Le Covid a-t-il impacté l’immobilier à la Robertsau ?
A la sortie du 1er confinement, les spécialistes annonçaient un exode urbain, une désertification des centres villes pour les quartiers/villes plus verts et moins denses. Cela s’est-il ressenti à la Robertsau ? Nous avons posé la question à une agence immobilière spécialisée.
Un quartier déjà attractif avant la crise
La Robertsau, parfois vue comme le « poumon vert » de Strasbourg, est un quartier plutôt prisé et ce bien avant la crise sanitaire. En plein essor ces dernières années, elle attire essentiellement des jeunes couples et des familles à la recherche d’espace et de verdure que peu d’autres quartiers possèdent. C’est d’autant plus vrai depuis l’extension du tram E en 2019 qui rend le secteur beaucoup plus accessible et par conséquence plus attractif aux yeux des acheteurs qui le considéraient comme trop éloigné jusque-là. La piste cyclable le long du tram devient également un atout puisqu’elle rapproche les différentes parties de la Robertsau et ramène les commerces de la rue Boecklin à la portée de tous. Pour les Robertsauviens qui cherchent à déménager tout en restant dans le quartier, c’est d’ailleurs la qualité de vie qui prime, l’impression d’un village où tout est proche et que l’on ne veut plus quitter.
Moins cotée que l’Hypercentre, l’Orangerie ou les Contades, la Robertsau est en tête parmi les quartiers périphériques et l’évolution du marché suit celle de la ville, avec un prix au m² ayant augmenté de 3% en 1an et de 20% en 10ans.
Source : Capital
Un arrêt brutal du marché au 1er confinement
Le 17 mars, c’est un arrêt net pour la profession : plus de visites, plus d’études notariales ouvertes, plus de diagnostics réalisables… plus de ventes. Les visites restent possibles de manière virtuelle et au bout d’un mois les notaires s’organisent pour les signatures mais les « gens n’ont pas la tête à ça ».
Une explosion lors du déconfinement
Environ 2 semaines avant le déconfinement, les offres reviennent sur les plateformes de vente et la demande repart. A la Robertsau, c’est même l’explosion alors que les biens de l’hypercentre, qui partent généralement en deux jours, se vendent plus difficilement. La pénurie d’offres par rapport à la demande entraîne un changement dans les comportements : les acheteurs n’hésitent plus, les ventes se font rapidement et sans négociation. Les prix augmentent et sont très hauts, particulièrement sur les biens rares (appartements avec terrasse ou maisons). A contrario, les appartements sans extérieurs attirent moins.
Source : meilleursagents.com & Capital
Le retour du confinement
Au mois d’octobre lors de l’annonce du second confinement, la situation n’est plus la même : les agences immobilières ne sont plus fermées et la plupart ont adopté les outils permettant les visites virtuelles puisque les visites physiques sont interdites. Toutefois, il reste difficile de clore les ventes pour le moment et l’on peut s’attendre à une nouvelle accélération dans les prochaines semaines, lors de la mise en vente de biens en attente. Cette accélération sera néanmoins probablement moins forte qu’aux mois de mai/juin derniers.
Source : leboncoin.fr
Un impact sur le long terme ?
Difficile de prévoir évidemment quel sera l’impact des crises sanitaires et économiques sur l’immobilier en général et sur le quartier en particulier. A court terme, il y a peu de risques de retournement du marché, contrairement à d’autres crises comme celles des subprimes. Néanmoins, il est probable que les prix finissent par se stabiliser, l’augmentation ayant été très forte ces dernières années.
Nous remercions l’agence IN FINE d’avoir bien voulu répondre à nos questions.