La Robertsau bientôt la 29e commune de l’Eurométropole ?
La Robertsau va-elle devenir une ville indépendante ? Après l’échec du PS aux départementales, l’idée est très sérieusement à l’étude à la Ville de Strasbourg de redonner à la Robertsau un statut de commune à part entière.
[ Ceci est un poisson d’avril – évidemment] C’est le quartier qui rue le plus souvent dans les brancards, et l’exécutif municipal de la Ville de Strasbourg commence à avoir la moutarde qui lui monte aux nez. La goutte d’eau qui semble avoir fait déborder le vase est la défaite des adjoints Christel Kohler et Alain Fontanel aux élections départementales. L’enfant turbulent des quartiers de Strasbourg agace sérieusement au 9e étage de la place de l’Étoile.
Et c’est une solution pour le moins radicale qui semble avoir été choisie : faire de la Robertsau une commune à part entière, qui deviendrait la 29e commune de l’Eurométropole. Nos sources indiquent que la direction juridique de la collectivité a été saisie pour travailler en urgence sur les implications techniques de la chose.
Après la lecture du dernier livre de Robert Grossmann « Ma Robertsau » où l’ancien président de la CUS écrivait que la « Robertsau est unique », le Maire de Strasbourg, qui a des attaches à Clermont Ferrand, se serait inspiré du quartier de Monferrant, à l’identité forte, et qui a eu une indépendance électorale. Sa réflexion a commencé… on attend maintenant la suite.
Il faut dire que la Robertsau n’a été rattachée à la Ville de Strasbourg qu’au 10ème siècle, avant c’était bien un village indépendant.
En détachant la Robertsau de la Ville de Strasbourg, les stratèges du PS ne verraient finalement que des avantages.
Tout d’abord ce quartier est, selon leurs analyses, définitivement à droite et inaccessible pour la gauche. Et dans la bataille de 2020, il sera un caillou dans la chaussure de l’équipe sortante. (voir article de Rue89 Strasbourg : Municipales : l’ouest de Strasbourg, la bataille de 2020). Olivier Bitz qui aime tenir les ciseaux des redécoupages électoraux, sait qu’il peut faire la différence.
En devenant une commune, avec un maire, un conseil municipal, une administration, Roland Ries souhaiterait contenir le feu des débats à l’intérieur de la Robertsau et qu’il arrête de se propager au reste de Strasbourg.
Même stratégie en devenant une ville de l’Eurométropole avec quelques délégués seulement, la Robertsau serait noyée dans la masse… et perdrait de son influence, tout en étant sous l’autorité de la présidence de Robert Herrmann.
Quel calendrier ?
A priori, la volonté semble être là… et le Maire de Strasbourg et le Président de l’Eurométropole semblent vouloir aller vite. En tout cas, il faut que ce soit réglé deux ans avant les élections de 2020 sachant que le dossier devra passer par un référendum local et devant le Conseil d’État. On parle de fin 2017, début 2018.
N’en doutons pas, les réactions seront nombreuses à cette annonce, nous les publierons dès qu’elles nous seront parvenues sur le Blog de la Robertsau.
Et vous, quel est votre avis sur la question ? Laissez-nous vos commentaires.
Allons-nous garder l’Euro ?
Pourrions-nous faire de la Robertsau un paradis fiscal ?
Certainement! Avec les consulats, les multinationales du port, le quartier d’affaires du Wacken, les agences bancaires de la rue Boecklin et les gros épargnants et rentiers qui résident d’ores et déjà dans le Laüch, toutes les conditions sont réunies pour prendre le relais du Luxembourg ou du Liechtenstein. Le passé princier du quartier pourrait même lui permettre de concurrencer Monaco, si l’on dégotait un vieux de Pourtalès qui accepterait d’y revenir pour y règner! Le foyer Saint-Louis transformé en salle des marchés, top!
Il y a 3 ans, devant le refus obstiné (et incompréhensible) des maires de Bischheim et de Schiltigheim, la proposition avait été faite par le maire de Strasbourg à son homologue de La Wantzenau d’annexer La Robertsau à son petit village, avec une mairie installée au Fuchs-am-Buckel (l’immobilier Scharf avait été sollicité pour la construire, dans le prolongement de son opération fastueuse, là-bas). Le Maire de Strasbourg s’était même engagé à prendre tous les coûts à sa charge et à tirer le tramway jusqu’à là-bas. Strasbourg ferait là à cette commune oubliée le don de l’opulence, du rayonnement européen et de l’attractivité métropolitaine (imaginez: le Lieu d’Europe! Pourtalès! Bussierre! Le foyer Saint-Louis! Tredi, Prodair, tous leaders européens sur leurs marchés!!)
De façon totalement scandaleuse et sans égard pour l’intérêt général, le maire de La Wantzenau s’était acharné à refuser cette offre mirifique, pourtant cadeau du ciel. Après les élections municipales (qui se sont soldées par la défaite du récalcitrant), les négociations secrètes ont été relancées pour faire enfin aboutir ce projet innovant, que le bon sens le plus élémentaire suffit à justifier. Les liens d’amitié personnels qui lient désormais les protagonistes de cette affaire qui n’a que trop duré, devraient y aider.
« Poireaux, Poireaux outragés ! Poireaux brisés ! Poireaux martyrisés ! Mais poireaux libérés !… » (Jean-Pierre Coffe ?)
Notons que le passage de « quartier » à « commune » changerait l’orthographe : « la Robertsau » deviendrait « La Robertsau » ! oh laLa…