Bruno Studer nouveau député de la 3° circonscription
Bruno Studer, La République en Marche, vient d’être élu nouveau député de la 3° circonscription du Bas-Rhin.
Avec plus de 60 % des suffrages exprimés, Bruno Studer vient d’être élu député de la 3° circonscription du Bas-Rhin, balayant le dauphin d’André Schneider, George Schuler de Les Républicains.
Il vient d’ailleurs de reconnaitre sa défaite sur Facebook :
Tout d’abord, je tiens remercier les électrices et les électeurs qui se sont déplacés pour voter aujourd’hui.
Je remercie celles et ceux qui m’ont accordé leur confiance et en particulier mes concitoyens de Reichstett.Aujourd’hui, une très grande majorité de nos concitoyens ont préféré rester à la maison plutôt que d’accomplir leur devoir civique.
Certains vont mettre en cause leur décision de ne pas voter. D’autres vont les accuser d’être responsables de leur mauvais résultats.Pour ma part, je les comprends.
Depuis des années, nos concitoyens voient des politiques défiler et promettre monts et merveilles.
Nous sortons d’un quinquennat totalement ahurissant et affligeant au cours duquel la gauche s’est perdue et la droite s’est entredéchirée, incapable de préparer l’alternance, incapable de se remettre en cause, incapable de tendre l’oreille pour écouter les messages pourtant clairs des françaises et des français.A entendre nos grands leadeurs nationaux et même locaux, lorsque quelque chose va mal, ce n’est jamais de leur faute mais toujours de celle du voisin.
Personne n’assume plus ses responsabilités.
Beaucoup d’autres sont aussi dans des stratégies personnelles. Les uns manœuvrent pour obtenir un poste ministériel, d’autres en perspective des municipales de 2020 – y compris dans notre circonscription – soit il s’agit pour eux de tout mettre en œuvre pour éliminer un potentiel concurrent ou neutraliser un empêcheur de tourner en rond qui les dérange dans leurs petits arrangements.Voilà la réalité et le quotidien politique qui exaspère nos concitoyens. Et si vous rajoutez à cela le cocktail explosif du cumul des mandats, de leur non limitation dans le temps, le tout complété par les affaires et magouilles en tous genres vous obtenez une défiance importante de l’électorat
Aujourd’hui, on va nous parler d’un tsunami Macron mais en réalité même lui, mêmes ses candidats du renouveau, ont été incapables de susciter un vent d’enthousiasme dans le pays. L’abstention est ce soir historiquement haute !
Nous assistons à un phénomène de mode autour d’une nouvelle marque politique, la marque Macron. Il y a celles et ceux qui veulent absolument en être, un peu comme on se précipite pour acquérir le dernier Smartphone ou tablette à la mode puis, dès que les premiers incidents techniques se feront jour ou que la mode changera ils passeront à la marque suivante.
Pour ma part, je me suis refusé à rentrer dans ce petit jeu qui pousse nos nationaux à faire le grand écart entre ceux qui se revendiques constructifs, qui sont prêts à tout pour obtenir une récompense et ceux qui veulent s’opposer systématiquement à tout et n’importe quoi uniquement parce que tel ou tel projet n’émanerait pas de nos rangs.
Avec Sylvie Gil Baréa, nous avons fait campagne sur un programme, sur des valeurs, sur nos compétences et notre connaissance de la circonscription.
Cela n’a pas suffit. Les électeurs voulaient d’abord donner une majorité au Président élu. Durant cette campagne il suffisait d’arborer son portrait sur les affiches officielles, sur les professions de fois et parfois même sur les bulletins de vote pour réaliser un score.
Ce soir, je tiens à féliciter le nouveau député de la circonscription, Bruno Studer, pour sa victoire.
L’attente de nos concitoyens est forte. Il lui appartient à présent de défendre leurs intérêts ainsi que ceux de nos communes à Paris.Ce soir, je tiens également à remercier André Schneider pour la confiance qu’il me témoigne depuis des années et particulièrement au cours de cette campagne.
Ce soir, je tiens aussi à remercier tout particulièrement toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagné durant cette campagne et qui m’ont soutenu. Je n’ai pas été à la hauteur de vos attentes et j’en suis désolé.
Enfin, j’ai une pensée particulière pour Sylvie qui a acceptée d’être ma suppléante. Elle a un grand avenir devant elle et elle pourra compter sur mon total soutien dans les années à venir.
Merci à vous toutes et à vous tous !
Nous n’avons pas encore la réaction de Bruno Studer.
Retrouvez l’interview que nous avions fait de Bruno Studer
Raison sur le fond, Georges (sur la forme, gaffe aux fautes d’orthographe, quand même…) : nous verrons si le macronisme centriste arrivera à casser cette spirale de défiance envers la politique qui semble infernale, depuis des décennies, et dont Macron a su si bien exploiter le paroxysme.
Trois enjeux, a priori :
– comment enrayer la démagogie électorale, qui reste le moyen le plus sûr d’être élu, malheureusement. Comment se faire élire sans promettre monts et merveilles ? Voyez les écolos, qui pourtant sont sur un registre de vraie réalité (la crise écologique qui menace l’humanité) et qui vont d’échecs électoraux en débâcles partisanes…
– comment requestionner ce que nous attendons de nos élus ? Par exemple, un député est d’abord élu pour élaborer la loi, avant de l’être pour « défendre les citoyens de sa circonscription ». Or, une loi peut être bonne, alors qu’elle ne satisfera pas forcément lesdits citoyens…
– enfin, peut-être le plus dur, comment enrayer notre société du jetable et du court terme, bien décrite par Georges, qui nous fait changer de représentant élu aussi vite que de smartphone ? Et là, c’est un enjeu de fond, qui questionne le modèle économique dominant, dont notre nouveau président et ses godillots sont les parangons zélés…
Bref, c’est pas gagné.
Les marcheurs ont été élus par… 17% du corps électoral, soit moins d’un Français sur 5. Quelle légitimité ? Quelle représentativité ?
C’est presque pire que les syndicats, dont les « marcheurs » veulent démanteler la place dans les entreprises, parce que, disent-ils, ils ne seraient plus assez « représentatifs » des salariés…!
Aucune defaite n’est facile à « encaisser »!!!
Mais ces hommes et femmes « politiques » qui n’ont en fait qu’une seule préoccupation ! Le pouvoir et l’argent ! Et a peine elus ils oublient très vite leurs promesses et n’ont que peu de reconnaissance pour les personnes qui ont participé à leur élection !
La politique n’est plus très honorable ! Ce n’est plus un apostolat ou un ideal ! C’est une jungle ou l’on renierait père et mère pour se faire élire !!!
C’est dans les moments de defaite que l’on commence enfin à prendre du recul et a faire son mea culpa ! Donc les échecs sont salutaires !