Massacre à la tronçonneuse (suite)
11 août 2011 par Rédaction du Blog de la Robertsau
Cela se passe, hélas, de commentaire…
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Cela se passe, hélas, de commentaire…
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Assez démago de se lamenter sur la disparition de ce bosquet, qui fera place à la future école européenne et son gymnase:
1. tout le monde sait à la Robertsau et a admis que ces terrains étaient réservés à des équipements liés à la vocation européenne et internationale de Strasbourg. Depuis des décennies, tous les POS successifs, élaborés sous des municipalités de droite et de gauche, ont confirmé cela. Les associations du quartier n’ont jamais pipé mot sur cette vocation.
Maintenant que ça se concrétise, on crie au loup.
2. on ne trouve aucun naturaliste (et il y en a à la Robertsau), qui pourra argumenter sur la valeur écologique de ce bosquet. C’est pas tout-à-fait du même niveau, rase-mottes, des collines sous-vosgiennes du parc de l’étoile, si chères aux néo-écolos kelleriens, mais c’est pas loin. Pour ceux, -et j’en suis-, qui se sont osés à y pénétrer, ça ressemble plus à un vaste dépotoir, envahi par les corneilles et autres oiseaux de mauvais augure, qu’à un havre de nature idyllique, où viendraient se réfugier les espèces rares et s’épanouir les derniers vestiges de nos forêts rhénanes d’antan!
Il serait temps de sortir de cette sacralisation obligatoire de toute forme arboricole, qui voudrait qu’on ne touche plus à aucun arbre, ni à la moindre brindille d’herbe. Les chiffres sont là pour montrer que, depuis 2005, on est passé de 70.000 à 77.000 arbres publics et de 332 à 388 ha d’espaces verts à Strasbourg. Bref, on a jamais autant planté d’arbres, ni créé d’espaces verts dans nos quartiers que depuis 6 ans (remarquez: sous des municipalités de droite ET de gauche). C’est que chaque abattage d’arbre (certes pas des machins rabougris comme là) est compensé, au moins en nombre équivalent.
Inutile, je pense, de rappeler aussi qu’avec plus de 35% de son ban occupé par des espaces verts et de nature (des parcs aux forêts), Strasbourg est une des villes de France qui offre le plus d’espaces naturels à ces habitants.
3. mais, contestant l’abattage de ce bosquet, conteste-t on le projet qui doit s’y implanter, à savoir une école européenne et son gymnase (qui pourrait servir au quartier et combler une partie de son déficit en salle de sports)? Si c’est ça, vaut mieux le dire simplement, plutôt que de trouver des arguties pseudo-écologiques pour contester et maugréer. Si c’est le projet qui vous énerve, argumentez contre le projet. Mais, de grâce, ne venez pas nous titiller avec le sort de quelques allumettes.