Le moustique tigre est à la Robertsau
Le moustique tigre est en train de coloniser l’Alsace. On l’avait déjà repéré à Bischheim, Schiltigheim et Hoenheim… C’est malheureusement fort logiquement que l’on vient de le repérer cet été à la Robertsau.
Nous avions l’information depuis quelques semaines, mais nous avons préféré attendre la confirmation des services du Conseil Départemental du Bas-Rhin via le Syndicat de Lutte contre le Moustique (SLM67) le moustique tigre a bien été repéré à la Robertsau, et particulièrement Jeanne d’Arc, rue de Sessenheim et rue de Petersgarten.
Un signalement citoyen issu du site internet signalement-moustique a été réceptionné le 10 août dernier par le Syndicat de lutte contre les moustiques du Bas-Rhin (SLM67) indiquant la présence probable dans moustique tigre à Strasbourg, quartier de la Robertsau.
L’équipe du SLM67 a prospecté mi-août dans une zone autour du signalement. Des moustiques tigre adultes, larves et nymphes ont été observés.
Afin de surveiller les populations de ce moustique dans le quartier, des pièges pondoirs (petits seaux noirs remplis d’eau + larvicide contenant un morceau de polystyrène où les femelles peuvent pondre et relevé toutes les deux semaines) ont été posés.
Le relevé des pièges pondoirs le 19 septembre a confirmé une fois de plus la présence du moustique tigre dans le quartier (présence d’œufs de moustique tigre sur un polystyrène).
Éviter les eaux stagnantes
Rappelons que les insecticides ne sont pas efficaces à long terme, il faut éviter d’offrir des lieux d’accueils pour les larves du moustiques tigre, comme les soucoupes de pots de fleurs ou les eaux stagnantes.
Si vous pensez avoir repéré un moustique tigre, vous pouvez le signaler sur le site : http://www.signalement-moustique.fr
Notons que le Conseil Départemental du Bas-Rhin était totalement transparent, avec des interlocuteurs attentifs et soucieux d’apporter des réponses précises à nos questions. Cela nous change de la Ville de Strasbourg.
Normalement, l’eau dans les coupelles des pots de fleur disparaît assez vite, non ?
Sinon, tous ces jardins familiaux autour de la Robertsau, avec TOUS des conteneurs pour recueillir l’eau de pluie, la plupart du temps à ciel ouvert, c’est des pondoirs rêvés pour eux !
La Robertsau va-t-elle être démoustiqueée ? Quelles mesures d’éradication vont être prises ? Ma fille a encore été piquée hier le 7 octobre ! :/
Oui, ça pique.
Ceci dit, la Robertsau a spectaculairement moins de moustiques qu’il y a deux générations ; je me rappelle il y a soixante ans les soirées d’été gesticulantes dans notre jardin, à côté d’un bac où fumaient des branchages vertes en feu. L’assèchement de la forêt suite à l’endiguement du Rhin (pour produire de l’électricité, une énergie propre !) y est pour beaucoup. Et les constructions de logements à la place des jardins aussi.
Et « l’éradication » des moustiques et autres insectes en France a entrainé (entre autres causes) la disparition des petits oiseaux. Plus de cuicui…
Le retour des moustiques serait une bonne chose s’ils n’étaient pas tigres…
L’endiguement du Rhin ne date pas des années 1960 et n’explique que très peu la disparition des insectes, dont les moustiques. La France a perdu un tiers de ses insectes ces 30 dernières années, entrainant la baisse des populations d’oiseaux dont ils constituent la principale source de nourriture. Cause principale : les pesticides agricoles (et domestiques, comme le Roundup dans les jardins et potagers domestiques) et, plus largement, l’empoisonnement universel de nos sols et de notre air par toute la chimie dont l’Homme s’est rendu coupable.
Pour ce qui est de la forêt, son prochain classement en réserve naturelle permettra, dans un terme encore très lointain, de la remettre en eau, ce qui nous permettra de retrouver (peut-être) les insectes aujourd’hui disparus…
Les effets rigolos de la mondialisation capitaliste… Animaux et plantes invasives, au mieux inadaptées à nos biotopes, au pire destructeurs de nos ressources naturelles. Après le frelon asiatique et le moustique tigre, actuellement, la punaise diabolique venue d’Asie envahit nos maisons, à la recherche de niches bien chaudes pour hiverner : pas de danger (a priori) pour nous, mais un fléau pour les arbres. Notre planète (et donc, faut-il le rappeler, le milieu de vie de l’humanité) devient un bordel invivable à terme, que les scientifiques appellent l’ère du capitalocène, pour bien désigner le coupable.
Drôle de façon de parler de l’immigration … mais c’est pas faux. Sacré charly !
C’est vous qui faites le parallèle, je ne me le permettais pas, vous connaissez ma retenue.
Mais, en effet, il suffit parfois de remplacer, dans les textes officiels, les mots qui désignent des animaux dits nuisibles ou dont on veut se débarrasser (corbeaux, pigeons, ragondins, renards et j’en passe)par « Roms », « Arabes » ou « Migrants » pour se rendre compte que les effets de la mondialisation capitaliste touchent les plantes, les animaux et… les êtres humains.
Ce serait carrément atteindre le point Godwin que de préciser que certaines des espèces dites nuisibles sont capturées et… gazées, donc, oublions.
Merci Charlie pour ces paroles de sagesse ! Quelle métaphore, nous sommes scotchés.
Heureux si ça pouvait vous faire réfléchir…, lorsque vous vous serez déscotchés. Par exemple sur cette équation : capitalisme libéral exacerbé = dérèglements climatiques et inégalités sociales à l’échelle planétaire = migrations (des plantes, des animaux et des hommes) = rejet de la part des pays « accueillant » ces migrations.