[Livre] Marie Hoffsess : Je deviens naturopathe
La journaliste – blogueuse – instagrameuse Marie Hoffsess, que les lecteurs du Blog de la Robertsau connaissent bien, est en train de finir sa formation de naturopathe. Elle vient de publier aux éditions Amyris un témoignage « Je deviens naturopathe ».
Sur son site, elle raconte la genèse de son livre :
J’étais dans le bus 6, allée de la Robertsau à Strasbourg. C’était un matin d’automne, j’entamais ma deuxième année d’études de naturopathie au Cenatho, à Paris, où je me rendais deux fois par mois. Je réfléchissais à mon futur mémoire de fin d’études, aux sujets qui m’intéressaient, avec une hésitation majeure entre « papillomavirus et immunité vaginale » ou « quelle clientèle pour les naturopathes ». Démarche scientifique ou journalistique ? Compulser des études ou rencontrer des gens ? Clientèle, tout naturellement. Mais, dans ce bus, mon esprit continua sa course : pourquoi pas un livre sur le métier de naturopathe, sur la clientèle bien sûr, mais aussi sur les formations, l’installation en cabinet, etc. ?
Et ce qui donne aujourd’hui un libre aux éditions Amyris : Je deviens Naturopathe
Chaque année, des centaines de diplômés, en majorité des femmes, s’installent en tant que naturopathes, créent leur cabinet ou exercent au sein de structures diverses : centres de jeûne, instituts de soins et bien-être ou magasins bios.
Éducatrices et éducateurs de santé, formés dans des écoles professionnelles reconnues par leurs pairs sans l’être par l’État en France et en Belgique, elles se choisissent une coloration, en relaxation, alimentation-santé, prévention, massage bien-être, énergétique …
Quels événements de vie les ont poussés vers cette profession non-réglementée, dans ce domaine de la santé naturelle qui a le vent en poupe, tout en n’étant pas toujours pris au sérieux ? Quels choix de formation et d’installation ont-ils faits ? Quelles sont leurs modalités de travail ? Quel est le profil de leur clientèle et comment se projettent-ils dans l’avenir ?
C’est à toutes ces questions que ce livre d’entretiens et de témoignages se propose de répondre. Au fil des pages, ils traitent les notions élémentaires et aborde les nombreux problèmes pratiques.
Actuellement dans toutes les bonnes librairies.
Un nom bien compliqué pour des simples directeurs de vie (au mieux), ou des gourous (au pire)…
« L’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) classe la naturopathie comme 3ème médecine traditionnelle mondiale, après les médecines traditionnelles chinoises et ayurvédiques. C’est sur ces bases que le Bureau International du Travail l’a officiellement enregistrée en 1968 et que de son côté, l’UNESCO la considère comme une médecine traditionnelle également.
Aujourd’hui l’O.M.S. définit la santé pour l’individu comme un « état complet de bien-être physique, mental et social », et toujours selon l’OMS, « la naturopathie est un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques ».
Médecine préventive, la naturopathie va bien au-delà de cette définition, pour faire simple elle défend le « capital santé » qui repose sur l’art de rester en bonne santé, d’être acteur de sa santé et prendre soin de soi par des moyens naturels. »
Source : https://www.naturopathe.net/infos-naturopathie
Un classement, fût-il de l’OMS, des médecines traditionnelles n’est absolument pas une caution scientifique, absolument pas. Surtout quand on voit les autres « machins » qui sont devant (l’acupuncture ne repose sur absolument rien d’autre qu’une croyance, et l’ayurbidule n’en parlons pas…).
Passons sur le fait que le chef de ce « Cenatho » ait été entendu par la commission d’enquête sur les sectes. Que des simples stages soient, et malheureusement ici même, survendus en « années d’études » (hum hum…).
Passons sur le verbiage des fameux « moyens naturels et biologiques » dont on se demande bien quelle serait la limite exacte avec les moyens dit « industriels »…
Bref, c’est bien fumeux, tout ça…
Et le fait que des gens aillent mieux ne valide en rien ça comme une science ou une médecine ; au mieux, c’est des conseils de vie, du coaching. Tout le monde va mieux après avoir été écouté calmement, mangé sainement et fait une bonne marche dans la nature. Pas besoin de malhonnêtement enrober tout ça dans du mysticisme ou des âneries sur notre Mère Nature…
On a bien compris que ce n’était pas votre tasse de thé. Cependant, inutile de traiter cela d’âneries.
Oh, comme dirait Dupont-Moretti, « une bonne petite camomille (de préférence bio) et ça ira mieux », Zorro !
Si vous vous intéressiez, pardon si vous étiez juste curieux, c’est-à-dire avec cette once de doute qui rend les gens intelligents, vous vous pencheriez sur les innombrables travaux scientifiques qui ont observé l’efficacité des soins naturopathiques sur la santé des consultants, à commencer par les diètes et le jeûne.
