La pollution visible… et on fait quoi alors ?

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Vous avez été très nombreux sur les réseaux sociaux à réagir à l’arrivée de la neige sur la Robertsau début décembre. Si tout le monde aime le côté féérique qu’apportent les flocons blancs aux paysages de notre quartier, nous n’avez pas manqué de montrer votre inquiétude sur son origine plutôt artificielle.

Car comme l’indiquait l’article de Myriam Ait Sydhoum dans les Dernières Nouvelles d’Alsace du 8 décembre dernier : 

En plaine, les particules émises par l’activité humaine, comme les usines, les chaufferies, restent bloquées au sol. Les zones industrielles rejettent des particules qui servent de noyaux dits glaçogène ou de condensation. Ces noyaux, lorsqu’ils sont d’origine naturelle, ne sont actifs qu’à basse température. Les noyaux d’origine « humaine » sont, eux, actifs à des températures plus élevées.

Être actif pour un noyau signifie qu’une condensation se développe autour de lui. En d’autres termes, il devient un flocon de neige. Et c’est ainsi que tombe la neige industrielle, dans les endroits généralement les plus proches des sources de pollution, d’où le côté localisé.

En clair, la neige est un révélateur de pollution. 

On en connait hélas les causes : activité industrielle, chauffage et déplacement automobile. Mais alors que le PLU vient d’être adopté, qu’il valide une concentration de la ville et une véritable OPA du béton sur notre quartier, nous n’avons pas, à notre connaissance, entendu d’élus qui ont réagi pour proposer des solutions. 

Pourtant à Strasbourg, la pollution de l’air n’est pas un sujet anodin. On le sait, la mauvaise qualité de l’air est à l’origine de très nombreux décès. « Strasbourg respire » est une association qui tente d’alerter sur le sujet, mais qui pour le moment n’a pas beaucoup de réponse concrète de la part de nos élus.

Un silence préoccupant