Strasbourg 2028 : une application de concertation numérique !
Peut-on imaginer la ville de Strasbourg et son agglomération dans 15 ans ? C’est logiquement à travers les outils trop complexes que sont les PLU (Plan Local d’Urbanisme) , PLH (Plan Local d’Habitat) ou anciennement POS (Plan d’Occupation des Sols) que l’on planifie la ville à long terme. Généralement ce sont des personnes très intelligentes…
Peut-on imaginer la ville de Strasbourg et son agglomération dans 15 ans ?
C’est logiquement à travers les outils trop complexes que sont les PLU (Plan Local d’Urbanisme) , PLH (Plan Local d’Habitat) ou anciennement POS (Plan d’Occupation des Sols) que l’on planifie la ville à long terme. Généralement ce sont des personnes très intelligentes et qui utilisent des mots très compliqués que vous ne comprendrez jamais qui s’en occupent, car vous, simples citoyens, vous n’avez pas l’expertise nécessaire.
C’est tout l’intérêt de la démarche de Strasbourg 2028, celle de vous donner la parole et de proposer un outil simple et participatif.
Proposé par Repérage Urbain, un cabinet de consultants sur l’aménagement urbain, apparemment sans lien politique. (Quoique là-dessus, on a un doute, et on demande à être convaincu ; lancer une démarche de concertation 6 mois avant les élections municipales…)
Pour la Robertsau, pour l’instant, une seule personne s’est exprimée, il s’agit de Franck Leduc, ancien porte parole du Conseil du quartier.
Si on suit ses propositions, il préconise la prolongation du tram, un agroquartier, le déménagement du port aux pétroles et sa transformation en port de plaisance, la transformation du foyer Saint Louis en salle de spectacle municipale, et des espaces verts en plus.
Gé-nial ! Où l’on voit qu’il y a des citoyens qui pensent, qui rêvent parfois, qui s’intéressent à leur cadre de vie ou plutôt à la façon future de vivre. Et l’on sent le plaisir que procure cette application à ceux qui interviennent. Comme le nombre de repères augmente de jour en jour, je conseille de zoomer de près et de basculer sur l’image satellite.
A quoi ça va servir ?? En tout cas, ça peut donner des idées aux prochains candidats aux municipales.
Maintenant, il faut quand même raison garder : des propos de comptoir de bistrot à coup de « y’a qu’à » jusqu’à la mise en oeuvre, il y a un monde. Il faut d’abord des décisions politiques (votes de budgets entre autre). Et là une centaine de citoyens, culturellement typés, qui sont « pour » quelque chose ne sont pas un organe de décision. Dans une république, il y a des élus pour ça. Il y a aussi une mise en cohérence (PLU etc) qui demande une sacrée expertise technique (on pourrait dire de l’intelligence) qui s’accompagne, comme dans chaque métier d’un vocabulaire précis. Inutile donc d’ironiser sur ces processus (que nos élus cherchent parfois à contourner).
Revenons à notre application Strasbourg 2028. Elle montre qu’en amont du processus décisionnel, les « citoyens de base » veulent exister et participer au remue-méninges. Certaines contributions pourraient devenir des axes forts de la transformation urbaine. D’autres sont de modestes propositions pour attirer l’attention des services techniques, ce qui est légitime. Je vous souhaite de trouver, comme moi, des propositions où vous vous vous direz « Ah ça, c’est pas c… Je n’y avais pas pensé! »
A bon entendeur !