Le Parlement européen n’aime pas les arbres
C’est une lectrice du Blog de la Robertsau qui nous a alertés : en plein été, des arbres sains ont été ratiboisés le long du Parlement européen.
C’est un chemin qui est emprunté par de très nombreux Robertsauviens le long de l’IPE 3 (Immeuble du Parlement européen 3 – Pierre Pfimmlin). C’est même le cheminement conseillé par la ville pour aller au centre ville à vélo.
Il y a avait donc le long de l’eau de magnifique arbres (des saules, mais pas que…) qui permettaient aux promeneurs et aux cyclistes d’avoir de la verdure, de l’ombre et de la fraîcheur. Permettaient… car ils ont été tronçonnés sans autre forme de procès par Voie Navigable de France (VNF) qui gère les berges de nos rivières navigables.
Pour des raisons de sécurité
Nous avons donc mené notre enquête. C’est une berge, donc c’est géré par VNF. La Ville de Strasbourg n’a pas demandé que l’on coupe les arbres… il faut plutôt chercher le commanditaire du coté du Parlement européen. L’institution qui se targue d’être à la pointe de la lutte contre le réchauffement climatique ne semble pas apprécier les arbres sous ses fenêtres.
Nous avons contacté le service de presse qui nous a bien confirmé* que c’est à la demande du Parlement européen et pour « des raisons de sécurité » qu’il a demandé de couper les arbres.
Raison de sécurité, pourquoi pas… Quoique on ne voit pas très bien en quoi des arbres peuvent être dangereux pour des députés qui ne viennent que quelques jours par mois. Mais, encore une fois, pourquoi pas, nous vivons un contexte particulier, et nous ne savons pas tout.
Mais…
Mais dans ce cas pourquoi « seulement » quelques arbres ? Pourquoi pas l’ensemble ? Il y a un petit rescapé près de la passerelle… Il y en a encore un peu plus loin.
En face près de l’IPE 4, l’accès est déjà impossible pour les vélos, (voir notre billet du 16 mai Rive droite – rive gauche : le mystère) et pourtant les arbres sont toujours là….
Et allez comprendre pourquoi , un peu plus loin, alors que l’on longe toujours les institutions européennes… il y a toujours des feuillus qui ne semblent eux par dangereux pour la sécurité du site. Alors pourquoi ne pas simplement interdire le passage s’il y a des risques ? Y a-t-il une autre raison ?
Le Parlement européen va-t-il devenir un bunker ?
On passera sur la haute maitrise de la communication des institutions européenne qui considèrent que d’impacter le quotidien des Strasbourgeois ne vaut pas la peine d’une explication. Nous avons bien senti que le service de presse que nous avons eu au téléphone était surpris que l’on puisse « oser » leur poser une question aussi triviale et banale. Dans leur réponse (très courte) par mail… on nous demande gentiment de ne plus les embêter avec cette question.
Mais à notre connaissance, se transformer en bunker, c’est surtout se couper des citoyens. Pas forcement la bonne image dont avait besoin l’Europe actuellement.
(*) Nous avons appelé le bureau de Strasbourg du Parlement européen. Mais c’est un attaché de presse se trouvant à… Bruxelles que nous avons eu en ligne et qui ne connaissait absolument rien les lieux dont nous parlions au Parlement de Strasbourg.
Tout simplement : SCANDALEUX !!!
C’est ce qu’on appelle « la langue de bois » de Bruxelles ?!