Jardin partagé rue Riff, c'est bien parti !
Nous publions ci-dessous le témoignage de Marc Loizeau de l’Association des amis du jardin Frédéric Riff. Après des débuts compliqués, le jardin est maintenant fonctionnel. Les membres de l’association ont même organisé une journée « portillon ouvert » en juin. « Les conditions techniques de la culture étant réunies depuis le fauchage des CIPAN, nous avons pu démarrer…
Nous publions ci-dessous le témoignage de Marc Loizeau de l’Association des amis du jardin Frédéric Riff.
Après des débuts compliqués, le jardin est maintenant fonctionnel. Les membres de l’association ont même organisé une journée « portillon ouvert » en juin.
« Les conditions techniques de la culture étant réunies depuis le fauchage des CIPAN, nous avons pu démarrer en début d’année les cultures potagères, aromatiques et florales. Nous n’avons évidemment pas été gâtés par la météo du printemps, puisque il n’y a pas eu plus de soleil au-dessus du jardin qu’ailleurs en Alsace.
En plus, on a eu droit à un orage de grêle hyper localisé qui a tout ravagé dans le jardin (photos sur la page Facebook), mais bon, ça fait partie de l’expérience et il en faut plus pour décourager les jardiniers de l’association !
Nous avons comme prévu organisé une petite opération « portillon ouvert » le 19 juin 2016. Nous en avions informé préalablement les habitants du quartier par une distribution d’invitations dans les boites aux lettres.
Nous avons eu pas mal de manifestations de soutien et la visite d’une quinzaine de personnes pour la plupart intéressées par le fait de rejoindre l’association.
L’esprit du jardin partagé semble bien compris, et les gens se réjouissent qu’un îlot de verdure et de convivialité soit apparu dans le quartier. Il n’y a pas de parcelles individuelles. C’est un espace entièrement collectif permettant aux personnes de se rencontrer, d’échanger et d’apprendre.
Il n’y a pas non plus d’obligation particulière et chacun contribue en fonction de sa motivation et de ses disponibilités.
Aujourd’hui, l’association compte une quinzaine de membres et elle est ouverte à tous ceux qui se reconnaissent dans ses valeurs de bienveillance, de partage et de respect de l’environnement.
Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le jardin ou sur l’association, nous avons créé une adresse mail spécifique : amisdujardinriff@gmail.com
On peut aussi suivre l’activité du jardin grâce à la page facebook (cf. ci-dessus). Enfin, on peut tout simplement s’adresser sur place aux jardiniers qui seront toujours ravis de renseigner le visiteur.
Sur le Blog de la Robertsau :
Le concept de jardin partagé participe vraisemblablement d’une utopie qui a déjà existé sous deux formes :
– le kolkhoze : coopérative agricole en Union soviétique, où les terres et les outils étaient mis en commun
– le kibboutz : communauté à vocation initialement essentiellement agricole, où il n’existe pas de propriété privée, avec une activité collective.
Malgré tout l’intérêt suscité par l’expérience, il est à craindre qu’elle ne s’achève tôt ou tard à l’image de ce qui précède.
Principe intangible : individualiser les profits, collectiviser les pertes…
Autres exemples : la famille, l’entreprise, l’association, le collectif, le service public, le syndicat, la tribu, la paroisse,… L’engagement individuel dans une aventure collective relève du besoin naturel d’un collectif protecteur et du constat, intangible lui aussi, qu’à plusieurs, on est plus fort que seul. La pérennité, elle, dépend de l’équilibre entre ce que l’on donne et ce que l’on reçoit(c’est pour ça que le salariat est si mal en point, par ex).
Vous savez, Marcelle, les habitants de ce quartier aux maisons à 1 millions d’euros savent très bien gérer leurs intérêts personnels. Ils sont plutôt du genre à mettre des nœuds papillons à leurs moutons, alors aucun risque que cette initiative follement amusante ne dégénère en quelconque phalanstère gauchiste, rassurez-vous…
Et puis, Zorro, vous avez raison : comme phalanstère gauchiste, voire carrément anarchiste, on a déjà le collectif Un cœur pour la Robertsau, ça suffit amplement ! C’est sans doute son collectivisme échevelé et irresponsable qui le rend si antipathique à notre Municipalité…