La campagne a rendez-vous avec la ville, à moins que ce ne soit le contraire…
Jeudi 15 octobre, la Ville de Strasbourg, l’Eurométropole, la chambre régionale d’agriculture et les agriculteurs bios d’Alsace ont signé à la Robertsau une nouvelle convention de partenariat visant « le développement d’une agriculture locale, durable et innovante ».
Jeudi 15 octobre, la Ville de Strasbourg, l’Eurométropole, la chambre régionale d’agriculture et les agriculteurs bios d’Alsace ont signé à la Robertsau une nouvelle convention de partenariat visant « le développement d’une agriculture locale, durable et innovante ».
Pour illustrer cette volonté, la cérémonie a eu lieu « Au Jardin de Marthe » récemment repris par David Hornecker et sa sœur Laetitia. Ils exploitent des terrains propriétés de la ville de Strasbourg, autrefois promis à être livrés à des promotions immobilières mais qui ont été sanctuarisés pour un usage exclusif d’agriculture bio.
Aux manettes de l’exploitation depuis 6 mois, David Hornecker est un maraîcher heureux :
Les Robertsauviens viennent de plus en plus nombreux. Ils veulent savoir d’où viennent les produits, comment ils sont cultivés. Ils sont surtout heureux de trouver une boutique de proximité où trouver des produits frais.
En 2010, il y avait 7 exploitations agricoles sur le territoire de l’Eurométropole, et le bio représentait à peine 0,51 % de la production. Aujourd’hui, elles sont 12 et la part du bio est passée à 1,36 %.
La convention est surtout un document qui permet aux différents acteurs de se parler, de travailler de manière transversale et de trouver des solutions, car comme le rappelle Jean-Paul Bastian, président de la chambre régionale d’agriculture d’Alsace :
C’était le moment de faire le point sur le chemin parcouru et de tracer les lignes pour les prochaines années. Il faut que le monde agricole travaille de manière plus étroite avec les villes. Avant on avait l’impression qu’il n’y avait pas de relations, maintenant elles sont plus officielles et avec des actions concrètes (fermes en ville) qui permettent de les symboliser.
Même position du côté du président de l’Eurométropole, Robert Herrmann :
On a re-signé car nous sommes heureux du bilan qui va au-delà de nos espérances. On souhaite dans le cadre du PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal, de la compétence de l’Eurométrople NDLR) tripler les terres destinées à l’agriculture biologique, car la demande en produits bios de la restauration scolaire n’arrive pas à être satisfaite.
Préservation des terres agricoles ou densification urbaine ?
Même si Robert Herrmann souligne « l’accord global » à l’échelle des 28 communes sur cette intention, les terres agricoles sont des pépites convoitées dont l’existence même est en sévère concurrence dans le cadre de leur politique de densification urbaine.
La convention serait aussi l’occasion pour la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole de clarifier leurs propres intentions, car les compétences sont morcelées et elles auraient besoin d’un sérieux remembrement.
C’est Françoise Buffet, adjointe à l’éducation, qui s’occupe également des relations avec la Chambre d’agriculture du Bas-Rhin et du développement des circuits courts. On cherche encore le rapport !
Alors que Christel Kohler est chargée de la « ville en nature et ville nourricière » et que l’extension du Parc Naturel Urbain (dans lequel pourraient être inscrites les terres agricoles) est dévolue à Éric Elkouby, pour la transition énergétique (la lutte contre le changement climatique est inscrit dans la convention) merci de frapper à la porte d’Alain Jund.
Des compétences qui pourraient logiquement être plus visibles et sous l’impulsion d’un seul adjoint.
Préserver les terres agricoles dans l’eurométropole, mais contribuer à les détruire juste à côté, en soutenant un projet d’autoroute, le GCO, qui coûtera 340 ha et 700 millions, ne résoudra rien des embouteillages strasbourgeois, polluera notre air et contribuera à la crise climatique…
Le grand écart de Robert Herrmann et de ses amis du PS, Ries, Fontanel et Cie, pourrait faire rire s’il n’était si tragique.
Même s’il est tout aussi cynique, on est plus habitué au double discours de M. Bastian, dont les affidés pleurnichent à chaque hectare urbanisé, mais se la bouclent religieusement sur le GCO.
Prochaine occasion de sanctionner ces irresponsables: les Régionales.
Résumé des épisodes précédents: Françoise aimait bien les paysans, mais en avait marre des espaces verts et des jardins familiaux et puis, l’éducation, c’était plus cool; Eric, après en avoir soupé avec Françoise sur le PNU de chez lui, ne voulait plus voir quelqu’un d’autre se mêler de son PNU et a donc fait des pieds et des mains pour être seul à s’occuper du PNU; Christel passait par là et, toute jeunette, s’est fait refiler le sale boulot dont Françoise ne voulait plus; Alain, lui, joue les vert-valoir du PS, comme d’habitude. Et Nicole rame.
On pourrait effectivement en faire une série… mais pas sûr qu’elle passionne les foules
On pourrait faire un référendum ??