Quel avenir pour le "camping de la Robertsau" ?

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Après le quai Bévin et le début du quai Jacoutot, les tentes des personnes qui manifestent devant la Cour européenne des droits de l’homme s’étendent maintenant du côté du Conseil de l’Europe, près du pont de la Rose Blanche. Un « camping » qui pose question sur la capacité de l’Europe de Strasbourg à répondre et trouver des solutions  dignes aux revendications de ses concitoyens.

Serais-je capable de prendre une tente, de quitter mon pays et de camper devant une institution pour y réclamer que l’on me fasse justice ? J’avoue avoir une certaine admiration pour ces hommes et ces femmes qui vont jusqu’au bout de leur démarche. Il en faut du courage, et être certainement animé d’un désir profond de justice, pour le faire.

Si vous souhaitez en savoir plus sur les motivations de ces personnes, je vous conseille de lire l’excellent papier de Laure Siegel, publié par Rue89 Strasbourg : La Cour européenne sans miracle (21 août 2012)

Mais il y a quand même un constat à faire : visiblement le cas de ces personnes ne semble pas avancer, car il y a de plus en plus de tentes. Certaines sont dans un état assez délabré. Alors, peut-on décemment laisser des personnes vivre dans ces conditions ? N’est-il pas temps, à la fin de l’été, de trouver des solutions pour ces citoyens européens pour qu’ils puissent légitiment user de leur droit de protestation, mais dans des conditions dignes.

A défaut, faut-il ouvrir officiellement un camping à la Robertsau, avec des sanitaires (douches, WC), et plus de sécurité pour les demandeurs et les Strasbourgeois ?

Sur Rue89 Strasbourg : La Cour européenne sans miracle (21 août 2012)