contester le permis de construire au tribunal administratif.
Les rendus d’architectes sont d’abord assez impressionnants. Les bâtiments de 4 étages frôlent la route de la Wantzenau. Le promoteur prévoit d’y construire 121 logements qui se répartissent en quatre immeubles en accession privée comptant 78 logements et en deux immeubles sociaux comptant 43 logements.
Sans rentrer dans les détails du recours, pour les riverains de la copropriété « les villas du Parlement », ces constructions « vont nécessairement affecter les conditions de jouissance, d’occupation et d’utilisation des copropriétaires de leur résidence ».
Il faut dire qu’avoir un ensemble de 121 logements va nécessairement changer leurs conditions de vie et de jouissance de leurs appartements.
Le projet de Vauban Partenaire proposera certes des places de parking en souterrain (comme quoi c’est possible à Strasbourg ) mais avec un accès unique chemin du Doernelbruck en nombre inférieur par rapport aux logements.
Cette situation va conduire à ce que les véhicules excédentaires stationneront nécessairement sur les rares emplacements disponibles sur les voies publiques environnantes.
Le quartier sera saturé et de surcroît aucun stationnement à l’usage des visiteurs ne sera disponible. L’unique accès au parking souterrain est implanté au niveau de l’immeuble de logements sociaux positionné chemin du Doernelbruck.
Le recours a été envoyé début décembre… nul doute que le dossier ne fait que commencer.
Ironie de la cohabitation, ce sont les résidents d’immeubles construits par Vauban qui attaque le projet du même Vauban. Sans doute ont-ils peur de perdre la palme des immeuble les plus moches de la Robertsau !
Bravo, le projet semble de qualité et bien intégré.
Une évolution positive dans ce secteur dont le bâti manquait de charme, mais qui peut devenir très attrayant avec la proximité de l’Ill.
Pourquoi les riverains (soit disant « Robertsauviens ») se plaignent toujours à chaque nouveau projet ? Sans doute parce qu’ils ne sont justement pas de la Robertsau, et ne connaissent pas son histoire. La Robertsau n’est pas un havre BoBo post Hippy.
Les soit disant riverains n’ont sans doute pas compris qu’on peut continuer à améliorer l’habitat et arrêter de penser tout voiture, dans une ville de taille modeste comme Strasbourg et un quartier (la Robertsau) bien desservi avec le Tram. Avez-vous essayé le bonheur d’une vie sans prendre la voiture tous les matins ?
Le bohneur d’une vie sans prendre la voiture tous les matins : ça ressemble très fort au fameux « …des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel »…Le genre de propos condescendant et irresponsable qui a conduit à des violences sans nom. Il faut arrêter de donner des leçons, M. le Professeur.
Assumez votre vote, les gars. Je serais prêt à parier que les contestataires de ce nouveau projet immobilier votent tous régulièrement pour des candidats du mainstream croissanciste (qui se répartissent uniformément sur un large spectre de droite à gauche), qui prônent l’expansion infinie de l' »Eurométropole » qui doit rester en compétition mondiale avec d’autres « métropoles » et, pour cela, croître, croître, croître. Rappel de l’objectif de croissance démographique pour 2030 (càd demain) : + 30.000 habitants. Il faut bien les caser quelque part, non ? Alors, pourquoi pas sur les Oblats ou aux Chasseurs ou sur le foyer Saint-Louis ou sur la moindre parcelle en friche verdoyante… ?
Robert Herrmann s’est réjoui, il y a quelques semaines, du fait que nous étions désormais plus de 500.000 habitants dan son agglomération (certes, augmentée des 5 communes de l’ouest). Strasbourg croît, en vampirisant les territoires voisins, dont les habitants ne peuvent que développer une relation d’attraction – répulsion avec Strasbourg (tiens, des gilets jaunes!), et en aggravant les fractures en son sein, tout le monde ne pouvant se payer l’habitat idyllique vendu par les promoteurs. Sans parler de la congestion automobile.
Les élections municipales approchent : c’est bien de râler quand ça bétonne le voisinage, ce serait mieux de voter en cohérence pour des gens qui posent autrement le progrès urbain et la solidarité des territoires qu’en termes de seule croissance démographique.
Je suis Charlie a raison, malheureusement.
Toutes les politiques urbaines n’ont qu’une seule vocation : croître, croître, croître. Pour attirer plus de monde, plus d’entreprises, plus d’emploi et plus de revenus fiscaux.
Une ville qui ne croît pas est une ville qui meurt à petit feu, qui perd son attractivité, sa bourgeoisie, ses entreprises, et où le chômage et la misère s’installent. C’est comme ça, il faut s’y faire.
Même en allant vous installer dans un petit patelin tranquille périphérique loin de tout (avec une pauvre connexion ADSL qui vous fera pester, et dans lequel il vous faudra bien sûr 2 voitures diesel, sacré rurbains hypocrites !) , vous constaterez rapidement que les habitants, dès qu’ils sont élus et arrivent aux responsabilités, sont contents à chaque nouvelle maison ou lotissement ou entreprise qui s’installe. C’est la vie.
Denu & Paradon seront les seuls à vraiment pouvoir se frotter les mains et se satisfaire d’avoir obtenu le marché ainsi que les promoteurs bien évidemment, toujours à l’affût de la moindre parcelle !
Mais jamais les riverains immédiats ou plus éloignés, eux, eux regretteront à chaque fois l’inexorable disparition de la verdure et du calme d’un quartier qui est sacrifié depuis plus d’une dizaine d’années par des élus – écolos-socialos – c’est un comble !!!!
Comme quoi, prendre des décisions politiques ne devraient jamais se faire avec un tel déni et manque de respect des citoyens, pardon voisins, les premiers concernés par la cohabitation urbaine.
Nous allons finir par quitter ce quartier qui a perdu de son charme et de la quiétude ancestrale qui le caractérisait si bien pourtant tellement appréciés par notre famille. Mais pour partir où ?
C’est à croire que la Communauté urbaine s’est transformée en Eurométropole ambitieuse qui a perdu cependant tout sens de l’humain et de la protection de son environnement.
Pourquoi ne réussit-elle par à combiner de manière intelligente urbanisme et respect du peu de nature qui subsiste en ville, c’est devenu malheureusement un vœu pieux !
Désespérant …