Du passé faisons table rase
Les panneaux de permis de construire et de démolir étaient en place depuis 18 mois et voilà que ça bouge enfin autour de la bleich. Des engins ont dégagé les abords de la vieille bâtisse et on se rend bien compte de la belle taille du terrain, autrefois dévolu aux potagers et poulaillers des locataires.
Les premiers logements devaient être livrés au printemps prochain. Le délai sera-t-il tenu, alors que les travaux auraient dû débuter depuis des mois ? Les locataires habitant encore la maison, dans un décor sinistré, ont hâte de découvrir leurs nouveaux appartements.
Ensuite, normalement en 2016, la bleich sera démolie pour laisser place à la deuxième tranche de maisons « Pléiades ». Un projet immobilier qui correspond bien à la politique de densification promue par la municipalité : « construire la ville sur la ville », même si ici on se sent plutôt à la campagne. Quant à la lutte contre l’artificialisation des sols, c’est paraît-il une priorité, mais visiblement pas à la Robertsau.
On notera aussi que l’association de quartier (Association des Habitants des Quartiers Chasseurs et Joncs), qui a pourtant soutenu ce projet en collaboration avec les élus, le bailleur social et le promoteur, ne bénéficie d’aucun retour d’information : pas d’explications quant aux retards à répétition, ni d’éléments sur le démarrage du chantier. Le promoteur s’est contenté, il y a deux semaines, de glisser un vague avis dans la boîte aux lettres des riverains immédiats.
« Du passé faisons table rase,
Foule sentimentale, debout ! debout ! »
Moi je vois surtout que mon papa était interessé pour acheter et qu’on a jamais su nous rappeler ou nous donner d’infos par mail !
Bonjour,
Je suis Philippe Kindo, directeur de la société Oikos.
Je propose à l’auteur de l’article de me contacter afin de compléter son information sur cette opération, qui a fait l’objet de très nombreuses réunions d’échanges et d’information avec les locataires de la Bleich, les riverains, les associations de quartier, les élus…
Toute personne intéressée peut également nous contacter et mes équipes et moi-même sommes à leur disposition pour toute information.
Cordialement,
Philippe Kindo.
mail: contact@maisons-oikos.com
téléphone: 03 90 23 50 60
Juste pour satisfaire ma curiosité personnelle, à combien d’euros était estimée la réhabilitation de cette bâtisse plus que centenaire, au mètre carré ? Pourquoi l’entretien régulier n’est-il plus réalisé dans dans nombreux logements ou structures municipaux ? … Je trouve que la Robertsau ne ressemble plus à rien. Si vous cherchez un cadre agréable, passez votre chemin … allez à la Wantzenau par exemple !
Youpi, M. Kindo a fait ravaler le panneau de chantier !
Table rase, table rase, table rase Voilà que la maison se trouve déshabillée de son bouquet de verdure, atterrée face aux machines et buldozzers. La maison résiste, un énorme tilleul s’est abattu sur elle à la tempête de 1999. Elle n’a pas souffert à part de quelques tuiles. Elle résiste plus est encore, persiste dans les sanglots. On veut lui faire sa peau pour une autre part de gâteau. Ses larmes ne seront pas son dernier mot. Ses larmes se trouvent dans un chapeau derrière un chapiteau. Sa joie simplement de rajeunir en a perdu son sens. A toi dame appelée Bleich aussi reich de ton passé je te salue pour ton avenir.