Rue de l’Ill : un feu tricolore inutile et dangereux ?
Rue de l’Ill à la Robertsau, un feu tricolore en plein milieu d’une ligne droite. Une fausse bonne idée qui, finalement, ne sécurise personne.
Fin 2018, la quatrième phase des travaux de rénovation de la rue de l’Ill à la Robertsau était lancée. Dans cette opération à tiroir, on a échappé au pire c’est-à-dire l’abattage des arbres rue de l’Ill et c’est tant mieux. Autre bonne nouvelle, la création d’une piste cyclable bi-directionnelle depuis la fin du pont du Muhlwasser (avant il s’agit d’une voie verte) jusqu’au pont Phario. Mais il y a une bizarrerie, au niveau de l’Église protestante : un feu tricolore.
Ce feu tricolore est sensé sécuriser la traversée pour les cyclistes et les piétons de la rue de l’Ill pour ceux qui viennent de la rue de la Fabrique par exemple. Il y a des boutons pressoir pour signaler sa présence et activer le feu, il devient alors rouge pour les véhicules sur de l’Ill et vert pour les piétons et cyclistes. Alors déjà le temps d’attente est particulièrement long, ce qui fait que quand on appuie vous avez finalement assez rapidement une fenêtre pour passer et les voitures vont s’arrêter pour « rien ».
Enfin, il est peu visible des automobilistes comme le montre cette courte vidéo. On rappel que passer à l’orange est interdit.
Au final, et au vu du prix de l’installation d’un feu tricolore et des coûts de sa gestion, une fausse bonne idée qui ne répond pas à la question : « comment sécuriser le passage des cyclistes et des piétons ? « . Car, même si vous tenter de traverser a pied à cet endroit au « vert », il faudra redoubler de prudence, car la signalisation semble totalement invisible pour les véhicules empruntant la rue de l’Ill et surtout dans une ligne droite.
Peut-être qu’un rétrécissement de voie avec une peinture rouge et verte (pour la piste cyclable) au sol avec un « Cédez le passage » serait plus efficace que ce feu tricolore. Il suffit de se poser quelques instants à côté de ce carrefour pour constater de l’inefficacité de l’installation. Y’a-t-il d’ailleurs à l’Eurométropole une politique d’évaluation des infrastructures ?