Projet Apollonia : coup de théâtre, ça se décante à la dernière minute

Projet Apollonia : coup de théâtre, ça se décante à la dernière minute

Alors que le projet Le Jardin d’Apollonia semblait bloqué par la ville depuis deux mois, l’association culturelle a eu l’extrême surprise d’apprendre quelques minutes avant sa conférence de presse que finalement elle allait pouvoir le réaliser.

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Le directeur d’Apollonia et le président Jean-Yves Bainier à la conférence de presse jeudi 16 mai 2019.

Depuis l‘interpellation de Thierry Roos le 25 mars dernier au conseil municipal de Strasbourg, le maire avait semble-t-il tranché : Apollonia ne pourrait pas bénéficier du terrain nécessaire pour réaliser son projet à l’entrée de la Robertsau au motif qu’il sera dédié à l’extension de l’école européenne de Strasbourg. 

Pourtant, voilà maintenant plus de deux ans que l’association culturelle avait rêvé un projet « Le Jardin » qui permettait de lui assurer son indépendance financière, mais qui proposait surtout un concept original à l’entrée de la Robertsau (voir notre article : Apollonia présente son projet citoyen, naturel et artistique pour l’entrée sud de la Robertsau : Vivacité)  en partenariat avec le promoteur KS Groupe avec : 

  • Un jardin partagé
  • Un restaurant
  • Un lieu d’exposition
  • Des logements sociaux pour les artistes
  • Un hôtel
  • Un parcours artistiques

Mais pour cela Apollonia demandait à la ville de lui vendre le terrain (2 sur notre carte) entre le gymnase de l’école européenne et son jardin.  S’il faut reconnaitre que le maire de Strasbourg a rapidement été pour ce projet, en coulisse c’était une autre affaire.

D’abord, la « majorité » en a profité pour faire une guerre d’influence interne. Des élus comme Philippe Bies, Alain Jund, Syamak Agha Babaei (pourtant présents à la réunion où le maire avait annoncé son accord) et bien-sûr notre adjointe de quartier (jamais en reste quand il s’agit d’aller contre les Robertsauviens) souhaitaient réaliser à l’entrée de la Robertsau un marqueur du mandat socialiste : 50 logements sociaux et bien plus peut-être.

Dès lors tout était bon pour ralentir et décrédibiliser le projet d’Apollonia jusqu’au conseil municipal du 25 mars où l’adjointe de quartier affirme que « le bâtiment n’est pas autorisé à recevoir le public », un mensonge alors dénoncé dans une tribune par le président Jean-Yves Bainier. 

Nicole Dreyer a voulu par son intervention déstabiliser et perturber le débat (…) et jeter le discrédit et diffamer la notoriété de notre association. Son intervention est fallacieuse et diffamatoire.

Depuis Apollonia n’avait pas chômé pour mobiliser : habitants de la Robertsau, associations, réseaux culturels jusqu’à la réunion publique organisée par l’ADIR le 20 avril dernier à l’Escale. Cerise sur le gâteau un article dans les Dernières Nouvelles d’Alsace : Apollonia en danger (samedi 11 mai 2019).

Il est tout de même curieux de fragiliser une structure dont la finalité est centrée sur les échanges artistiques européens dans une ville qui se revendique capitale européenne et prétend défendre la culture », glisse tristement Dimitri Konstantinidis. Incompréhension d’autant plus forte que selon lui, « d’autres terrains contigus à l’École européenne sont disponibles ». Une réserve foncière qui rend effectivement étrange l’absence de toute solution conciliant les intérêts des deux structures…

Difficile de défendre le statut européen d’un côté et de torpiller les associations européennes de l’autre. Effectivement. 

Opération déminage avant les municipales

La situation commençait à devenir dangereuse pour l’adjoint à la culture (qui s’était mystérieusement absenté lors du débat du conseil municipal du 25 mars 2019) dans ses projets de devenir maire de Strasbourg. Il était urgent de déminer avant la campagne des municipales. 

Alors qu’Apollonia avait invité la presse pour exposer son projet et ses difficultés aujourd’hui jeudi 16 mai à 12h00 au Club de la Presse Strasbourg Europe, ils ont reçu un coup de téléphone 20 minutes avant, annonçant la participation d’Alain Fontanel et coup de théâtre du jour :

 » la ville envisage l’extension de l’école européenne sur un autre terrain  (terrain 1 sur notre plan). « 

Une annonce que l’élu est venu faire lui-même au club de la presse, mais il est reparti aussitôt nous empêchant de lui poser d’autres questions. 

Alain Fontanel annonce que la ville va mettre à disposition le terrain pour le projet d’Apollonia.

Il ne faut vraiment pas être cardiaque quand on porte des projets artistiques dans cette ville. Du coup cela libère le terrain pour qu’Apollonia puisse avancer. Une annonce qui réjouit Jean-Yves Baigner, le président d’Apollonia et qui l’exprime de manière très diplomatique devant la caméra du Blog de la Robertsau : 

Il faut maintenant que les domaines puissent finaliser le prix de la vente des terrains. Apollonia devra ensuite déposer son permis définitif (il faut compter 6 à 8 mois) puis viendra  le temps de la construction (18 mois). Georges Heintz l’architecte va se mettre au travail…

Affaire à suivre. 

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