Des bovins rustiques à la Robertsau
La ferme Bussierre a connu l’animation des grands jours en ce vendredi : service protocole, cocktail (bio et de proximité), police municipale, journalistes, élus, fonctionnaires… Ils étaient tous là pour accueillir quatre vaches de la race «Highland Cattle». Elles ont quitté le Parc naturel régional des Vosges du Nord pour venir s’installer à la Robertsau…
La ferme Bussierre a connu l’animation des grands jours en ce vendredi : service protocole, cocktail (bio et de proximité), police municipale, journalistes, élus, fonctionnaires… Ils étaient tous là pour accueillir quatre vaches de la race «Highland Cattle».
Elles ont quitté le Parc naturel régional des Vosges du Nord pour venir s’installer à la Robertsau dans un terrain autrefois exploité en agriculture intensive de maïs, terrain racheté par la Ville de Strasbourg.
Après restauration de la qualité écologique du site, autrefois zone humide, et dans le périmètre de la future réserve naturelle de la Robertsau, la Ville souhaite, en partenariat avec la Chambre d’Agriculture, contractualiser cette activité avec un agriculteur.
Pour Françoise Buffet, l’enjeu est de relocaliser notre alimentation. «La Ville de Strasbourg expérimente le pâturage avec un cheptel de bovins rustiques sur ce terrain en partenariat avec le Parc naturel régional des Vosges du Nord. Cet organisme possède, en effet, une grande expérience en matière de restauration et de maintien des milieux humides avec des vaches de la race Highland Cattle, d’origine écossaise.»
Des statistiques données par le site viande.info indiquent une consommation de près de 100 kg de viande par an et par habitant dans les pays développés. Si on prend un chiffre rond de 300 000 habitants pour Strasbourg, la consommation devrait donc être de 30 000 000 kg de viande par an, soit 30 000 tonnes ! Les quatre vaches de la ferme Bussierre ont l’air bien grasses mais quand même… On pourrait émettre l’idée qu’elles nourriront davantage la communication de la municipalité que la population.
Il n’empêche que c’est une excellente idée de garder une activité agricole à la Robertsau. Merci.
Reste à comparer la surface agricole créée par ce projet à la surface perdue par le GCO. Mais ça, c’est une autre histoire…
@ Franz, on est assez d’accord avec vous sur l’opération de communication, mais, elle est, à notre avis surtout interne à la Ville. Monter ce type de projet dans une collectivité aussi lourde que la CUS n’est pas simple et demande de changer beaucoup d’habitude et de mentalité. En revanche, les élus n’ont toujours rien compris à l’écologie et nous le montrerons ! 😉
J’approuve totalement Mme Buffet quand elle cherche à « relocaliser notre alimentation ». Si les Strasbourgeois mangeaient davantage de produits régionaux, nous aurions moins de poids lourds faisant la navette jour et nuit avec le sud de l’Espagne ; idem pour les fruits de saison à la place des fruits qui viennent en avion de l’autre bout du monde.
« Relocaliser notre alimentation » veut aussi dire préserver les surfaces agricoles en Alsace, donc s’opposer au GCO, au golf de Birckenwald etc. (Mais il n’est pas facile de se dire qu’il faudrait s’opposer au TGV pour sauvegarder des pâturages… Quels compromis accepter ?… Le problème n’est pas simple.)
En ce sens, la portée symbolique de ces quatre vaches est importante et mérite une médiatisation. Il faut juste ne pas faire croire qu’elles apportent des kilos de viande utiles à Strasbourg…
D’ailleurs, quand on a vraiment des préoccupations environnementales, on mange beaucoup moins de viande !