Travaux : comme toujours à Strasbourg, les vélos sont les dindons de la farce !
À en croire la propagande officielle, Strasbourg est le paradis sur terre pour les cyclistes. Ceux qui pratiquent le vélo à Strasbourg savent bien faire la différence entre les rêves et la réalité.
À en croire la propagande officielle, Strasbourg est le paradis sur terre pour les cyclistes. Ceux qui pratiquent le vélo à Strasbourg savent bien faire la différence entre les rêves et la réalité.
Prenez les travaux au carrefour de la route de la Wantzenau et de la rue de l’Ill. Un courrier de la ville distribué aux riverains annonçait leurs natures et les moyens mis en place pour atténuer la gène. Mais il n’y avait aucune mention des mesures prises pour les cyclistes.
Et ça n’a pas loupé, on a vu fleurir la solution de facilité « Cyclistes, mettez pied à terre ». Un peu comme si on disait « automobiliste sortez de votre voiture et poussez-la »… Cette paresse intellectuelle à comprendre et à prendre en compte la spécificité du vélo est d’autant plus incompréhensible que la ville se targue à tout bout de champ d’être la capitale du vélo.
Pire, dans le carrefour, il n’y plus de cycle de feux, ni pour les vélos, ni pour les piétons… qui sont livrés à eux-mêmes pour traverser la route de la Wantzenau.
C’est parce que les urbanistes de l’Eurométropole fonctionnent toujours avec le logiciel développé à l’époque de Pompidou : les voitures d’abord, le reste passe si ça peut. Du coup, la confrontation entre les différents modes de transport est compliquée et donne lieu à conflit.
Rien n’a changé depuis l’été 2015 où nous avions déjà fait un papier sur le sujet. Et si on obligeait les responsables qui imaginent et planifient les travaux à circuler à vélo ?
C’est quand les valeurs seront inversées que l’on commencera à apaiser l’espace urbain : les piétons d’abord, les cyclistes ensuite, puis les transports en commun et enfin les voitures individuelles.