Chic, la crise est finie !
À la Robertsau, la croissance semble revenue selon un indicateur fiable : la quantité de publicité dans les boîtes aux lettres. Avec un poids de 940 grammes en un seul jour (mercredi 30 novembre), le précédent record est battu, signe que l’économie tourne à fond ! 940 grammes de pub : record battu ! En avril 2014,…
À la Robertsau, la croissance semble revenue selon un indicateur fiable : la quantité de publicité dans les boîtes aux lettres. Avec un poids de 940 grammes en un seul jour (mercredi 30 novembre), le précédent record est battu, signe que l’économie tourne à fond !
940 grammes de pub : record battu !
En avril 2014, la pesée n’était « que » de 890 grammes. La croissance est donc de 5,6 %, bien au-dessus des chiffres de l’INSEE. À Matignon et à Bercy, on lit certainement le Blog de la Robertsau et nous espérons que cette bonne nouvelle mettra un peu de baume au cœur de notre gouvernement quasi-orphelin.
La fameuse « inversion de la courbe » était donc bien là, cachée dans nos boîtes aux lettres à l’insu des ministres pessimistes.
Merci la pub ?
Dans notre précédent article consacré au sujet, nous avions ironisé sur les nuisances environnementales entraînées par cette énorme production et diffusion d’imprimés, puis par leur destruction ou recyclage.
Mais une lectrice nous a vertement interpellés en nous expliquant que cette publicité lui permettait « de joindre les deux bouts ». Sans doute distribue-t-elle ces prospectus, travaille-t-elle dans une imprimerie qui en fabrique ou exerce-t-elle l’un des nombreux métiers liés. Elle développait aussi un argument plus insolite : ces publicités permettraient à des personnes modestes d’acheter des produits en promotion qu’elles ne pourraient pas s’offrir autrement. Bref, la pub, c’est du social !
Les Robertsauviens qui collent un sticker « Stop pub » sur leur boîte aux lettres se rendent-ils compte qu’ils nuisent gravement à la prospérité de la nation ?
Méthodologie :
Nous avons soigneusement écarté du décompte le « Strasbourg Magazine » reçu le même jour dans le paquet de prospectus, la propagande municipale n’étant pas (encore) tout à fait de la publicité. Nous avons compté 21 flyers, brochures et catalogues émanant de 16 enseignes ou marques commerciales différentes.
Sur le Blog de la Robertsau :
Pas d’accord avec votre analyse: certes cela peut représenter beaucoup de papier mais cela sert à faire connaitre au consommateur les promotions de la semaine et à réaliser de réelles économies en préparant sa liste de courses et choisir telle enseigne plutôt qu’une autre.
Personnellement, je trouve cela utile; si j’ai l’occasion d’acheter un produit à moitié prix, je ne vais m’en priver mais encore faut il en être informé. C’est le but de la publicité sous quelque forme que ce soit.
Sauf que les catalogues dont il est question ici sont généralement consultables sur Internet. Il est donc possible de s’enquérir des promotions par soi-même sans recevoir de prospectus… A condition d’être connecté, bien sûr.