Qui a reçu ma facture d'électricité ?
Est-ce un nouveau jeu ou une amorce de réseau social ? ÉS semble pratiquer la « mixité des factures », comme s’en est aperçue une lectrice du blog. Ayant opté pour la facture électronique, Marie reçoit un courriel l’avisant d’un prochain prélèvement. Elle télécharge sa facture, sous forme de fichier PDF et constate que le document se compose…
Est-ce un nouveau jeu ou une amorce de réseau social ? ÉS semble pratiquer la « mixité des factures », comme s’en est aperçue une lectrice du blog.
Ayant opté pour la facture électronique, Marie reçoit un courriel l’avisant d’un prochain prélèvement. Elle télécharge sa facture, sous forme de fichier PDF et constate que le document se compose du verso de sa propre facture et… du recto de celle d’un client résidant dans une rue parallèle. Elle découvre donc l’évolution de la consommation de ce voisin, le montant de sa facture, le numéro de son compte bancaire…
C’est l’occasion d’un contact convivial :
« J’ai reçu un morceau de votre facture, vous n’auriez pas un bout de la mienne ? ».
Hélas non, le voisin n’avait accès qu’au verso de sa propre facture. Marie lance donc un appel :
« Qui a reçu le recto ma facture ? S’adresser au blog qui fera suivre. »
Peut-être que notre énergéticien local espère ainsi créer des rencontres intéressantes, du genre « Comment faites-vous pour consommer aussi peu ? »
Ce méli-mélo à la sauce ÉS est — certes — amusant, mais Marie est tout de même inquiète : un autre abonné ÉS dispose probablement de son nom, de son adresse, de sa consommation électrique, d’une partie de ses coordonnées bancaires. Pourvu que ce soit un gentil voisin bien intentionné…
On aimerait savoir ce que la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) pense de ce genre de faille dans la gestion des données personnelles, entraînant la divulgation d’informations confidentielles. A-t-elle le sens de l’humour ?
Pourquoi on ne peut pas changer de fournisseur d’électricité à Strasbourg
Par erreur sans doute, ES ne fait que se mettre au diapason de ce qu’avec notre assentiment, nous préparent les grandes multinationales de l’internet, à savoir les fameux Google, Amazon, Facebook, Twitter et autres: une mise à nu totale et totalitaire de nos vies, livrées à des algorithmes qui, au mieux, régenteront nos choix; au pire, dénonceront nos excès. Bref, un conseil à Marie: revenir à la bonne vieille facture postale et la régler par chèque.