Roberts’O, la navigation de plaisance sur le Canal des Français en 2020 par Batorama

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C’est une recherche faite sur Google qui nous a mis la puce à l’oreille. Nous avions tapé dans le moteur de recherche « Bateau » et « Robertsau », et voici l’étonnant résultat :

Des rumeurs persistantes parvenaient à nos oreilles sur le souhait de Batorama de chercher des sources de diversification dans le tourisme fluvial. L’opérateur spécialisé dans les bateaux mouches sur l’Ill arrive à un palier de son développement : l’Ill est actuellement saturée et il n’est techniquement plus possible de rajouter des bateaux, contraints dans leur taille.

C’est donc vers d’autres cours d’eau que Barotama regarde et les premières études que les responsables de la prospective ont réalisées en toute discrétion semblent leur donner raison. La navigation de plaisance intérieure est en plein essor actuellement en France, pour preuve le succès qui ne se dément pas de l’offre touristique du canal du midi. Un tourisme vert totalement dans l’air du temps qui propose de :

Vivre de vraies vacances sans stress, aux promenades pédestres ou en vélo sur les chemins de halage, aux parties de pêche ou aux rencontres avec une faune et une flore admirable.

Et pour réussir sur ce marché, l’agglomération de Strasbourg dispose de vrais atouts. Tout d’abord un réseau de canaux et rivières particulièrement riche. Avantage, l’aventure est à deux pas et le touriste reste dans l’agglomération strasbourgeoise, il consomme local, il va au restaurant, il veut sortir…

Car comme le montre cette étude confidentielle, outre la beauté des paysages, ce sont la richesse et la qualité des infrastructures qui font la différence pour les amateurs de vacances ou de loisirs sur l’eau.

La Robertsau n’est pas le quartier le plus touristique de Strasbourg, mais au regard du tourisme fluviale, elle a des atouts très solides. Voilà une réelle opportunité de développer l’économie qui n’a pas échappé à Jean-Jacques Gsell de l’office du tourisme et à Catherine Trautmann, la présidente du Port Autonome de Strasbourg. Le succès de l’opération « Strasbourg mon amour » a fini par les convaincre qu’il faut chercher la croissance, non pas avec les dents, mais avec un seul mot d’ordre : la créativité.

Techniquement très facile

Nos sources nous confirment qu’adapter les cours d’eau et les canaux à la circulation de plaisance n’est pas si compliqué. Il n’y a pas de réseaux à déplacer, vous êtes sur des terrains « vierges » qui sont un bonheur pour les urbanistes. On nous affirme :

La Robertsau dispose d’un potentiel énorme. Imaginez-vous louer un bateau dès la sortie du TGV, et d’embarquer pour une découverte fantastique de la fabuleuse forêt de la Robertsau. Le groupe de travail (nommé Deep Forest : ndlr) est actuellement focalisé sur les stations que nous devrions installer pour mailler le secteur.

Par exemple un embarcadère multi-services est déjà chiffré à la Cité des Chasseurs, avec circuit de visite de la petite Suède en partenariat avec l’Association des Habitants des Quartiers Chasseurs et Joncs.

Et de poursuivre enthousiaste :

La cerise sur le gâteau serait de naviguer au pied du Château de Pourtalès sur le Canal des Français et de rejoindre l’Ill au Fuchs-Am-Buckel qui retrouverait sa vocation d’animation d’origine.

D’ailleurs, Antoine Johner de la Guinguette du Rhin a rejoint le groupe de travail en temps qu’expert de la fête. Nous l’avons contacté mais il a refusé catégoriquement de répondre à nos questions. Il a simplement cité Horacio Ferrer avant de raccrocher :

Le tango est un port amical où s’ancre l’illusion !

Une réponse énigmatique dont on devra se contenter. Mais c’est un retour aux sources pour un quartier qui a toujours été tourné vers l’eau comme le prouve cette photo du château de Pourtalès.

Combien ? Pas tant que ça !

Notre source nous confirme que le budget pour remettre aux normes un réseau navigable n’est pas si important au regard des retours économiques attendus :

Pour remettre en eau le Canal des Français, la ville a déboursé 3 millions d’€. Pour finaliser un réseau avec des stations ou des petits ports, il faut compter 10 fois plus. Mais c’est une goutte d’eau au regard des retombées économiques qui pourraient atteindre, pour les 10 premières années, plus 120 000 millions €.

Une manne économique qui n’a pas échappé aux hôteliers qui sont déjà en train de nouer des partenariats avec Batorama, comme par exemple le Château de Pourtalès qui propose un forfait « L’Alsace gourmande » comprenant des nuits d’hôtel et… des balades sur l’eau.  CQFD.

Nous avons trouvé dans le cache du site Internet de Batorama ce qui pourrait être le logo et le nom du service de location de bateaux fluviaux : Roberts’O !

Affaire et dossier à suivre. Sûr qu’il ne manquera pas de susciter beaucoup de réactions à la Robertsau et dans toute l’agglomération de Strasbourg.