Piste cyclable rue Mélanie : Don’t Look Up

Piste cyclable rue Mélanie : Don’t Look Up

Il y a dans le monde un nombre impressionnant de causes à défendre et pour lesquelles se mobiliser. Des riverains de la rue Mélanie ont choisi la leur : s’opposer coûte que coûte contre la création d’un petit bout de piste cyclable de 300m. Allo ?

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La catastrophe climatique qui nous tombe dessus n’est pas une surprise. Depuis longtemps les scientifiques du GIEC nous le confirment : c’est mal barré. Alors pas pour la planète ou la nature qui trouveront toujours une solution, mais pour les humains qui vont devoir affronter les prémices de ce que nous avons vécu cet été à la Robertsau : sécheresse, canicule, phénomènes climatiques violents, diminution des rendements, pollution de l’air… etc. (voir le dernier numéro de l’Echo de la Robertsau le journal de l’ADIR).

Certains continuent d’ailleurs toujours à parler « d’écologie punitive » alors que c’est bien le climat qui va se rappeler à notre bon souvenir. Ils confondent ceux qui osent en parler et ceux qui nous arrive. Le film Dont’ look up l’illustre à merveille. Il a fait beaucoup parler de lui lors de sa sortie sur Netflix en 2021. On fait comme si la grande catastrophe n’arrivera pas. 

Rue Mélanie : le combat d’arrière-garde de ceux qui ne veulent rien changer

On en a un magnifique exemple à la Robertsau avec le projet d’aménagement de l’Eurométropole d’un petit bout de piste cyclable rue Mélanie. Rappelons qu’il s’agit simplement de rééquilibrer les modes de transport de cette rue et de réaliser une petite piste cyclable bi-directionnelle pour connecter le rond point Lamproie à l’Europiste qui passe au parc de Pourtales. Il n’y a pas de mesure restrictive de la circulation automobile, on sécurise le trajet des piétons et des cyclistes.

Pas de quoi fouetter un chat. Ce n’est même pas une idée de la municipalité actuelle, puisque le projet a été voté et financé dans le précédent mandat par l’équipe Ries – Fontanel – Herrmann. On est totalement dans la continuité républicaine. 

Alors ce projet va forcement réduire (réduire pas supprimer) quelques places de stationnement et c’est là le scandale interplanétaire : certains ne pourront plus garer leur véhicule juste devant leur domicile, mais seront (et on peut comprendre que c’est un drame) contraints de faire quelques mètres à pied ou pire d’ouvrir leur portail pour stationner sur leur propre propriété. Il y a déjà eu quelques réunions de terrain avec Marc Hoffsess, l’élu référent de la Robertsau, elles ont été houleuses. 

Dégradation de l’espace public

Appartement, la défense d’un petit bout de macadam est une « cause » qui justifie tous les excès jusqu’à la récente dégradation de la signalisation de la voie verte qui longe la fin de la fin de rue Mélanie jusqu’au Pourtales. Des vandales, (y’a-t-il un autre nom ?) ont pris le temps de passer des coups de peintures sur l’ensemble de la signalisation qui autorise les vélos à circuler sur cette voie. Une agression anti-cycliste coupable d’exister. 

Un « travail » méticuleux où toute la signalisation a été barré, et comme si on n’avait pas compris des tagues au sol « Interdit aux vélos ».

Pas une signalétique qui échappe à la foudre anti-vélo de ce ou ces vandales. C’est un massacre de bout en bout.

Alors que le vélo, contrairement à la voiture est un bout de la solution (un bout, pas tout) pour améliorer la qualité de l’air. Rappelons que près de 500 personnes meurent chaque année à Strasbourg à cause de la mauvaise qualité de l’air, c’est comme si 3 Airbus A319 s’écrasaient chaque année et que l’Etat Français vient de se refaire condamner par le Conseil d’Etat à deux astreintes de 10 millions d’euros pour non respect des normes de la qualité de l’air. 

Les services de l’Eurométropole sont au courant de la dégradation et vont procéder à la réparation. Question : combien cela-va-t-il coûter aux finances de la collectivité, et est-ce que les agents de l’EMS n’ont pas mieux à faire ? 

Il s’agit bien d’un itinéraire vélo autorisé.

Il faut dire que certains élus de la ville de Strasbourg, n’hésitent pas à mettre de l’huile sur le feu surfant avec démagogie sur l’opposition radicale de certains habitants de la rue.(on y reviendra) Mais d’autres habitants de la rue Mélanie sont pour cette aménagement et l’alignement de la rue qui en résultera semble satisfaire les propriétaires actuelles. 

Comme nous l’écrivions un peu plus haut l’expression « c’est bon pour la planète » est totalement à côté de la plaque, parce que si l’homme (et ses activités polluantes) disparaissait la nature reprendrait totalement ses droits et sa place. Même les DNA (c’est dire) commencent à écrire sur le sujet : (voir papier du 5 novembre 2022 – Climat en 2100 : du moins pire au plus grave, trois scénarios pour l’Alsace) 

Températures extrêmes, vagues de chaleur, orages violents, sécheresse : l’Alsace aussi est touchée par le réchauffement climatique. Et les perspectives ne sont pas encourageantes. Alors que s’ouvre la COP27 en Égypte, nous mettons en lumière les travaux d’experts qui se sont penché sur l’évolution du climat alsacien. Ils prédisent trois scénarios pour l’Alsace en 2100. Aucun n’est sans conséquence pour la vie quotidienne dans la région

Alors nous n’avons pas d’autres solutions que de réduire notre impact… et le vélo fait partie de l’équation. Même pour 300 mètres. Surtout pour 300m.

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