Le crépuscule de la Bleich

Le crépuscule de la Bleich

Du patrimoine de la Robertsau, il faut faire table rase. Après des années de résistance, la Bleich a fini par tomber sous les coups des pelleteuses, décidément des engins à la mode ces derniers temps.

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Du patrimoine de la Robertsau, il faut faire table rase. Après des années de résistance, la Bleich a fini par tomber sous les coups des pelleteuses, décidément des engins à la mode ces derniers temps.

Oh, c’est sûr, elle n’attirait pas les bus de touristes, et personne ne venait la voir en consommant du vin chaud avec un bonnet de cigogne sur la tête.  Mais elle avait un charme.

Et comme aujourd’hui, le seul critère c’est l’argent, il était plus facile de raser la Bleich que d’essayer de la valoriser.

Elle sera donc remplacée dans quelques mois par des cubes qui feront face à d’autres cubes…

L’ADIR en 2014 avec l’association Patrimoine et modernité avait fait un recours gracieux en 2014 pour tenter de la sauver. Philippe Leonelli disait à l’époque :

Nous pensons qu’une réhabilitation de la maison avec éventuellement un projet de construction moderne sur ce grand terrain aurait pu être proposé. D’où l’objet de notre recours (en plus de notre interrogation sur l’ancienne promesse de la ville, sous Ries, de préserver cette dernière Bleich…).

Huguette Schwartz, présidente de l’AHQCJ (Association des Habitants des Quartiers Chasseurs et Joncs)  n’avait au moment du dépôt de permis pas déposé de recours :

Les permis de démolir et de construire ont été délivrés et sont affichés. Certaines associations (ADIR, Amis du Vieux Strasbourg…) envisagent de déposer un recours gracieux contre ces permis. L’AHQCJ ne s’associera pas à ce recours, considérant que le projet a tenu compte – au moins partiellement – des demandes de l’association (notamment le relogement des occupants actuels, pour ceux qui le souhaitent, sur site).

À noter que d’habitude les chantiers de démolition sont accompagnés d’arrosage pour éviter les poussières. Quand nous avons pris les photos, nous n’en avons pas vu, et on avait la bouche pâteuse en partant… On ose imaginer l’air que respirent les voisins.

Ci-dessous encore quelques photos (les dernières) de la Bleich. On a eu une pensée, émue, pour René Hampé qui y était très attaché.

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