Rue Jeanne d’Arc  : une rue envahie par les voitures

Rue Jeanne d’Arc : une rue envahie par les voitures

La rue Jeanne d’Arc est depuis les années 2010 une zone de rencontre. Un espace logiquement partagé entre piétons, cyclistes et automobilistes. Force est de constater que les automobilistes se comportent en prédateurs.

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Dans les débats qui enflamment instantanément les réseaux sociaux, les commentaires ou les courriers des lecteurs c’est le comportement des uns et des autres sur l’espace public. Les automobilistes râlant contre les vélos, les piétons contre les automobilistes et les cyclistes , les cyclistes contre les automobilistes. Et la boucle est bouclée. 

Aussi il est intéressant d’aller vérifier comment se déroule la cohabitation dans un espace censé être protégé par le code de route : la zone de rencontre (l’hyper centre de Strasbourg est officiellement une zone de rencontre par exemple).

« En agglomération, les zones de rencontre cherchent à faire cohabiter de manière apaisée dans un même espace les piétons et les véhicules, mais également à permettre le développement de la vie locale. Elles existent depuis plusieurs années en Suisse et en Belgique. Le décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008 a introduit les zones de rencontre dans le droit français. »(source Sécurité routière)

D’après le Code de la route

  • Les piétons peuvent circuler sur la chaussée et ont la priorité sur les véhicules, à l’exception du tramway ;
  • „Tous les véhicules peuvent y circuler (voiture, vélo, bus…), mais ceux motorisés ne peuvent excéder une vitesse de 20 km/h ;
  • le stationnement et l’arrêt des véhicules motorisés ne sont possibles que sur les espaces aménagés à cet effet ;
  • le double sens cyclable est instauré dans les voies à sens unique (sauf dispositions contraires).

La zone de rencontre faisait par exemple partie de l’une des éventuelles propositions des opposants à la création d’une piste cyclable rue Mélanie. 

La rue Jeanne d’Arc : une rue envahie par les automobilistes

La rue Jeanne d’Arc à la Robertsau est une zone de rencontre. Alors, comme se passe la cohabitation dans un espace particulièrement organisé par le Code de la route, où chacun doit pouvoir justement trouver sa place tout en respectant l’autre ? Et bien c’est l’anarchie. 

La voiture à gauche est en stationnement interdit, celle de droite en stationnement autorisé.

Nous sommes passés un après-midi rue Jeanne d’Arc et nous avons compté 22 véhicules (oui vous avez bien lu, 22 !) en stationnement interdit. Pourtant, la signalisation est claire et limpide. On ne peut pas se tromper. Le stationnement autorisé est bien signalé. 

Ce n’est pas la première fois que nous passons rue Jeanne d’Arc et que nous constatons que les véhicules motorisés  et leurs conducteurs-trices n’en font qu’à leurs têtes. Allez 1 ou 2 véhicules, vous pouvez vous dire que c’est une urgence, un empêchement, une raison impétueuse… mais 22, cela veut dire que le Code de la route (et donc le vivre ensemble) est une simple vue d’esprit, un fantasme, une illusion…

tous les véhicules à gauche sont en stationnement interdit

Il en se passe pas une semaine sans que le canard local nous abreuve dans le courrier des lecteurs de ces dangereux cyclistes qui ne respectent pas le Code de la route. Et c’est vrai que certains d’entre eux ne le respectent pas. Mais peut-être prennent-ils exemple sur les automobilistes de la rue Jeanne d’Arc et leur manière très personnelle de respecter le vivre ensemble …?

En tout cas, nous invitons l’adjointe de la ville de Strasbourg chargé de la sécurité, Nadia Zourgui, à venir y faire un tour, peut-être que ça lui passera l’envie de demander l’immatriculation des vélos

Mais quelle est donc la signification du panneau rond entouré de rouge sur fond bleu avec une barre rouge ?

La Robertsau en image

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