Confinement : on aurait aperçu des maraîchers de retour à la Robertsau
Un puma à Santiago du Chili, des dauphins à Venise, des canards à Paris… la nature reprend ses droits. On aurait même vu des maraîchers à la Robertsau.
Depuis que la moitié de l’humanité est confinée, et particulièrement à la Robertsau, la nature vit son plus beau printemps et reprend les espaces que l’homme et le béton lui avaient volés.
C’est ainsi que l’on a pu voir le retour des dauphins dans les eaux de la lagune de Venise, des pumas dans la ville de Santiago au Chili ou des colverts à Paris.
Une Robertsauvienne : « Je les ai vus ! «
À la Robertsau, des témoignages concordants le confirment, on aurait aperçu, à la tombée de la nuit, des groupes de maraîchers en liberté, venant cultiver ici et là des lopins de terre.
La photo n’est pas très nette, mais une Robertsauvienne, de retour de son travail, alors que le jour se couchait, a pu prendre avec son téléphone portable ce cliché. Merci à Irène.
Nous avons montré ce cliché au professeur Paul Fiacre, maraichotologue à l’université Strasbourg 3, qui nous a bien confirmé ce que l’on pressentait :
Même si la photo n’est pas très nette, on peut affirmer sans se tromper qu’il s’agit bien d’un magnifique groupe de maraichus légumus fruitus de la famille des bio-locovores. Regardez bien leurs manières de travailler la terre et d’en extraire des légumes, c’est un mouvement caractéristique de cette famille.
Et de préciser :
La personne qui a pris la photo a eu de la chance, ils sont plutôt rares actuellement, depuis que leur territoire a été conquis par d’autres espèces : « Agriculturis intenssif », « alautreboutdumonde » et « Betonnix spéculator »
Irène, qui a pris la photo, témoigne en exclusivité pour le Blog de la Robertsau :
Je travaille au Nouvel Hôpital Civil et vous pensez bien que j’avais la tête ailleurs avec la mobilisation contre le covid 19. Je prends toujours mon vélo, car cela me fait du bien après des journées chargées. En arrivant à la Robertsau, entre chien et loup, j’ai vu des ombres furtives près des arbres. J’ai juste eu le temps de prendre la photo avec mon smartphone.
D’après Paul Fiacre, les maraîchers libres sont plutôt craintifs et fuient la moindre parcelle de béton. C’est pour cela qu’on ne les voit qu’à la tombe de la nuit ou aux abords des réserves « Jardin de Marthe » et « Andrès ».
Des passages plus nombreux à la Robertsau ?
Il y a cependant des indices qui laissent penser qu’il y a d’autres passages plus nombreux à la Robertsau. Ainsi l’autre nuit, certainement dans la précipitation, un troupeau de maraîchers aurait oublié une brouette dans un jardin.
Rue Frédéric Riff, c’est un terrain entier, pourtant destiné à une magnifique promotion immobilière qui aurait été cultivé. Preuve de leur grande discrétion.
Un phénomène qui inquiète jusqu’au sommet de la tour de la place de l’Étoile. Le maire de Strasbourg va lancer une commission pour cerner et endiguer le problème.
Malgré une ambiance pas très gaie en ce moment
un poisson d’avril fait toujours du bien au moral.
En espérant qu’ils se reproduisent rapidement pour que la population atteigne un équilibre viable, avec un nombre suffisant d’individus d’ici la fin du confinement!
Oh oui on rigole bien sur le blog de la robertsau une fois.