André Schneider sponsor officiel de la paroisse St Louis (avec votre argent !)

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C’est sûr, si le paradis existe, le député André Schneider a déjà sa place réservée. Un petit nuage bien confortable où les anges chanteront ses louanges, car il a pu acheter de nombreuses indulgences grâce… à vos impôts !

L’Assemblée nationale vient de publier, il y a quelques jours, la répartition de la réserve parlementaire des députés.

La réserve parlementaire est une somme d’argent mise à  disposition d’un parlementaire (Député et sénateur) qu’il peut attribuer à des associations ou des collectivités comme bon lui semble. Depuis 3 ans, l’attribution de ces fonds qui étaient auparavant secrets est maintenant rendue publique  une fois par an (depuis la réforme de Claude Barthelone). On parle quand même d’un budget pour l’Assemblée nationale de 81,25  millions d’euros…  le prix (catalogue) d’un Airbus A320.

130 000 € à distribuer

Pour notre bon député de la 3e circonscription du Bas-Rhin, dont dépend la Robertsau, vous auriez eu droit à ces largesses en 2015 si vous étiez principalement sportif ou catholique. Il a pu ainsi distribuer 130 000 € pour s’assurer les bonnes grâces de ses électeurs… Hum hum, euh pardon, pour soutenir des projets utiles à la collectivité, notre langue à fourché.

6 000 € pour la paroisse St Louis sans aucun justificatif

Mais nous avons particulièrement remarqué que plus de 16 000 € ont été distribués à des paroisses catholiques.

Celle de St Louis de la Robertsau à reçu 6 000 €, le conseil de fabrique Ste Famille de Schiltigheim 5 000 € et celui de Reichstett 5 000 €.  Des dotations étonnantes, car comme tout le monde le sait, la paroisse St Louis est au bord du dépôt de bilan. D’autant qu’elle veut faire sur le dos de l’intérêt général des Robertsauviens, une juteuse opération de pure spéculation immobilière à près de 3 millions d’euros en sacrifiant le foyer St Louis et le cœur de la Robertsau.

Faut-il rappeler qu’en Alsace*, les prêtres sont déjà (très bien) payés par l’Etat, par le biais du ministère de l’Intérieur, et que l’église St Louis et le presbytère sont propriétés de la ville de Strasbourg qui prend en charge déjà de nombreux frais ?

À part un clientélisme de bon aloi, on ne voit pas pourquoi il serait nécessaire de verser de l’argent public à la paroisse St Louis. D’abord il y a d’autres églises catholiques dans le secteur comme la paroisse catholique à la cité de l’Ill (mais qui vraisemblablement ne mérite pas l’attention de notre bon député). Il y a surtout la paroisse protestante de la Cité de l’Ill qui a un besoin criant d’argent pour des travaux importants de mise aux normes (50 000 € d’après nos infos).

On comprend mieux maintenant pourquoi quand on lui demande de se positionner sur la vente du foyer St Louis, il fuit comme une anguille**. Le député préfère caresser dans le sens du poil son électorat plutôt que de se préoccuper de l’avenir du centre de la Robertsau.

On peut franchement s’interroger sur l’existence de cette caisse pour des députés censés s’occuper uniquement de nous représenter pour faire la loi, et non pas de s’occuper de distribuer une obole locale. Une forme de clientélisme archaïque dont on ferait bien de se débarrasser et dont le député ne prend même pas la peine de justifier. Aucune trace sur son site d’explication sur ces choix.

Alors que les comptes des collectivités sont dans le rouge et que des pans entier de la solidarité sont remis en cause, les députés continuent à dépenser sans compter….

Après son absence, non justifiée,  au vote de l’article 1 de la réforme constitutionnelle, voici qu’avec les affectations de la réserve parlementaire, le député montre un visage moins lisse et jovial qu’il ne veut bien le laisser montrer.

Ci-dessous les affectations de sa réserve parlementaire ; 

(*) Nous avons cherché de nombreuses fois à l’interviewer sur la question du foyer St Louis, le député a toujours refusé de répondre à nos questions. Il semble difficile pour un député de rendre des comptes sur ses positions.

(**) Cela nous fera toujours rire, car les défenseurs du concordat ne savent pas toujours que c’est Talleyrant qui est à son origine. L’ancien évêque d’Autun (qui avait une vie assez dissolue) a pourtant rallié le tiers état en 1789, déposant une motion à l’assemblée constituante « pour renflouer les caisses de l’État : la nationalisation des biens de l’Église, car selon lui : « Le clergé n’est pas propriétaire à l’instar des autres propriétaires puisque les biens dont il jouit et dont il ne peut disposer ont été donnés non pour l’intérêt des personnes mais pour le service des fonctions. ». C’est pourtant lui qui va mener, au nom de Napoléon,  les négociations avec le Pape pour rétablir en 1801 le concordat.

Ce qui nous permet de conclure sur cette maxime d’Edgar Faure

« Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent. »