Circulation : l'été rouge de Strasbourg
De mémoire de Strasbourgeois-Robertsauvien, jamais la circulation n’a été à ce point insupportable à Strasbourg. Que vous soyez en voiture, en bus, en tram, à vélo ou à pied, franchement c’est un bordel sans nom ! Cette copie d’écran de notre page circulation réalisée l’autre jour est sidérante : tout est rouge ou orange. Un…
De mémoire de Strasbourgeois-Robertsauvien, jamais la circulation n’a été à ce point insupportable à Strasbourg. Que vous soyez en voiture, en bus, en tram, à vélo ou à pied, franchement c’est un bordel sans nom !
Cette copie d’écran de notre page circulation réalisée l’autre jour est sidérante : tout est rouge ou orange. Un ami parisien, pourtant habitué des encombrements de la capitale française, nous posait la question de savoir ce qu’il se passait à Strasbourg, car il n’avait jamais vu ça !
Tout le monde comprend la nécessité de faire des travaux de réfection, mais il y a un seuil de tolérance qui va bientôt être dépassé, les esprits s’échauffent…
Il y a les travaux sur l’autoroute A35 bien sûr, le manque de coordination entre les différents chantiers dans les quartiers offrant ainsi peu d’itinéraires de délestages, l’incivilité des automobilistes et la situation particulière de Strasbourg. Comme on ne peut entrer dans le centre que par boucle, les circuits périphériques sont surchargés et ne peuvent pas se fluidifier car les entrées des autoroutes sont bloquées aux heures de pointe…
Les autres modes de transport aussi !
Les usagers des transports en commun sont également dans les embarras. Les bus sont au même titre que les voitures coincés dans les bouchons et le compte twitter de la CTS s’active pour annoncer retard sur retard…
Les cyclistes ne sont pas à la fête non plus. Quand il y a des travaux, les pistes ne sont que rarement prises en compte : la CTS a carrément fait la politique du coucou en piquant la piste rue de la Division Leclerc, ce qui a fait réagir l’association CADR 67 :
Le CADR67 est particulièrement choqué de l’occupation et des barrages des pistes cyclables façon « coucou » par la CTS. La piste de la rue de la Division Leclerc est devenue sans autre forme de procès un cheminement piéton avant d’être purement et simplement coupée par des barrières pour l’accès à l’arrêt provisoire. Les cyclistes sont « invités » à passer sous les arcades, espace piéton s’il en est, créant par la même occasion un conflit piéton cycliste, dont nous doutons de la légalité vis-à-vis du code de la route.
Il en est de même rue de la Première Armée, où les pistes sont barrées.
Le CADR 67 regrette que la Ville si prompte à communiquer sur la « ville vélo » et la CTS n’aient pas cru bon de concerter avec les associations de cyclistes pour trouver des solutions pour que ces travaux puissent se faire sereinement en proposant aux transports doux et non polluants des itinéraires sécurisés et continus pour tous.
Le développement du vélo à Strasbourg ne doit pas être un gadget de communication, mais être au cœur des préoccupations quotidiennes des gestionnaires urbains. Quand il y a une piste cyclable, il convient de tout faire pour assurer sa continuité ou lui trouver des itinéraires bis, sans créer de conflit avec les piétons.
Pour la Robertsau, cela est de très mauvais augure… car si la circulation est si difficile dans le quartier à l’occasion de ces travaux, qu’en sera-t-il si la municipalité arrive à bétonner, comme elle le souhaite, les derniers espaces verts de la Robertsau ?
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