Foyer Saint-Louis, la mobilisation continue : appel aux dons !
C’est quand tout est calme qu’il faut rester vigilant. Sur le dossier du foyer St Louis, le collectif « Un cœur pour la Robertsau » ne lâche rien.
C’est quand tout est calme qu’il faut rester vigilant. Sur le dossier du foyer St Louis, le collectif « Un cœur pour la Robertsau » ne lâche rien.
Avec la décision du promoteur ICADE de se retirer du projet, qui a entrainé celle du Maire de sauver le foyer Saint-Louis et de rouvrir une concertation sur son avenir, la mobilisation du collectif Un cœur pour la Robertsau, de l’ADIR, du conseil de quartier, d’autres associations (telles que l’ASSER et le CARSAN) et de nombreux Robertsauviens a porté ses fruits.
Cependant, beaucoup de questions restent en suspens, qui appellent à rester vigilant et mobilisé. Ne baissons pas la garde !
Les objectifs du collectif Un cœur pour la Robertsau et de ses nombreux soutiens n’ont pas varié, depuis le premier jour de leur mobilisation : sauver le foyer Saint-Louis, tout en répondant aux attentes de la paroisse, et en faire le pivot d’une redynamisation du cœur historique de la Robertsau, autour de la rue Boecklin.
Pour ses défenseurs, détruire le foyer Saint-Louis serait une erreur majeure pour notre quartier, qui serait privé d’un bâtiment historique doté de 7 salles d’une capacité de 20 à 400 personnes, sans compter les 6 salles dévolues aux activités des Scouts et Guides de France. Loin d’être le tas de vieilles pierres qu’on a tenté de nous faire avaler, ce bâtiment recèle un potentiel inestimable, pour contribuer à la vie culturelle, associative et sociale de la Robertsau.
Le potentiel du foyer St Louis enfin reconnu
Par son annonce estivale, Roland Ries a enfin semblé admettre ce potentiel, même si c’est à contrecœur.
Préempté par la Ville, le bâtiment serait sauvé, nous a-t-il dit, mais sans autres précisions. Rien sur la façon dont le foyer serait traité par les nouveaux opérateurs remplaçant Icade. Rien sur ses cours, derniers espaces vierges du secteur, dont chacun voit bien l’intérêt capital pour préserver des espaces d’animation et de vivre ensemble utiles à tous. Rien sur les projets immobiliers qui continuent de courir sur le jardin d’Eden, à côté de l’église.
Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup
Savamment entretenus, ces flous font craindre que rien n’ait vraiment changé. Certes, le foyer ne serait pas démoli. C’est là une décision forcée par le retrait d’Icade, sans doute découragé par la rafale de recours juridiques que l’ADIR a déposés contre ses projets, en soutien au collectif.
Mais aucun des autres aspects des projets d’Icade n’a été arrêté : la bétonisation des cours du foyer et du jardin d’Eden est toujours d’actualité.
Preuve que tout cela n’est qu’esbroufe, la « concertation » annoncée par le maire début août dernier n’a toujours pas commencé, mais on finit par comprendre pourquoi : une vraie concertation obligerait les uns et les autres à se remettre en cause, à commencer par la Ville et la paroisse.
La ville force au rapport de force
Devant cette absence de dialogue, qui est une constante dans ce dossier, les défenseurs du foyer et du cœur de la Robertsau sont acculés à une seule stratégie, celle du rapport de force et du conflit juridique.
A ce jour, fort du soutien financier de nos donateurs, nous avons engagé quatre recours :
- le premier contre la décision du Préfet d’agréer la vente du foyer
- les autres contre les trois permis de construire concrétisant cette vaste opération immobilière à tiroirs.
Ces recours sont en instance, pour des jugements attendus dans les deux ans. Il faut s’attendre à devoir aller en appel et à devoir batailler contre de nouveaux permis qui viendraient remplacer ceux-ci.
En clair, cette bataille juridique qui nous est imposée n’est de loin pas terminée. Elle a commencé à porter ses fruits, avec le retrait d’Icade, qui a obligé la Ville à revenir dans le dossier en envisageant la préemption du foyer. Mais elle doit continuer, parce que ce qui continue de se tramer au cœur de notre quartier reste inacceptable pour toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la préservation du vivre ensemble et à la qualité de vie dans le cœur historique de la Robertsau.
Pour espérer ouvrir un dialogue qui aurait dû être ouvert il y a cinq ans, sur l’avenir du foyer et de ses environs, il nous faut malheureusement stopper définitivement les projets délirants qui risquent de bloquer irrémédiablement le cœur de la Robertsau. C’est tout l’enjeu actuel de notre mobilisation.