Et hop, cadeau de la ville : un parking pour l’école européenne !
Il parait que les professeurs et les intervenants devaient venir à l’école européenne en transport en commun ou à vélo. C’est donc pour cela que la ville de Strasbourg est en train d’aménager… un parking pour voitures.
Il parait que les professeurs et les intervenants devaient venir à l’école européenne en transport en commun ou à vélo. C’est donc pour cela que la ville de Strasbourg est en train d’aménager… un parking pour voitures.
La ville de Strasbourg a certainement trouvé un portefeuille très bien garni, car elle n’a pas de problème pour financer les aménagements de l’école européenne pour qui, décidément, elle déroule le tapis rouge.
Après avoir dépensé plus de 3 000 000 € pour les travaux rue Boecklin, route de la Wantzenau et rue Silberrath, voici qu’un nouveau chantier vient de voir le jour sur le parking de la Cité universitaire de la Robertsau.
La ville est en train d’emménager un parking sur le terrain du Crous d’une vingtaine de places, accessible par la rue Silberrath avec un badge électronique. Décidément, le portefeuille serait-il sans fond quand il s’agit de l’école européenne ?
Les vélos ont été déplacés manu militari pour faire place nette aux travaux, mais ils devraient retrouver rapidement leur place.
Après on viendra expliquer aux Robertsauviens qu’on n’a pas de sous pour sauver le foyer Saint-Louis… et qu’il faut s’en remettre au bétonneur Icade pour gâcher le cœur de la Robertsau.
Je me souviens parfaitement de cette réunion « démocrate participative » sous l’égide de l’inénarrable adjointe de quartier !
L’ordre du jour était la circulation automobile dans le secteur, rien d’autre et surtout pas l’opportunité d’ouvrir cette école, malgré ce que certains avaient essayé de faire croire, mais le débat avait vite tourné autour du fait que les accès y avaient été décidés en dépit du bon sens, et qu’en effet, à la surprise générale, aucune place de parking n’avait été prévue pour les 200 et quelques personnels de l’établissement…Ce à quoi les « autorités » municipales et leurs amies venues faire la claque avaient répondu avec superbe que « les professeurs et les autres personnels viendraient à vélo ou en transports en commun », été comme hiver…
C’est une honte quand on essaye de faire partir les voitures de la ville et privilégier les transports en commun et la desserte en face de l’école soit disant pour les enfants alors qu’ils auraient pu mettre l’arrêt de bus dans ce « coude » et désengorger la route de la wantz
Le bon sens a fini par l’emporter. Qu’en est-il d’ailleurs du gigantesque consulat de Turquie voisin, qui peut drainer lui aussi des milliers de personnes ? Les intéressés viendront de Phalsbourg à vélo ? La Robertsau ne doit pas être un laboratoire d’utopies : la voiture a sa place parmi les différents modes de transport, comme la bicyclette par exemple ==> ni plus, ni moins.
Un partisan du retour à la raison
La Robertsau est le quartier de Strasbourg, où le taux de motorisation des ménages est le plus élevé: 2,4 voitures par ménage! C’est presque un record en France. Et il suffit de parcourir les rues de notre quartier pour se rendre compte de la place absolument exorbitante que la voiture prend dans l’espace public, au détriment des autres modes de transport. Cette privatisation de l’espace, outre qu’elle est très coûteuse pour la collectivité (coût moyen de l’infrastructure / personne transportée, pollution, morts et blessés, santé, stress, etc.), est une atteinte aux principes mêmes de notre vie en société, tant la voiture cristallise les réflexes individualistes les plus égoïstes.
Donc, oui, vous avez raison, réduire l’usage de la voiture à la Robertsau n’est pas une utopie, c’est juste une nécessité.
Et, partant, tout ce qui est fait pour en faciliter l’usage est nuisible à notre vie en société. C’est pour cela que ce parking est une erreur fondamentale: payé par tous pour le bénéfice de quelques happy few, c’est scandaleux.
Absolument partout, chaque infrastructure qui a été faite pour « fluidifier le trafic automobile » ou « désengorger la ville » s’est soldée par l’effet inverse, en devenant un aspirateur à voitures. Une route nouvelle attire des voitures nouvelles, un parking nouveau appelle des voitures nouvelles. Ce constat est général.
Conclusion: le seul moyen de se prémunir contre l’embouteillage du futur consulat de Turquie, c’est justement de le rendre inaccessible aux voitures. Mais vraiment inaccessible, c’est-à-dire physiquement inaccessible. Pour inciter ses ressortissants à utiliser les (très) nombreuses possibilités offertes par les transports en commun, sans oublier les modes alternatifs comme le vélo, pour accéder et circuler à Strasbourg et à la Robertsau.
Toute autre solution ne serait qu’utopie et fuite en avant.
Bonjour Poulidor,
Rendre le Consulat de Turquie « physiquement inaccessible aux voitures » : pourquoi pas le Conseil de l’Europe, finalement, et tiens, tant qu’à faire l’ensemble de la Robertsau ! Attention, ce n’est pas de l’utopie. Tout le monde a bien entendu l’âge et la santé nécessaires pour se déplacer à vélo ou à pied.
Pourquoi passer d’un extrème à l’autre, le tout-voiture à l’âge de pierre ? Le mot-clé doit rester BON SENS avant tout.
Que les habitants de la Robertsau possèdent 2,4 voitures ne changent strictement rien aux besoins de la communauté turque de la région…je n’arrive pas à comprendre le rapport
Pour information (et à ma connaissance), l’aménagement de ce parking n’a rien à voir avec l’école européenne, ni même avec la ville de Strasbourg. Le CROUS est en train de réaménager son parking avant d’en fermer l’accès aux extérieurs (équipe de l’école comprise) pour se réapproprier ce lieu qui était de plus en plus « squatté » par des véhicules extérieurs (camping-car, voitures épaves…).
Avant de publier un article, il serait intéressant d’aller questionner les acteurs dont on parle…
comme vous pouvez l’imaginer, avant de publier un article nous vérifions nos informations très cher voisin. Et cela est le cas, puisque les travaux ne sont pas réalisés par le Crous et qu’il y aura bien 20 places réservés pour l’école Européenne.
L’Ecole Européenne de Strasbourg est construite dans la zone non aedificandi (Loi de 1922) à l’entrée de la Robertsau, 2 Rue Peter Schwarber, 67000 Strasbourg.
D’après « l’Echo de la Robertsau », il parait que les professeurs et les intervenants devaient venir à l’Ecole Européenne en transport en commun ou à vélo. C’est donc pour cela que la ville de Strasbourg est en train d’aménager un parking pour voitures.
Mais tout le foncier situé dans la Ceinture Verte ayant été utilisé pour les bâtiments, c’est sur le terrain voisin du CROUS situé lui hors Ceinture Verte que le parking d’une vingtaine de places, accessible par la rue Silberrath avec un badge électronique, va être construit. Vous trouverez d’ailleurs un plan explicite sur notre site http://www.facebook.com/CeintureVerteDeStrasbourg.
Dans les services municipaux, on finit toujours par trouver un bout de terrain voisin à amputer pour ses réalisations de prestige.
Au fait, les professeurs savent-ils que ces deux terrains sont inondables? En cas de gros temps, ils pourront toujours venir faire cours en bateau.