Lieu d’Europe : La ville continue de financer un puits sans fond*
Vendredi 7 juillet se tenait la réunion de « concertation » sur la deuxième phase d’extension du Lieu d’Europe. Un peu moins d’une trentaine de personnes participaient à cette deuxième réunion sous le chapiteau dans le jardin du Lieu d’Europe. Au menu des discussions, l’aménagement du parc dans ce que la ville appelle « la deuxième phase », la…
Vendredi 7 juillet se tenait la réunion de « concertation » sur la deuxième phase d’extension du Lieu d’Europe.
Un peu moins d’une trentaine de personnes participaient à cette deuxième réunion sous le chapiteau dans le jardin du Lieu d’Europe. Au menu des discussions, l’aménagement du parc dans ce que la ville appelle « la deuxième phase », la première étant l’installation du Lieu d’Europe dans la villa Kaysersguet.
Enfin la reconnaissance de la valeur patrimoniale du parc
Après une (très longue) introduction, l’adjointe Nawel Rafik Elmrini passe la parole à Alexandre Chemetoff, architecte paysagiste (il supervise actuellement le projet de refonte du siège de la Coop) qui pose son regard sur le parc avec un diaporama peu visible vu la forte luminosité mais qui a au moins le mérite d’enfin parler de la valeur patrimoniale du jardin.
Une reconnaissance que n’a pas manqué de relever Bernard Irrmann, présent pour Kartier Nord, qui se félicitait d’entendre enfin « officiellement » les positions développées par l’association depuis plusieurs années.
Dilemme : étendre le Lieu d’Europe ou préserver le parc ?
Dans son introduction, l’adjointe chargée du rayonnement européen de Strasbourg (sic) a fait un magnifique acte manqué : elle a failli oublier de passer la parole à Anne Billaut, la directrice du Lieu d’Europe, qui a présenté les « nombreuses réalisations ».
C’est que près de deux ans après, le Lieu d’Europe n’est pas, et de loin, ce phare qui illumine les visiteurs sur la vocation européenne de Strasbourg. Le bâtiment du Lieu d’Europe est trop petit, pas adapté à sa vocation, et surtout totalement excentré du circuit des visites des bâtiments. On aura beau mettre tous les néons de la terre pour indiquer sa présence, l’énergie dépensée est folle pour un résultat plus que moyen. Et s’il en fallait une preuve, la réunion a eu lieu dans un… chapiteau provisoire (et c’est pas gratuit, ces structures).
Dans le public présent, on va trouver donc les deux écoles. L’une veut étendre le Lieu d’Europe actuel en arrivant rapidement à la phase 3 prévue pour le prochain contrat triennal État – Ville de Strasbourg, l’autre juge urgent de préserver ce qu’il reste du parc.
Un axe de développement : la culture
Présent également à la réunion, Dimitri Konstantinidis directeur de l’association Apollonia, a ouvert une troisième voie en proposant à tous de travailler en réseau sur le thème de la culture européenne.
Il est vrai que les évènements qui fonctionnent au Lieu d’Europe sont souvent des manifestations culturelles organisées en collaboration avec des associations qui « amènent » leur public.
La Ville persiste dans son erreur
Mais tout cela n’ébranle pas l’adjointe qui continue à marteler que le Lieu d’Europe est un succès. Elle est bien la seule à y croire. Elle aurait presque pu citer ce grand proverbe Shadock :
« Pour guérir quelque chose qui ne marche pas ou qui fait trop de bruit, il faut et il suffit de taper dessus avec quelque chose qui marche mieux ou qui fait plus de bruits. »
Donc, on va continuer à persister dans l’erreur. Tandis que l’Union Européenne ouvre son Parlamentarium (à l’intérieur du Parlement, pas 3 kilomètres plus loin), on se berce d’illusion sur un travail en complémentarité.
Voilà une opération où l’on dépense sans compter l’argent public, sans ce soucier de la pertinence du résultat.
La réunion s’est terminée par une visite du parc (actuellement inaccessible au public) et effectivement il est magnifique… comme vous pourrez le constater sur ces photos.
(*) voir les tonneaux des Danaïdes
Le lieu d’Europe ne sert à rien…trop excentré …c’est un gaspillage d’argent public
Un restaurant serait bien plus indiqué à cet endroit ….
Quand finira-t-on par l’admettre?