La ville de Strasbourg publie une annonce sur Leboncoin pour vendre le patrimoine de la Robertsau
Aussi surprenant que cela puisse être, la Ville de Strasbourg publie une annonce sur leboncoin pour vendre des villas de la Robertsau situées en pleine zone verte.
Aussi surprenant que cela puisse être, la Ville de Strasbourg publie une annonce sur leboncoin pour vendre des villas de la Robertsau situées en pleine zone verte.
Nous vous avions déjà parlé des villas chemin Goeb que la ville de Strasbourg souhaitait vendre (voir notre billet du 21 mai 2016 – La ville vend en pleine zone verte… mais à conditions), ce qui avait déjà fait réagir l’association ZONA – Ceinture Verte (Vente de villas à l’entrée de la Robertsau : les propositions de l’association ZONA).
Visiblement leur projet n’a pas abouti puisque depuis le 3 avril, les villas sont en vente sur Leboncoin !
L’annonce de la ville :
» La Ville de STRASBOURG a décidé de mettre en vente tous deux situés à STRASBOURG Robertsau :
- Le lot 4-6 chemin Goeb est composé de deux maisons implantées dans un parc arboré de 167,47 ares :
La maison située au n°4 est un bâtiment de 2 niveaux (rdc + 1 étage) de 273 m², comprenant une cave et un grenier
La maison située au n°6 est un bâtiment de 2 niveaux (rdc + 1 étage) de 215 m², comprenant un grenier
- Le lot formé par le 32 quai Jacoutot est une maison de 2 niveaux (rdc + 1 étage) de 265 m², comprenant une cave et un grenier, sur un terrain de 45 ares environ
Le cahier des charges et règlement de la consultation de ces deux lots est disponible auprès de la Direction urbanisme et territoires, Service Politique foncière et immobilière de l’Eurométropole de STRASBOURG, 1, parc de l’Étoile, 67076 STRASBOURG Cedex, ou en téléchargement sur le site internet de l’Eurométropole de STRASBOURG dans la rubrique actualités ou sur demande à l’adresse pfi.consultations@strasbourg.eu
La date limite de remise des offres est fixée au jeudi 3 août 2017 à 16 heures »
Colère de l’association Zona qui défend la ceinture verte de Strasbourg.
Mais l’association ZONA – Ceinture verte ne cache pas sa colère :
« Ces maisons ont été acquises sous la contrainte législative (loi de 1922) par la Ville dans l’objectif de les intégrer à la Ceinture Verte de Strasbourg.
Elle les revend car elle n’a pas l’intention de leur substituer des « espaces libres, parcs publics, jardins ou terrains de sport » comme la loi le prévoit, mais des constructions par des privés. C’est insupportable. C’est un détournement de l’utilité publique attachée à la loi »
Rappelons que l’association conteste la méthode de calcul de la zone verte par la ville de Strasbourg. Un recours est en appel actuellement au Tribunal de Nancy. En attendant, fidèle à sa « stratégie de démocratie locale », la ville continue comme si de rien n’était.
La prochaine étape, c’est quoi ? La mairie de Strasbourg en vente sur Ebay ?
Un grand merci au lecteur du Blog de la Robertsau qui nous a signalé l’information. Il se reconnaitra.
Merci à l’écho de la Robertsau pour son intervention sur ce point important de l’avenir de notre quartier. Nous attendons toujours le jugement de la Cour d’Appel de Nancy qui doit faire cesser ces opérations illégales, que la Ville continue à réaliser car elle a faussé le calcul des droits à construire autorisés par la loi (20% de la superficie non construite en 1990). Pour nous, les droits à construire sont épuisés, pour la Ville il leur reste pour plus de 450 ans de droits à construire au rythme actuel. Comment est-ce possible, comment la Ville calcule-t-elle ? La surface de bâtiments (SHOB) construite entre 1993 et 2015 (23 ans) dans la zone non aedificandi de 1922 qui concerne la Robertsau est de 55.400 m2 (5,54 ha), la surface de SHOB restant encore constructible serait (d’après la Ville) de 1.090.200 m2 (109,02 ha), il resterait donc des droits à construire pour 23 ans x 109,2/5,54 = 453 ans à condition de garder le rythme actuel de construction.
Ce chiffrage apparait fantaisiste quand on connait la situation foncière à Strasbourg non pas en rêve, mais en réalité sur le terrain, et que l’on sait qu’il reste à peine quelques hectares libres et constructibles (5,45 ha exactement d’après le PLU) dans la zone non aedificandi. Sachez que pour construire autant de SHOB il faudrait au moins 380 hectares. Ce chiffrage des « droits à construire » est simplement surréaliste (et évidemment faux). Surréaliste mais validé par notre Tribunal Administratif local. Pour notre association, il n’y a plus de droits à construire dans cette zone où il ne reste plus que 17% de terrains répondant aux objectifs de la loi (c’est le « devoir » de la Ville lié aux lois des glacis) alors qu’il en faudrait au minimum 80%, et c’est ce que nous défendons devant la juridiction administrative d’appel. Entre des droits imaginaires et des devoirs réels, la Ville a choisi la mauvaise voie.
Joyeuses fêtes de Pâques. ….
Heureusement que des citoyens restent vigilants et nous informent, nous, les autres quidam ignorants!
Comment est-ce simplement possible que des éluEs qui de plus est socialistes et soi-disant verts, écologistes (!) puissent à ce point volontairement avant les prochaines échéances électorales faire autant de dégâts dans un quartier qu’ils/qu’elles ont décidé de condamner à la destruction massive en bétonisant à outrance chaque parcelle, chaque bout de jardin, chaque friche verdoyante ! !!! C’est se foutre tout simplement du monde. Il n’y a pas d’autres mots.
Les lämmele de Pâques seront bien tristes dans cet idylle qui se meurt tout doucement des coups de pelleteuses qui lui sont assénés en traître.
Que le goût du pouvoir et du clientèlisme puissent à ce point corrompre autant « nos » éluEs me laisse perplexe, mais je saurai comment utiliser mon bulletin de vote aux prochaines élections. ….
Défendons NOTRE quartier envers et contre tout.
Aux armes, CitoyenS, formons nos bataillons, marchons, marchons, ……
Je crois que M. Roland Ries fait le ménage avant son départ !
Compte tenu de l’emplacement de ces terrains, la communauté turque pourrait s’y intéresser.
Quant à défendre notre quartier, je suis sans illusion : c’est le pot de terre contre le pot de fer.