Le maire par défaut

Le maire par défaut

On savait que les élections municipales seraient serrées et difficiles pour les deux candidats. C’est peut-être la seule promesse qui sera tenue pour ces élections.

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Fabienne Keller a créé la surprise en arrivant en tête au premier tour, tandis que Roland Ries prenait un bouillon de 10 000 voix. La candidate UMP – Modem était arrivée en tête dans 9 cantons sur 10 le 23 mars.  On connait maintenant le suite : Roland Ries (et son équipe) est élu à Strasbourg avec 46,96 % contre 45,03 % à Fabienne Keller et 8,01 % pour l’extrême droite.

A la Robertsau, Fabienne Keller caracole en tête dans presque tous les bureaux, sauf dans le 508 à la Cité de l’Ill, frôlant même les 65 % dans le bureau 510. (voir les résultats bureau par bureau sur le site de Rue89 Strasbourg).

Avec plus de 1600 voix de différence en faveur de Fabienne Keller, la Robertsau était le quartier qui aurait pu faire la différence. C’est d’ailleurs la différence de voix sur la ville entre les deux candidats. Mais il y a eu une conjonction de mobilisations pour l’équipe Ries dans certains cantons clefs, des peaux de bananes de la part d’anciens colistiers UDI mécontents de la fusion, des rancœurs dans son propre camp, et bien sûr la présence de l’extrême droite au second tour qui a permis au maire candidat qui-ne-devait-faire-qu’un-mandat de finalement l’emporter malgré une vague bleue nationale.

Chose surprenante, cette élection a permis de choisir un maire en creux. Des personnes de gauche nous disant avoir voté pour Fabienne Keller, et des personnes de droite pour Roland Ries. En fait, on a l’impression que sortis des idéologues, des supporters et des équipes de campagne, les Strasbourgeois ont voté contre plutôt que pour.

Une victoire inattendue qui ne devrait pas inciter l’équipe sortante à une saine autocritique, mais au contraire les renforcer dans l’autosuffisance et pour certains dans une forme d’arrogance.

Et pour la Robertsau ? 

La première question qui se pose : qui sera l’adjoint(e) de quartier ?

Va-t-on de nouveau être puni pendant 6 ans avec une adjointe de quartier qui aura tout vu, qui saura tout et qui n’entendra rien ? Si Roland Ries a une certaine forme d’intelligence politique (formule reprise par plusieurs de nos interlocuteurs), au vu des résultat des deux tours, il devrait impérativement se préoccuper du quartier et nommer une personne de conviction, de cœur, qui ne prendra pas les habitants de ce quartier à rebrousse poil mais saura les écouter, les comprendre et trouver avec eux les points d’équilibre.

Alain Fontanel, futur premier adjoint, pourtant annoncé comme habitant la Robertsau – mais habitant en réalité Neudorf – devrait s’occuper d’après nos sources de la culture, Nicole Dreyer devrait perdre l’éducation. (On entend des « oufs » de soulagement au fond de la salle ?) Va-t-on lui laisser la Robertsau en guise de lot de consolation ?

Tant qu’à faire, prenons un adjoint qui ne soit pas du quartier (c’était l’idée d’Alain Jund dans nos rencontres d’avant scrutin). Pourquoi pas Eric Schultz ou Miné Gunbay ?

Sur les projets, la vigilance s’impose. Le PEX par exemple fait quasiment l’unanimité contre lui. Va-t-on l’imposer sans aucune forme de procès ou alors enfin proposer une consultation des habitants ? Que va-t-il se passer pour le PPRT ? Le foyer de la paroisse St Louis ? La densification ? Autant de sujets sur lesquels le Maire n’a pas répondu.

La Robertsau en image

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