Lieu d’Europe : déconnecté

Lieu d’Europe : déconnecté

La ville de Strasbourg présentait les grands principes de la nouvelle phase de travaux pour le Lieu d’Europe le 26 mars. Pourtant le Lieu d’Europe est la fausse bonne idée du mandat de Roland Ries. Et comme ça ne fonctionne pas, le mieux… est de continuer ! Bien voyons ! 

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Le bon disciple des Shadock qu’est notre maire doit lire tous les matins des devises shadockiennes « Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller… et le plus vite possible » ou encore  » Il vaut mieux pomper d’arrache-pied même s’il ne se passe rien que de risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas » (on l’aime bien celle-là).

Donc comme le Lieu d’Europe n’est pas le phare de Strasbourg l’européenne escompté, ce n’est pas le maire qui s’est trompé, pensez-vous, c’est à cause du manque de communication (entendu à la réunion) et une fois que la nouvelle phase de construction sera réalisée, « cela ira mieux, vous pouvez nous croire ». 

La candidate aux européennes LREM et accessoirement adjointe de la Ville de Strasbourg, l’adjointe Nawel Rafik-Elmrini,  bouillonnait d’enthousiasme pour vanter la réussite de ce lieu « victime de son succès » (sic). D’où l’idée de persévérer dans l’erreur. Le Titanic coule et on continue à faire des travaux. Entendons-nous bien, un Lieu d’Europe est une bonne idée, mais il faut y mettre de l’ambition et le mettre près des institutions européennes (voir notre article sur le bidule).

On va donc continuer à massacrer ce qu’il reste de ce pauvre parc en : 

  • mettant une ouverture et un chemin d’accès depuis l’arrêt de Tram Boecklin (qui va devenir, on vous l’annonce, Boecklin – Lieu d’Europe),
  • ouvrant deux autres accès,
  • construisant une extension salle de conférence de 150 places au fond du parc, pour être encore plus sûr que personne ne la voie avec les espaces logistiques.
  • Le « hangar du jardinier » sera agrandi pour accueillir un espace pour les associations.

Pendant ce temps, le Lieu d’Europe :

  • sera réaménagé avec l’espace de convivialité qui deviendra l’entrée pour permettre d’agrandir l’exposition permanente,
  • la salle de conférence se transforme en salle de réunion et de projection. 

Dans le parc, il y aura l’installation d’une agora et l’accueil extérieur se transformera en scène… Et la serre sera restaurée et deviendra… une serre ! 

Le tout pour la modique somme de 3,8 millions. Il s’agit pour le moment d’une programmation, les concours définitifs d’architectes seront lancés en août 2020, pour des travaux au premier semestre 2021 et une livraison en 2022. Soit après les municipales. Fort heureusement tout cela ne peut être qu’une annonce de campagne…

On regrette que la ville persiste et signe dans l’erreur d’installer dans cette pauvre villa un fourre-tout européen indigeste. L’idée de l’Europe est peut-être une chose trop sérieuse pour la confier à des gens sérieux… Ça bricole, ça se satisfait du chiffre de fréquentation des scolaires… 

Il y a pourtant une vraie porte de sortie pour le Lieu d’Europe : travailler en synergie avec les lieux d’éducation culturelle européens comme le Centre Européen de la Jeunesse (rue Pierre de Coubertin) en passant par le projet Apollonia. Là on commencerait à avoir un fil conducteur pour l’entrée de la Robertsau. Mais cela exige d’avoir une vision et une ambition. 

Petit gag : au moment du lancement de la présentation il y a eu la panique de la connexion de l’ordinateur à son écran (on est dans une ville 2.0 ou on ne l’est pas)… Nous avons eu droit au message « aucun câble connecté »… comme l’annonce du menu de la soirée. 

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