Bruno Studer : passer du militantisme au dialogue avec les citoyens
Pas facile de passer de la dynamique d’une campagne électorale au dialogue direct avec les citoyens. Le député Bruno Studer faisait le tour de la 3ème circonscription en 5 réunions publiques.
Après la folie d’une campagne électorale, vient après 6 mois d’élection l’heure des premiers comptes. Le député de la 3ème circonscription Bruno Studer a organisé 5 réunions publique pour défendre les premiers mois de son bilan et de la République en Marche.
Reconnaissons-lui au moins une chose, contrairement à André Schneider son prédécesseur, il ne recule pas devant la difficulté et va au contact. Nous attendons toujours par exemple les raisons qui ont conduit l’ancien soutien de Nicolas Sarkosy à donner une partie de sa réserve parlementaire à la paroisse St Louis. (Voir article du Blog de la Robertsau du 7 avril 2016 : André Schneider sponsor officiel de la paroisse St Louis (avec votre argent !)
Entre auto-satisfaction et dialogue
Nous avons assisté à la dernière heure de la réunion qui se déroulait à la Robertsau au centre St Thomas le jeudi 25 janvier 2018. Entre deux affiches catholiques (Prière du matin et Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie) le député a apposé une image de l’assemblée nationale et un projecteur plutôt pâlot avec le nombre d’engagements tenus, réalisés, en cours et à venir. La balance est évidemment positive selon l’élu.
Mais les questions précises et argumentées des personnes présentes (peu de jeunes) montrent que le désir de parler politique est important : Fessenheim, les allocations pour les étudiants, accueil des migrants, le salaire et le statut des députés ont été les sujets phares de la soirée. Si des avis sont divergents, au moins sont-ils exprimés.
Si certains pensaient que l’on était encore en campagne et se sentaient obligés d’applaudir ou de défendre mordicus notre président jupitérien quitte à gêner le député, le format semble avoir satisfait la vingtaine de personnes présentes.
L’une d’entre elles me confiait à la sortie :
« Même si je n’ai pas voté pour Emmanuel Macron j’aime m’informer, et entendre les arguments des uns et des autres. J’assiste d’ailleurs à de nombreuses réunion d’autres sensibilités, sauf les extrêmes. »
La personne la plus citée de la soirée fut Emmanuel Macron. Qui rappellera que le rôle du député n’est plus d’être un supporter, mais de faire la loi et de contrôler l’action du gouvernement ?
On s’amusera de la question d’une responsable d’association qui s’inquiétait de la fin de la réserve parlementaire et qui a posé naïvement la question :
Comment vous demander de l’argent ?
Réponse cash du députe :
« Je ne peux pas vous donner de l’argent, puisque la réserve parlementaire n’existe plus. Et donc pas conséquent je n’ai pas d’argent à distribuer. «
Dans les questions posées, il y avait celle du GCO. On venait d’apprendre le passage en force du gouvernement. La réponse attendra. Peut-être une prochaine réunion… ?
Est-ce le dialogue avec les citoyens qui a incité le gouvernement à amputer les pensions de retraite avec la hausse de la CSG ?
Est-ce le dialogue avec les citoyens qui a poussé le gouvernement à limiter à 80 kmh sur les routes départementales ?
Est-ce le dialogue avec les citoyens qui a stimulé le gouvernement à réduire l’autonomie des collectivités locales ?
Etc …