Secret de plantes : nouvelle exposition au CINE de Bussierre

Secret de plantes : nouvelle exposition au CINE de Bussierre

Le CINE de Bussierre vous propose une nouvelle exposition du 5 mai au 2 juin : Secret de plantes de Danièle Schiffmann et Philippe Obliger

Publicité

Avec cette nouvelle exposition, le CINE  se met au diapason de Vivacité 2.0, opération initiée par Apollonia qui se propose de révéler le fantastique potentiel de la vie végétale.

Dans ce cadre, le jardin de Bussierre accueille une surprenante installation qui porte un éclairage inédit sur le retable d’Issenheim. Sur les cimaises les monotypes de Danièle Schiffmann côtoient les microphotographies de Philippe Obliger.

1. L’installation de Philippe Obliger

Leurs deux univers se croisent pour notre plus grand bonheur et nous entraînent dans une plongée au cœur du végétal, avec des images d’une grande délicatesse, révélateur de secrets de graines et d’architectures surprenantes. Une stupéfiante radiographie du vivant qui démontre que les plantes n’ont pas fini de nous faire rêver !

Il s’agit d’un espace dédié uniquement aux plantes dites Simples représentées dans le Retable d’Issenheim de Mathias Grünewald Neithardt. Cette installation les fera sortir d’un anonymat et d’un long sommeil où la modernité les avait reléguées. 

Chacune des quatorze plantes (Verbena officinalis et Plantago major, Cyperus fuscus, Ranunculus repens, Vincetoxum officinale, Lamium album, Brunella vulgaris, Trifolium repens, Papaver dubium, Gentiana cruciata, Plantago lanceolata, Triticum spelta, Veronica chamaedrys, Agropyrum repens) a été cultivée et plantée dans des pots qui s’ajustent dans des chaises de jardins préparées pour les recevoir.
L’identification des espèces se fait sous la forme de fichettes sérigraphiées montrant des détails du retable où figurent les plantes dotées cette fois-ci de leur identité botanique.

La disposition des chaises en place s’inspire du dessin que forment les étoiles de la Grande Ourse et la Petite Ourse dans le ciel et qui sont aussi au nombre de 14.

Au sol, les emplacements des chaises sont distincts du reste de la scène par un marquage différent comme par exemple un cercle avec une couleur de terre noire. Tous les cercles sont reliés entre eux par un trait de même nature qui symbolisera le caractère indissociable et synergétique des Simples.

Dans ce jardin, les Simples trônent au-dessus du sol dans les chaises-réceptacles. D’un point de vue allégorique, pouvons-nous les considérer comme des morceaux d’étoiles venus se reposer dans notre jardin imaginaire? Ainsi ces plantes auront voyagé jusqu’à nous et sans vouloir être les égales de nos belles exotiques, nous feront faire le voyage à l’envers dans le temps ; jusqu’à ce temps lointain où on avait découvert leurs vertus, et où un peintre, nommé Mathias Neithardt, les avaient peintes, en bas du retable, pour éviter leur oubli.

Philippe Obliger

2 – Les monotypes de Danièle Schiffmann

Un monotype est une œuvre unique réalisée à l’aide d’une presse taille douce. La plaque de métal est encrée (souvent en noir). Deux ou souvent trois passages sous la presse sont nécessaires pour aboutir à un résutat proche d’une radiographie.

La composition de l’oeuvre se fait à l’aide de végétaux dans le but d’en conserver la trace.
Les rencontres fortuites accidentelles créent des oeuvres inattendues qui surprennent et développent l’imaginaire. Pour l’exposition ”Secrets de plantes“ , Danièle Schiffmann a choisi de s’intéresser aux plantes hallucinogénes aux noms mythique de mandragore (Mandragora officinarum), le pavot (Papaver somniferum) et bien d’autres du règne végétal.

« Je chasse, je convoite, je traque les feuilles partout où elles se trouvent. Pour leur richesse de texture,
de forme, leur puissance et surtout pour l’émotion. Elles me parlent de cycle de vie, de mort, de renaissance, elles me racontent des histoires fort anciennes et me permettent d’apprendre, de comprendre. Je les veux aussi lorsque, malformées, elles me surprennent. Je les récolte, les collectionne, les aime. Alors il me faut me les approprier. Très vite. La technique de ces monotypes a pris forme dans mon esprit. Et elles me le rendent bien les feuilles, car dans leur représentation, elles se magnifient.»

Danièle Schiffmann

3. Les microphotographies de Philippe Obliger

Il s’agit d’images de pollens et de cellules reproduites à partir de clichés réalisés en microscopie électronique à balayage (MEB). La MEB consiste en un faisceau d’électrons balayant la surface de l’échantillon à analyser, lequel, en réponse remet certaines particules. Ces particules sont analysées par différents détecteurs qui permettent de reconstruire une image à trois dimensions de la surface explorée

Dans les années soixante, la MEB à fait faire un grand saut technique dans l’étude microscopique du vivant. L’étude des pollens à profité aussi de cette technique. Elle a fait avancé cette science nouvelle qu’était la palynologie.

Beaucoup de botanistes avaient espéré construire une nouvelle classification des plantes par le biais des pollens, en se reposant sur le fait que chaque pollen est différent d’une espèce à l’autre. Devant le coup de l’opération et le nombre des espèces à microphotographier, l’opération semble aujourd’hui rester à l’état d’ébauche.

La Robertsau en image

Archives

abonnez-vous à nos chaines
Youtube Blog de la Robertsau
Dailymotion Blog de la Robertsau
En savoir plus

Vernissage le vendredi 3 mai à 18h

CINE de Bussierre Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement
155 rue Kempf 67000 Strasbourg Robertsau Tél : 03 88 35 89 56
Plus d’infos sur : www.sinestrasbourg.org

Publicité
Publicité