Mais c’est peine perdue, mieux vaut continuer de manger de la merde et de s’intoxiquer et finir, dès la soixantaine, à vivre malade (aux frais de la Sécu…), n’est-ce pas.
À Zorro curieux.
Plutôt que de parler des « innombrables travaux scientifiques qui ont observé l’efficacité des soins naturopathiques » j’aimerais que vous nous donniez au moins un lien vers un de ces travaux scientifiques.
Juste pour me permettre de mourir moins bête.
A Verdurin.
Je vous propose de passer dans une bonne librairie, de repérer n’importe quel livre traitant de naturopathie ou de santé naturelle et de consulter leurs bibliographies. Parmi les auteurs les plus connus, Daniel Kieffer (celui-là même qui a été inquisitionné par la Miviludes), Christian Brun ou Christopher Vasey et bien d’autres. Sans parler des sites qui foisonnent sur Internet. Ou des publications de toutes natures (magazines, documentaires télé…).
Et ça ne date pas d’hier : « Ton aliment sera ta seule médecine », Hippocrate.
Je pense que Verdurin aurait voulu des références d’articles scientifiques publiés dans des revues et « peer-reviewé ».
Parce que là, ce que vous proposez c’est une genre d’auto-référencement, un raisonnement circulaire:
Par exemple: « Evidemment que tout ce qui est marqué dans la Bible est vrai, puisque la Bible affirme que tout ce qu’on y lit est vrai ».
Et attention avec les citations, qui ne sont qu’un genre d’argument d’autorité déguisé. Juste parce qu’Hippocrate affirme cela, ça veut dire que c’est vrai? Pourtant il affirmait aussi que les règles chez les femmes permettaient de purifier le corps, que l’hystérie venait de l’utérus, que le cerveau servait à pomper les différentes humeurs du corps, que le siège de la digestion se trouve dans les intestins, l’estomac n’était qu’un « four » permettant de réchauffer les aliments.
Ironiquement, Hippocrate proposait de nombreux traitements autres que l’alimentation, à commencer par les saignées (cf. théorie des humeurs).
Tout à fait d’accord avec le propriétaire de cette page, bien que la naturopathie ne soit pas ma tasse de thé, restons courtois.
Je souhaite toutefois réagir au commentaire de Zorro curieux, qui outre son ton suffisant et hautain, est un exemple manifeste d’imposture intellectuelle (volontaire ou non).
Comme pour toutes les pseudosciences (homéopathie, acupuncture, méridiens énergétiques, cures détox et autres), vous pouvez trouver de nombreuses études scientifiques qui établissent un effet réel de ces pratiques sur l’état de santé perçu par le sujet. Mais ce que Zorro curieux omet bien de préciser, c’est que ces études précisent bien que ces effets bénéfiques ne dépassent pas ceux d’un placébo… Je n’ai aucun problème à ce que ceux qui veulent avoir recours à la naturopathie le fasse, par contre ça m’en pose un quand les tenants de ces pratiques affirment des choses fausses.
Exemple: les diètes et le jeûne sont invoqués comme preuves. Effectivement, les bienfaits de certaines diètes/jeûnes ont été constatés scientifiquement, mais ce n’est absolument pas l’apanage de la naturopathie. Et dans bien des cas, ces pratiques peuvent avoir de gros effets négatifs (notamment dans le cas de jeûnes se prolongeant au-delà de 2/3 jours, ou de mono-diètes pleines de carences).
Enfin, l’argument final est totalement fallacieux, et laisse entendre qu’il n’y a que deux voies possibles: ou on adopte en masse les idées naturopathiques, ou on « bouffe de la merde et on s’intoxique et on vit malade à partir de 60 ans ». Désolé, mais on est pas obligé d’être aussi manichéen, et présenter les choses de cette manière est non seulement culpabilisante mais aussi très réductrice. Ce qui, entre parenthèse, ne colle pas bien avec le portrait flatteur que se dresse de lui même Zorro curieux, à savoir dans le doute, curieux et donc intelligent. En gros, soit vous êtes pour la naturopathie, soit vous êtes des andouilles sans cervelle (ben oui, faudrait être débile pour choisir volontairement de se rendre malade).
Oui, face à l’agressivité de Zorro, je me suis laissé à l’agressivité de mes réponses, j’en fais amende honorable. C’est que je décelais chez Zorro cet obscurantisme des tenants de la médecine allopathique capitaliste, qui ne jurent que par la chimie, les chirurgies et les nombreuses (et très coûteuses) techniques de soins réparateurs, obscurantisme que je sens poindre chez vous aussi, cher Herbert de Vaucanson, même s’il est plus policé. On ne peut s’ouvrir à d’autres cultures si on ne se mobilise qu’à défendre la sienne. Tout ce sur quoi j’essaie d’attirer l’attention, c’est qu’avant de condamner la naturopathie et ses nombreuses composantes, on prenne le temps de s’y intéresser. S’agissant des effets sur les consultants (en naturopathie) et les patients (en médecine allopathique), c’est science contre science, d’ailleurs : malgré les soit-disant progrès de la médecine allopathique, on ne cesse d’être malade plus tôt dans sa vie, n’y aurait-il pas comme un problème quelque part ?
