TRAM E : création de la CREAT, Coordination pour le Respect de l’Environnement et l’Aménagement des Transports

TRAM E : création de la CREAT, Coordination pour le Respect de l’Environnement et l’Aménagement des Transports

Et hop, une nouvelle coordination à l’occasion de la future extension du tram E à la Robertsau : La CREAT, Coordination pour le Respect de l’Environnement et l’Aménagement des Transports. Sa coordinatrice Christine Geiller Legros a écrit une tribune (publiée par les DNA hier) que nous publions à notre tour aujourd’hui.  « Le maire, revenant sur sa…

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Et hop, une nouvelle coordination à l’occasion de la future extension du tram E à la Robertsau : La CREAT, Coordination pour le Respect de l’Environnement et l’Aménagement des Transports.

Sa coordinatrice Christine Geiller Legros a écrit une tribune (publiée par les DNA hier) que nous publions à notre tour aujourd’hui. 

« Le maire, revenant sur sa décision de juin 2011, a tranché en faveur du prolongement du tram E jusqu’à l’Escale, rue de la Papeterie, envisageant même une extension jusqu’à Sainte-Anne, la route de la Wantzenau et, pourquoi pas, le Fuchs am Buckel, s’appuyant sur le fait que 60 personnes (sur les 95 qui ont donné leur avis dans le cadre de la consultation) préfèrent le scénario long. Sans qu’on sache où habitent ces opinions décisives (!) qui représentent 0,54 % de la clientèle envisagée. Le conseil municipal vient de voter sur le bilan de la concertation, mais par contre il n’a pas été informé que le maire avait reçu une pétition signée par 86 riverains (avec commentaires), s’opposant au prolongement du tram au-delà de la rue Mélanie.

Pourtant la consultation des citoyens de mars à avril 2013, exemplaire sur le papier, avait été faussée : 

– On fait croire à l’opinion publique que le contrat triennal financera l’extension jusqu’à l’Escale. Alors qu’il ne parle que de liaison « gare-centre du quartier européen » ! Il ne finance, vu l’estimation sous-évaluée de tout le projet, que le tronçon Boecklin-Mélanie ; pour le reste, il faudra emprunter… et rembourser par les impôts. Et en plus, l’État n’apportant (est-ce sûr ?) que 4M€, 75 % seront payés par les collectivités locales, donc par le contribuable alsacien !

– On ne chiffre pas précisément les frais supplémentaires : ni les acquisitions foncières, soit plusieurs maisons et près de 75 % de l’emprise prévue, ni les frais de fonctionnement pour ce tronçon : au moins 600 000 €/an, soit 75 % de la recette escomptée de l’augmentation tarifaire votée par la CUS le 3 mai dernier !

Des chiffres tronqués

– On exagère les chiffres de chalandise pour justifier la station Escale : à 400 m autour de cette station, les services annoncent 3 900 clients potentiels, nous en avons compté 1 500 sur le terrain. On ne mentionne pas que cette clientèle sera à partager avec 3 bus aux stations proches : le bus 6 mène directement à l’hyper-centre par l’allée de la Robertsau ; le bus 30 relie Sainte-Anne à Gallia, l’Esplanade et Neudorf plus vite que ne le ferait le tram E ; et, à l’Escale même, le bus 70 atteint en 5 minutes la station Phario (tram B) ; il est d’ailleurs prévu de le transformer en bus express jusqu’à Sainte-Anne où arrivera un autre bus express (le 15) venu de l’Esplanade ! Car l’arrivée du tram à l’Escale ne permet la suppression d’aucun des bus 6,15, 30, 70 ou 72.

– On ne prend en compte aucune des conséquences économiques, sociales et environnementales de ce tronçon Mélanie-Escale. Destruction de la placette historique du Ploon et de son environnement, agréablement refaite il y a 3 ans. Pollution sonore et vibrations (nuisances reconnues par l’organisme officiel de l’INRETS) : alors que le tram a vocation à circuler sur de larges voies (c’est le cas pour le tronçon Boecklin-Mélanie), il raserait ici de nombreux immeubles (rue du Dr-Woerhlin, rue des Frères-Stoeffler, etc.) de 4 h 30 à 0 h 30. Suppression de parkings rares au centre (plus de 50 places non remplaçables au voisinage) pourtant indispensables à l’ensemble des commerces de ce secteur ; ces entreprises en seront fragilisées avec des dizaines d’emplois en jeu. Embouteillages rue Mélanie (au moins 10 500 véhicules/jour) et au centre de la Robertsau : une rame passe toutes les 3 minutes de 6 h 30 à 20 h. L’aire de jeux des enfants de l’Escale sera douloureusement impactée et ne saurait être remplacée par la cour goudronnée de l’école (d’ailleurs déjà utilisée par les tout-petits).

– Et quand on organise une réunion publique d’information à la Robertsau, c’est loin du secteur concerné directement, alors qu’il y avait 2 autres possibilités de salles situées sur les prolongements envisagés. On n’y évoque pas la transformation du 70 et du 15 en bus express envisagée dans le plan général des futurs transports publics à la Robertsau, qui ne prévoit plus la navette pourtant bien mieux adaptée à la topographie du centre et, vu sa fréquentation, déjà bien appréciée des riverains.

– On se garde bien de préciser que le POS prévoit une emprise de 28 m de large pour y faire circuler le tram qui percera le cœur historique de la Robertsau, avec, à terme, la possibilité d’ouvrir une voie de circulation et de bétonner le dernier secteur épargné par la destruction des espaces verts. Ainsi la rue de la Renaissance (branchée sur la route de la Wantzenau ?) serait reliée à l’allée Kastner. Et quand le maire, questionné sur cet axe nord-sud lors de la réunion publique, nous affirme qu’« il n’y aura pas de voie nouvelle », le responsable Tram le contredit en affirmant : « On ne peut pas vous promettre qu’il n’y aura pas de voie nouvelle ». Pour accorder les faits avec les dires sur cette question fondamentale, il faudrait dès maintenant changer le POS en supprimant cette possibilité d’axe nord-sud.

Devant une information si incomplète et, en ces temps difficiles, un aussi mauvais emploi de l’argent public, les commerçants de la rue Mélanie, les riverains potentiels au-delà de la rue Mélanie, y compris ceux qui anticipent une dégradation supplémentaire de la qualité de vie rue de la Renaissance, ont décidé de créer une coordination pour faire connaître ces questions de fond : la CREAT (Coordination pour le Respect de l’Environnement et l’Aménagement des Transports).

La CREAT œuvrera pour faire connaître toutes les informations nécessaires afin d’évaluer objectivement l’intérêt général d’une extension du tram E au-delà du centre de la Robertsau et contribuera ainsi à préparer la future enquête publique. »

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