Foyer St Louis : une lettre ouverte à l’évêque et au maire
Les membres du collectif « un cœur pour la Robertsau » continuent leurs actions afin qu’une solution ambitieuse soit trouvée pour le quartier. Ils viennent d’envoyer une lettre ouverte à Monseigneur Jean-Pierre Grallet, au maire de Strasbourg, Roland Ries, et au premier adjoint Alain Fontanel.
Un courrier qui les appelle à poser un moratoire :
sur la vente du foyer Saint-Louis et qu’un processus de dialogue soit engagé, qui permette l’élaboration d’un projet collectif partagé par le plus grand nombre.
Nous reproduisons ci-dessous le texte intégral de ce courrier.
« Monseigneur,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Premier adjoint,
Depuis plusieurs mois, notre collectif « Un cœur pour la Robertsau » est mobilisé pour essayer de trouver une alternative à la démolition du foyer Saint-Louis envisagée par la paroisse catholique.
Pour nous et les Robertsauviens de plus en plus nombreux qui soutiennent notre action, la démolition de ce foyer porterait un coup fatal à un lieu patrimonial majeur de notre quartier, lieu de mémoire collective centenaire que tant de générations ont fréquenté et veulent encore fréquenter.
Également, les constructions qui remplaceraient le foyer et les terrains libres à ses alentours hypothèqueraient définitivement les possibilités de faire émerger dans ce secteur le véritable cœur de la Robertsau, lieu de centralité et d’animation qui lui manque encore. Entre la rue Boecklin et l’axe du prochain tramway, ces terrains offrent pour cela les dernières marges de manœuvre que leur urbanisation réduirait à néant.
Pour étayer notre argumentation, nous avons conçu le « livre blanc » que vous trouverez ci-joint. Il détaille les raisons pour lesquelles nous sommes opposés au scénario immobilier qui est actuellement à l’œuvre. Il propose également un scénario alternatif dont nous pensons qu’il pourrait répondre aux attentes des uns et des autres, à commencer par celles de la paroisse.
Ce scénario n’a rien d’utopique puisqu’il est très proche de ce qui a pu être concrétisé à Schiltigheim lors de la transformation du foyer Saint-Louis en un lieu culturel, associatif et paroissial nommé Le Brassin.
Aujourd’hui, nous regrettons que les conditions d’un débat serein et apaisé ne soient toujours pas réunies sur un sujet d’intérêt général qui dépasse très largement la seule sphère paroissiale.
Nous en appelons donc à vous, Monseigneur, Monsieur le Maire, Monsieur le premier adjoint, pour qu’un moratoire soit posé sur la vente du foyer Saint-Louis et qu’un processus de dialogue soit engagé, qui permette l’élaboration d’un projet collectif partagé par le plus grand nombre.
Seule une telle démarche nous permettrait de sortir collectivement, positivement et sereinement d’un sujet qui aujourd’hui divise profondément notre quartier.
Sûr de l’attention que vous porterez à nos propositions, nous vous prions d’agréer, Monseigneur, Monsieur le Maire, Monsieur le premier adjoint, nos salutations les plus respectueuses.
Les membres du collectif « Un cœur pour la Robertsau ».
Marie-Laure Beaujean, Christine Beetham,Jacques Gratecos, Robert Grossmann, René Hampé, Marc Hoffsess, Bernard Irrmann, Emmanuel Jacob, Philippe Leonelli, Jean-Claude Luttmann, Anne Schumann, Claude Schwarz. »
Il est toujours possible de signer la pétition contre la destruction du foyer St Louis ici ou de télécharger le livre blanc en cliquant ici.
L’actualité amène une autre utilisation possible du foyer Saint-Louis : en faire un centre d’accueil – temporaire – pour les réfugiés (on ne dit plus « immigrés »). Ce serait d’ailleurs conforme aux positions des deux autorités suprêmes de ce foyer : le pape et le maire socialiste. Et ça complèterait l’idée de Cohn-Bendit de transformer le parlement européen en centre d’accueil. Il n’y aurait, pour la Robertsau, que des avantages.
– Ces locataires-là ne stationneraient pas comme des merdes sur les trottoirs.
– Cela redynamiserait le petit commerce de la Robertsau et plus généralement, animerait le centre historique de notre village.
– Cette zone n’est pas en natura2000, elle est éloignée de la station d’épuration mais proche des écoles ; tous ces arguments qui avaient empêché d’installer un terrain pour gens du voyage à la Robertsau.
– Et ça montrerait qu’il n’y a pas que le collectif qui a du cœur.
Tout-à-fait d’accord avec vous, Charlot! Et on pourrait faire de même avec le presbytère, largement sous-occupé.
Excellent !
Et l’association culturelle (attention, pas « cultuelle ») de la mosquée de la Robertsau, elle aurait de la place aussi ?
Je doute fort que l’arrivée de réfugiés démunis à la Robertsau soit de nature à en dynamiser le petit commerce, toutes choses égales par ailleurs…
Et en effet, si ces locataires-là ne stationneraient pas comme des merdes sur les trottoirs, il y a fort à parier qu’ils n’y circuleraient pas non plus à vélo comme nombre d’imbéciles le font aujourd’hui.