Foyer St Louis : Quand l’encyclique du pape François dénonce le bétonnage des quartiers

Foyer St Louis : Quand l’encyclique du pape François dénonce le bétonnage des quartiers

Les arguments de bon sens ne semblent pas atteindre le curé de la Robertsau dans son projet de destruction et de spéculation immobilière au cœur de la Robertsau. Peut-être sera-t-il plus sensible aux arguments de la dernière encyclique du pape François, son patron ?

Publicité

Les arguments de bon sens ne semblent pas atteindre le curé de la Robertsau dans son projet de destruction et de spéculation immobilière au cœur de la Robertsau. Peut-être sera-t-il plus sensible aux arguments de la dernière encyclique du pape François, son patron ?

Le collectif « Un cœur pour la Robertsau » se bat contre la destruction du foyer St Louis et l’immense opération immobilière qui en résulterait. Face au mutisme du conseil de fabrique de la paroisse St Louis, les membres du collectif ont entrepris de lire la dernière encyclique du pape François… et ils y ont trouvé quelques arguments de poids !

pape1

« La paroisse catholique de la Robertsau projette de détruire le jardin attenant à l’église et dans le même temps de détruire aussi le Foyer St Louis en vendant son terrain à un promoteur immobilier qui va construire 45 logements au cœur de la Robertsau.

Le collectif « Un cœur pour la Robertsau » y est farouchement hostile en s’opposant à ce bétonnage. Dans ce but, le collectif est en relation avec la ville de Strasbourg et le premier adjoint au maire, Alain Fontanel, n’a pas été insensible aux arguments avancés pour préserver notre quartier.

Le collectif est par ailleurs convaincu que les projets de bétonnage sont en contradiction formelle avec l’esprit et la lettre de l’encyclique du pape François, notamment pour les paragraphes suivants :

Paragraphe 44 où il est question des villes et on peut lire ceci :

« Aujourd’hui nous observons, par exemple, la croissance démesurée et désordonnée de beaucoup de villes qui sont devenues insalubres pour y vivre, non seulement du fait de la pollution causée par les émissions toxiques, mais aussi à cause du chaos urbain, des problèmes de transport, et de la pollution visuelle ainsi que sonore. Beaucoup de villes sont de grandes structures inefficaces qui consomment énergie et eau en excès. Certains quartiers, bien que récemment construits, sont congestionnés et désordonnés, sans espaces verts suffisants. Les habitants de cette planète ne sont pas faits pour vivre en étant toujours plus envahis par le ciment, l’asphalte, le verre et les métaux, privés du contact physique avec la nature. »

Ou encore au paragraphe 45 :

« À certains endroits, en campagne comme en ville, la privatisation des espaces a rendu difficile l’accès des citoyens à des zones particulièrement belles. »

Tout aussi adapté à notre Robertsau, le chapitre II aborde l’écologie culturelle et on peut y lire au paragraphe 143 :

« Il y a, avec le patrimoine naturel, un patrimoine historique, artistique et culturel, également menacé. Il fait partie de l’identité commune d’un lieu et il est une base pour construire une ville habitable. Il ne s’agit pas de détruire, ni de créer de nouvelles villes soi-disant plus écologiques, où il ne fait pas toujours bon vivre. Il faut prendre en compte l’histoire, la culture et l’architecture d’un lieu, en maintenant son identité originale. Voilà pourquoi l’écologie suppose aussi la préservation des richesses culturelles de l’humanité au sens le plus large du terme. D’une manière plus directe, elle exige qu’on fasse attention aux cultures locales, lorsqu’on analyse les questions en rapport avec l’environnement, en faisant dialoguer le langage scientifique »

Le collectif  « Un coeur pour la Robertsau »

Instagram

threads

threads

Archives

abonnez-vous à nos chaines
Youtube Blog de la Robertsau
Dailymotion Blog de la Robertsau
Publicité
Publicité