Projet immobilier sur les terrains de Lana : le mauvais tour
Décidément, si vous souhaitez planter votre projet, il suffit de demander à l’Eurométropole de s’en mêler. Échec garanti. Le Blog de la Robertsau était à la réunion publique lundi 13 mars à 19h00.
Décidément, si vous souhaitez planter votre projet, il suffit de demander à l’Eurométropole de s’en mêler. Échec garanti. Le Blog de la Robertsau était à la réunion publique lundi 13 mars à 19h00.
On avait presque de la peine pour Francis Meppiel, DG d’Edifipierre et pour l’architecte Alain Oesh du cabinet TOA, tant les conditions n’étaient pas réunies pour exposer leur projet.
La convocation était arrivée à la dernière minute dans quelques boites aux lettres de Robertsauviens, mais pas de tous (voir notre billet du 10 mars 2017 : 200 logements rue de l’Anguille : réunion publique le 13 mars 2017 ) ce qui n’a pas été, mais alors pas du tout de nombreuses personnes qui ne se sont pas privées de le faire savoir. La réunion commençait bien.
Carte postale vidéo de la soirée :
Un architecte et un promoteur, leurs métiers, c’est de construire. Ils ont un terrain à disposition, et donc ils proposent un projet. Ce qu’ils ont fait.
Mais même s’il s’agit d’un projet privé, l’Eurométropole n’était pas loin (pour les chaperonner ?) avec la présence de Catherine Trautmann et du chef du service urbanisme Eric Chenderowsky. Ce sont eux qui ont le plus pris la parole, car de nombreuses fois interpellés par le public, sans pour autant réussir à convaincre.
Un projet de plus de 220 logements
Il s’agit bien de construire près de 220 logements sur 6 bâtiments, dont trois tours de près de 50 mètres. Les vues sont plutôt jolies avec beaucoup de vert, d’arbres et de courbes harmonieuses, mais… il y a un hic.
Problème, le PLU (Plan Local d’Urbanisme) a été voté fin 2016 et il n’autorise pas les constructions de plus de 20 mètres. Pour construire ces tours, il faut donc une modification du PLU. Pourquoi ne pas l’avoir alors inclus dans l’enquête publique du PLU ? Ce fut la plus grande critique de la soirée.
Beaucoup de personnes ont apporté témoignages que les tours ne peuvent plus être le futur des villes. Voici quelques réflexions entendues :
Ne peut-on pas embellir la Robertsau plutôt que la dégrader ?
Il ne faut pas vous étonner si vous rencontrez une contestation très forte
Nous ne sommes plus dans les années 60.
Ce n’est pas un projet à l’échelle humaine
Pourquoi on démolit des tours à la Meinau pour en reconstruire à la Robertsau ?
Le conseiller municipal Thierry Roos a posé la question de la pertinence et de la cohérence de ce projet sur l’ensemble de la Robertsau. Notamment sur le fait qu’il n’y a pas de place pour des zones d’activités afin d’éviter que la Robertsau ne soit une cité dortoir.
On retrouve finalement dans ce dossier, comme toujours, l’absence de véritable concertation des habitants. Comment ne pas comprendre, quand on les met devant le fait accompli, que les choses dérapent ?
En fait, c’est bien la collectivité qui manque à ses devoirs en mijotant ses « petits » projets dans son coin, en oubliant totalement les femmes et les hommes qui vivent sur le territoire.
« Si cette réunion sert à quelque chose, je viendrai présenter des excuses publiques »
Patrick Haag, membre de l’ADIR, aura le mot de la fin :
Si cette réunion sert à quelque chose, je viendrai présenter des excuses publiques. Mais je suis sûr que l’on ne pourra pas modifier ce projet !
Personne ne l’a contredit.
Les tours ne sont pas l’avenir des villes ? Mais regardez donc plus loin que le bout de votre nez, toutes les grandes villes, toutes celles qui ont le vent en poupe construisent des tours, ou plutôt des grattes-ciels !
C’est un moyen d’éviter l’étalement urbain, un moyen d’augmenter la densité et donc d’augmenter avec les services publics, les commerces … Car c’est pas en construisant 4 maisons par hectare que vous en aurez du service public !
Je suis pour les tours, les belles tours, mais pas les tours HLM.
La différence qu’on a effectivement en France, c’est que nos tours font office de cités dortoirs, souvent construite en périphérie et remplit exclusivement de logements sociaux et présentant une architecture communiste, on a les raisons du pourquoi du grand désamour des français pour les tours puisqu’elles sont laides.
Ce qui se fait dans le monde, citons New-York bien entendu, c’est qu’ailleurs les tours sont construite pour y mettre des riches et en bas de ses tours, s’y trouvent toujours de nombreux restaurants et commerces, de plus leurs tours sont belles, souvent même construite en pierre de taille … chose qui évidemment on ne retrouvera pas à la Robertsau.
Ce projet se rapproche effectivement plus de la morphologie des tours construite dans les années 60, à savoir loin du centre-ville, avec une part importante de logements sociaux, de grands parkings en bas de celles-ci favorisant ainsi le trainassage, et évidemment je doute qu’on y verra des restaurant s’y implanter en bas de celle-ci.
Même si pour une fois, on y voit des formes courbés et une recherche architecturale un minimum intéressante, en tout cas déjà plus que les 3 tours noires de la presqu’île Malraux.
Vous habitez dans une tour monsieur ?
Quelle honte ce projet !
Et en plus avec la bénédiction de !’Eurometropole ! A qui profites le « crime »? Car c’est criminel d’autoriser une pareille ineptie !
On croit rêver !!!
On compare la Robertsau a New-York !!
Et les voies de circulation seront elles aussi adaptées a ce surcroit de population ? Je pense que non car cela coute beaucoup d’argent et n’amene rien dans les caisses respectives !!!
Robertsoviens reveillez vous ! Demain il sera trop tard !!!!