Déchets non recyclables: l’Eurométropole donne le mauvais exemple

Déchets non recyclables: l’Eurométropole donne le mauvais exemple

L’Eurométropole se fixe des objectifs ambitieux de  limitation des déchets non recyclables. Mais lorsqu’elle bourre nos boîtes aux lettres avec les belles brochures à sa gloire, c’est à grand renfort de suremballages en plastique !

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L’Eurométropole se fixe des objectifs ambitieux de  limitation des déchets non recyclables. Mais lorsqu’elle bourre nos boîtes aux lettres avec les belles brochures à sa gloire, c’est à grand renfort de suremballages en plastique !

La semaine dernière, les 218 000 foyers des 33 communes de l’agglomération ont reçu l’habituel magazine de l’Eurométropole accompagné d’une belle brochure de 44 pages intitulée « 50 ans d’audace » et célébrant le cinquantenaire de la création de la CUS. Le tout est présenté sous une pochette en plastique qu’il faut déchirer (et jeter !) pour accéder à la prose eurométropolitaine.

Si on dépliait tous les films en plastique emballant ces documents de propagande, on recouvrirait largement un terrain de foot !

Cela représente environ 12 000 m² de film plastique (plus d’un hectare !) qui vont se retrouver dans nos poubelles bleues, puisque notre métropole, bien qu’à la pointe du progrès écologique, ne recycle pas ce genre de déchet. Ce suremballage inutile va rejoindre les dizaines de tonnes d’ordures ménagères qui sont transportées quotidiennement par camion sur des centaines de kilomètres pour être incinérées loin de Strasbourg à grands frais, pendant que la remise en état de l’incinérateur du Rohrschollen engloutit des dizaines de millions d’euros.

L’Eurométropole se vante du taux de recyclage des déchets (pourtant pas mirobolant), mais encombre nos boîtes aux lettres avec du plastique non recyclable…

Détail amusant : dans les 280 000 exemplaires de la luxueuse plaquette (plus de vingt tonnes de papier et d’encre !), on ne trouve aucune allusion à cette usine, dont les dysfonctionnements et la réparation représentent les principales dépenses de la collectivité.

Pendant que l’Eurométropole donne le mauvais exemple, des citoyens s’impliquent dans des projets « zéro déchets ». Ainsi, au cours d’un récent apéro « SOSD » (sans objet, sans déchet), un couple de Robertsauviens nous a démontré qu’on peut vivre fort agréablement en réduisant sa production de déchets à quasiment zéro. Suivez leur expérience (et pourquoi pas leur exemple !) sur leur blog.

Marie et Marc, au cours de l’apéro « SOSD » au jardin Appolonia, expliquaient qu’ils avaient résilié leurs abonnements à la presse car les journaux et magazines sont expédiés sous film plastique.

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