Boecklin ou Bœcklin ?
Comment orthographier le nom de la principale artère du quartier ? Faut-il séparer les lettres o et e ou les joindre en un « e dans l’o », qui est – selon Wikipedia – « une ligature utilisée dans le latin médiéval et moderne, ainsi qu’en français, en anglais et en vieux norrois » ? Sur les plaques de…
Comment orthographier le nom de la principale artère du quartier ? Faut-il séparer les lettres o et e ou les joindre en un « e dans l’o », qui est – selon Wikipedia – « une ligature utilisée dans le latin médiéval et moderne, ainsi qu’en français, en anglais et en vieux norrois » ?
Sur les plaques de rue, les arrêts de bus et tram, on lit Boecklin. C’est également ainsi qu’on l’écrit sur les pages du Blog. Mais si on feuillette le dernier numéro de l’Écho de la Robertsau, bible de la robertsauvitude, les choses sont moins claires. D’un article à l’autre, voire dans un même article, on passe de Boecklin à Bœcklin. Idem pour les publicités des commerçants de la rue : il leur arrive d’appliquer les deux orthographes dans une même annonce de trois lignes. Alors, qu’est-ce qui est le plus juste (ou le moins faux) ?
Nous en appelons aux linguistes, grammairiens et historiens, qui ne manquent pas à la Robertsau, pour départager les partisans du OE et du Œ !
Notons que la ville a rajouté des plaques de rue en version alsacienne qui nous rappellent que la rue Boecklin était autrefois Hauptstross, ce qui signifie « rue [ou route] principale ». Pourquoi avoir changé ? Á Strasbourg, aucune artère ne porte le nom de « principale ». Il eût été amusant qu’elle se trouvât dans notre lointain faubourg.*
*Les rédacteurs du Blog passent un test d’imparfait du subjonctif avant embauche.
L’article Wikipedia sur Œ donne un bon éclairage, notamment sur la transposition de l’allemand au français
L’article Wikipedia (allemand) sur la famille qui a donné son nom à la rue
Bussière ou Bussierre ?
Ha, que voilà un beau et précieux débat !
En fait, je pense que le principal fautif est… l’ordinateur et son atroce clavier AZERTY, qui nous a fait perdre le goût des apostrophes arrondies (cette horrible apostrophe droite me donne des boutons, personnellement), des guillemets « à chevrons », et autres subtilités comme le Ç ou le œ. Que des petits commerçants ne sachent pas très bien utiliser les possibilités de leur Word, Windows, ou mappage clavier, ça peut encore se comprendre, mais on voit aussi très souvent des agences de communication, ou des organismes officiels (tiens, qui c’est qui s’occupe de préparer le texte des plaques de rue, au fait ?) qui ne semblent pas aller plus loin que les réglages de base de leur ordi.
(et bravo, au passage, pour vos imparfaits du subjonctif ! C’est si beau, si élégant, dommage que ça se perde…)
Si vous êtes en configuration Windows, utilisez l’excellent pilote de clavier français enrichi de Denis Liégeois et vous connaîtrez le bonheur en tapant à loisir des Ç, É, æ, Æ, “, ”, etc.
C’est belge et gratuit, fonctionne même sous Windows 8.
http://users.numericable.be/denis.liegeois/kbdfrac.htm