TEL QU’ELLES : la nouvelle exposition étonnante d’Apollonia
Apollonia vous propose à partir du 6 mars sa nouvelle exposition TEL QU’ELLES
Apollonia vous propose jusqu’au 22 avril sa nouvelle exposition TEL QU’ELLES
L’exposition présente une sélection d’œuvres :
Le temps, la musique et le silence, le geste et la trace, le mouvement et le vestige rythment l’ensemble qu’installe Valérie Graftiaux. Sur le fond blanc elle pose en équilibre, un camaïeu de noir et de gris, des œuvres qui se répondent et se défendent.
Armée de poésie et d’humour Laurence Demaison questionne le réel et joue avec violence et passion sa partition de vie. Seul maître à bord c’est avec son corps mis à nu qu’elle défie les éléments et qu’elle interroge les origines. Ça coule de Sources. Comprenne qui pourra, elle trace seule, conduit et se conduit dans les méandres de l’existence. Et tant pis pour la Pluie.
Fernande Petitdemange a puisé dans deux de ses séries « Sous réserves I » et «Le Fonds Auguste B. », où elle s’empare du savoir secret des objets et donne une lecture de l’invisible.
« Chaque silex semble porter en lui un visage évoquant l’homme-même qui de ses mains tailla ces pierres. » Et, avec ses abattis, elle tente moins de faire un récolement de l’atelier de l’illustre Auguste Bartholdi, que de donner un éclairage inédit sur ses sujets « indignes ». Dépassant la nostalgie que contiennent ces fonds, elle révèle la matérialité des recherches, des doutes, des échecs de l’artiste.
La nature dans ses éléments primaires : l’eau, l’air, le végétal, le minéral sont ceux que Nathalie Savey photographient en se penchant vers le sol. Elle les juxtapose, sans les opposer et ils se complètent dans leurs différences dans ces paysages qu’elle imagine en les photographiant. Le pittoresque, le sublime sont absents de ses images dans lesquelles la réunion d’une nature objective et d’une intime sensation joue sur la part d’illusion que génère parfois le réel.
TEL QU’ELLES évoque les quatre éléments qui composent notre monde à travers l’oeuvre de chaque artiste :
- La terre, où marche Nathalie SAVEY qui saisit dans la nature ses points de vue de méditation et de contemplation;
- L’eau qui immerge et arrose les mondes humides de Laurence DEMAISON;
- L’air qui porte le souffle, la parole et le son des Pianographies de Valérie GRAFTIEAUX;
- Le feu à l’origine de toute matière, évoqué par les silexs de Fernande PETITDEMANGE, outils fondateurs de l’Humanité.
Chacune des photographes a son univers en mire avec son savoir, son histoire, son territoire et son temps. Aucune ne prend des photos, mais développe une surface sensible pour isoler, fixer, saisir un effet, une révélation.
Elles piochent dans un comptoir personnel, dans des perceptions, dans l’alternance des flashs et des clairvoyances pour rendre non pas une réalité mais une présence. Si ces photographes se distinguent par leur énergie, leur engagement ou leur technique, toutes convoquent des dialogues sensibles vers d’autres modes, peinture, sculpture, musique ou danse… et leur œuvre souligne que l’acte photographique en aucun cas ne montre un sujet mais révèle celle qui l’a commis.
« Devant l’existence des choses et des êtres, devant la répétition et la disparition, l’un et le multiple, le temps, la mort, nous n’avions ni réflexe ni habitude ni posture. Toute la masse conceptuelle, encore à venir, se condensait dans d’énormes et obsédantes questions » (D’après Jean Christophe Bailly, La scène pronominale dans L’ELARGISSEMENT DU POEME, Christian Bourgois Editeur)