« allophatique » est un mot inventé par les « théoriciens » d’une autre croyance, sur une histoire de dilution de quelques gouttes d’une substance dans des millions et des millions de litres d’eau…
LOL, l’accusation d’obscurantisme venant de gourous qui affirment tout et n’importe quoi sans la moindre preuve rationnelle. Ce n’est pas science contre science, c’est science contre croyance, tout simplement. Les humains n’ont jamais vécu aussi longtemps en bonne santé qu’en ce moment, et c’est bien grâce aux progrès de la science et de la connaissance qu’on le doit, pas aux enfants gâtés qui refusent maintenant les vaccins.
Si vous êtes vraiment curieux, pourquoi ne pas lire cet excellent livre ?
https://www.belin-editeur.com/sante-science-doit-tout-gober
@Zorro Curieux, je réitère mon constat: quels que soient les bienfaits supposés ou réels de la naturopathie (et de toutes les pratiques de santé dites « alternatives »), je laisse les gens se faire leur avis. La seule chose qui me gène, c’est la manière dont vous vous en faites l’avocat. Accusation d’obscurantisme? Au contraire, ce que vous appelez la médecine allopathique capitaliste (je suis content d’apprendre que tous les naturopathes exercent gratuitement, en passant) repose sur des faits et des preuves tangibles, des observations répétées et des expériences reproductibles, dont les protocoles et les résultats sont communiqués à qui le veut (cela n’épargne pas les dérives malheureusement, mais qui sont plus à chercher du côté des grosses boîtes pharma, effectivement capitalistes pour le coup). L’obscurantisme est bel est bien
du côté des pratiques qui ne reposent sur aucun fondement scientifique ou sur des hypothèses jamais vérifiées: homéopathie, acupuncture, ayurvédisme, énergétisme, naturopathie et autres.
J’ai vu assez de personnes souffrant d’affections graves, ou qui ont évoluées vers des formes graves parce que voulant absolument fuir la méchante médecine allopathique (*). Je suis donc pour que chacun puisse choisir de se soigner comme il l’entend, mais à condition d’être bien informé, et sur ce point je me dois de préciser que non, ce n’est certainement pas « science contre science ».
Et pour répondre à votre question: avez-vous des éléments factuels en faveur de votre assertion « on ne cesse d’être malade plus tôt dans sa vie » ou est-ce un point de vue subjectif ?
(*) Je suis quelque peu gêné d’avoir recours à une expérience personnelle sur point. C’est pourquoi je tiens à disposition de qui le souhaite nombreux articles à ce sujet. Tout en rappelant qu’aucune étude scientifique n’a jamais mis en évidence l’efficacité au-delà du placebo des pratiques de santé alternatives.
J’ai rien compris
j’ai du rater un épisode
no comment
Le plus marrant, c’est de voir « Zorro curieux » faire appel à la flatterie (pense par toi-même, pose-toi des questions), et au doute (douter, oui, mais douter de la science, hein, surtout pas douter des gourous ! Faire croire que ce que qui est scientifiquement établi est le fruit d’une manipulation de la majorité, ça permet de se croire supérieur quand on croit « autrement’, ça flatte le petit esprit de rébellion), pour en fait remettre en cause la science.
C’est rapide, ça endort l’esprit critique.
On ne cherche pas de preuves ni de liens de causalité, mais juste des témoignages et des corrélations construites d’avance, et hop, emballez c’est pesé.
Ce sont des procédés connus mais qui marchent très fort, surtout sur Youtube, et qui permettent de faire gober à peu près n’importe quoi.
Et une fois de plus, ça n’est pas spécialement sur les faits eux-mêmes qu’on critique (manger des choses saines et réduire la consommation carnée, protéger la nature, réduire les déchets, apprécier des loisirs en plein air, tout ça ne se discute pas – vous, voyez, je suis D’ACCORD que manger des cochonneries nous fait crever à 60 ans), c’est sur l’emballage mystique, l’abus de faiblesse, la fausse médecine, la manipulation mentale, et l’anti-science.
Choisir de se faire l’écho de ce livre (après tout, Hoffsess est une militante connue dans le quartier sur la question des déchets, collègue de rue89strasbourg, voire amie) est un bon service rendu à son auteur, mais peut-être pas aux lecteurs·trices du blog, au final. Je ne crois pas que rue89strasbourg ait choisi de le faire, ou alors ça m’a échappé.