Foyer St Louis : il s’agit bien d’une affaire publique !

Foyer St Louis : il s’agit bien d’une affaire publique !

La Paroisse St Louis a refusé de communiquer les documents sur l’élaboration du Foyer St Louis. Le collectif un Cœur pour la Robertsau a donc sollicité la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratifs) qui confirme que la fabrique St Louis est bien un… établissement public.

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Il fut un temps, pas si lointain, où l’on rendait hommage aux fondateurs du foyer… Est-ce le curé en personne qui arrachera cette plaque ?

Ainsi dans la pseudo réunion de « concertation » organisée par la ville, la paroisse n’a cessé de dire (12 janvier 2016) :

La paroisse considère que ses besoins ne regardent que les membres de la paroisse et qu’il n’y a pas lieu de s’ingérer dans ses affaires, sauf à ce que la Ville préempte le terrain.

Sauf… que ce n’est pas le droit. Et le Collectif le dit depuis très longtemps (voir article du 20 septembre 2015 : Foyer Saint-Louis – question-réponse n°2 Qui est légitime pour défendre le foyer ?). Et l’avis de la CADA (Commission d’Accès aux Documents Administratif) est limpide : une fabrique est un établissement public. Tous les citoyens sont donc légitimes pour s’intéresser à ses affaires.

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Extrait de l’avis de la CADA

La tribune du Collectif :

« Foyer Saint-Louis, il s’agit bien d’une affaire publique

Nous n’avons cessé de le dire, cela vient d’être confirmé par une instance officielle de l’État : la vente du foyer Saint-Louis à la Robertsau n’est pas une affaire « privée », dont ni les Robertsauviens, ni même la Municipalité n’auraient à se mêler, mais bien une affaire publique, menée par une instance, le conseil de fabrique, investie d’une mission de service public. À ce titre, les citoyens ont le droit d’obtenir les documents qu’ils demandent concernant la façon dont le conseil de fabrique gère les biens de la paroisse, ainsi que ses projets concernant ces biens.

À mission d’intérêt public, contrôle citoyen : oui, les Robertsauviens non seulement sont légitimes pour s’intéresser à cette affaire, mais en plus ils en ont le droit. C’est aussi leur devoir.

À ceux, maire, adjoints, élus municipaux, curé et paroissiens, qui nous déniaient ce droit (« vous n’êtes pas paroissiens, vous n’avez rien à dire ! »), la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) vient d’apporter un démenti cinglant.

Démenti qui ne nous réjouit qu’à moitié.

D’abord, parce qu’il vient bien tard, après l’avis positif, quoiqu’obtenu dans la douleur, de notre conseil municipal à la vente du foyer au promoteur Icade. Du fait de l’autisme de nos élus, la machine est lancée, qui mène droit à la destruction de ce foyer centenaire, sain et viable, au cœur de notre quartier.

Ensuite, parce qu’il souligne la grande difficulté aujourd’hui de faire entendre nos voix de citoyens, face à des logiques oligarchiques ou communautaristes, des stratégies mercantiles ou de bêtes calculs électoralistes. C’est comme si, dans l’esprit de nos élus, les citoyens avaient d’emblée tort ou, plus précisément, n’avaient pas vocation à avoir raison. Par la voix de la CADA, l’État vient de nous dire que le mensonge n’était pas de notre côté, mais de celui de la Municipalité et de la paroisse. Ce constat ne laisse d’inquiéter.

Enfin, parce que, depuis des semaines, nous attendons les documents que nous avons demandés à la Ville de Strasbourg, concernant les aides qu’elle a versées, ces dernières années, à la paroisse Saint-Louis de la Robertsau. Pour obtenir ces informations, nous faudra-t-il aussi ressaisir la CADA, aller à Paris ? Qu’est-ce que la Ville a à nous cacher pour ne pas nous donner ces informations ? Et, devant ces petits renoncements, que penser des grands principes démocratiques que la Ville de Strasbourg clame à tous vents, à coup de publicités et de forums, alors que ses élus se méfient à ce point des Strasbourgeois ?

Quoi qu’il en soit, cet avis de la CADA nous conforte dans notre démarche et nous encourage.

Nous redisons qu’il y a d’autres solutions à cette affaire que celle qui est actuellement engagée ; d’autres scénarios qui permettraient de concilier les besoins des paroissiens et les attentes des Robertsauviens. Ce que nous avons pu en voir nous montre que le projet prévu par le promoteur est d’une affligeant banalité du plus pur style des années 1960, l’ère du tout béton, des barres et des tours.

Nous sommes convaincus d’agir au nom de l’intérêt général contre des intérêts particuliers couverts par la municipalité !

Nous n’en resterons pas là et nous continuerons de promouvoir d’autres solutions, dans l’espoir d’être enfin non seulement mieux respectés et écoutés, mais aussi entendus.

Le Collectif, un Cœur pour la Robertsau« 

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